Et, la pauvreté ne sera pas le seul tort que les caciques du parti au pouvoir auraient causé à leur pays. Ils se sont aussi illustrés par leur sens de criminalité exceptionnel. Eux, qui ont fait des caisses de l’Etat leur banque personnelle ; et ont choisi le népotisme, le tribalisme et la corruption comme leurs principes cardinaux.
En trente années, les cadres du parti de Paul Biya ont détourné officiellement à l’Etat du Cameroun plusieurs centaines de milliards de Francs qui aurait sorti le pays du marasme économique actuel. Une situation qui a poussé le président Paul Biya en 2006 de lancer l’opération « épervier », du nom de cette opération d’assainissement des mœurs qui a déjà envoyé derrière les barreaux plusieurs dizaines d’anciens membres du gouvernement dont l’ancien premier ministre Inoni Ephraïm.
En regardant de près dans les rangs du RDPC, on y dénombre de nombreuses personnalités reconnues pour leur malhonnêteté légendaire. Et, pour eux, ils y ont adhéré, juste pour se garantir une protection. D’ailleurs, presque tous les députés de ce parti ne sont que des hommes d’affaire véreux, qui ont choisi d’être député juste pour bénéficier des fruits de la très prestigieuse « immunité parlementaire » et rien d’autre.
Lutter efficacement contre la corruption et les détournements de fonds publics revient donc pour le président camerounais à mettre d’abord de l’ordre dans les rangs de son parti. C’est certes une tâche ardue ; mais, il peut compter sur le courant réformateur qu’est en train de mettre sur pied Charles Ateba Eyene, Messanga Nyamding, Tobie Ndi, et les d’autres.