RDPC: Jacques Fame Ndongo menace de claquer la porte

Yaoundé, 21 mars 2013
© Fidel Castro Mouzong | Le Soir

La Mvila ne semble plus prêter une oreille attentive aux discours et autres choix des hommes politiques du chef du 3e degré du village Ndonkol. La liste des sénatoriales en est la parfaite illustration. Le sémiologue dans tous ses états.

Après avoir éliminé politiquement l'ancien Directeur Général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), Pierre Désiré Engo, pour se positionner comme le dépositaire du pouvoir politique dans le Département de la Mvila, Jacques Fame Ndongo ignorait que bien d'embûches se dresseraient face à lui pour qu'il n'asseye pas son autorité politique. Membre du Comité Central du RDPC, devenu entre-temps membre du Bureau politique du RDPC, Jacques Fame Ndongo n'en a pas rencontré moins d'écueils sur son parcours. L'auteur de «Paul Biya ou l'incarnation de la Rigueur» s'est frotté au Président de la Section RDPC Mvila Centre. Mbita Mvaebeme, aujourd'hui sûr d'être l'un des sénateurs de la Région du Sud, a compris qu'il n'est pas ce qu’il était censé être, c'est-à-dire le tout puissant. Avec Gervais Ndo, Maire d'Ebolowa 2, il l'a appris à ses dépens parce qu'il aura trouvé du répondant face à lui. Un maire qui n'a pas accepté la manipulation selon Saint Jacques qui, assis à la droite de Paul, a assimilé cet exercice qui consiste à diviser pour mieux régner dans une famille.

Aujourd'hui, ce sont d'autres adversaires politiques qui se dressent face à lui. Parmi ces adversaires, il y a Delphine Medjo, vieille garde de la politique au Cameroun, militante de la première heure de l'Union Nationale Camerounaise (UNC) d'Ahmadou Ahidjo, de l'OFUNC et OFRDPC; ayant gravi graduellement les marches du parti pour se positionner comme membre du Comité Central et membre du Bureau politique du parti éponyme, donne du fil à retordre à Jacques Fame Ndongo.

D'abord, elle n'apprécie pas ses égarements politiques et son manque d'expérience politique. C'est un intellectuel toujours à la recherche d'une casquette d'homme politique. Dans tous ses discours, comme une ritournelle, il a ces propos: «Nous sommes tous les créatures de Paul Biya». Des sorties qualifiées d'opportunistes, qui tendent à accorder un statut divin au Chef de l'Etat. Pour ces sénatoriales, «jaco», comme on l'appelle affectueusement, a compris qu'il ne tenait pas le bon bout. Des instructions expresses venues du Président national du RDPC, ont demandé à ce que toutes les personnalités qui, hier, étaient, dit-on, les adversaires de Jacques Fame Ndongo, se retrouvent sur la listes des sénateurs pour le compte de la Mvila.

On comprend aisément pourquoi au cours d'une réunion de validation des candidats au Palais des Congrès de Yaoundé, ses camarades ne lui ont pas donné l'occasion de prendre connaissance de la liste des sénateurs de la Région du Sud. Ce qui n'aurait pas plu à notre sémiologue, et non moins Secrétaire à la Communication du RDPC, qui aurait préféré claquer la porte. Sont-ce les signes avant-coureurs d'une nouvelle ère politique qui s'ouvre dans la Mvila, qui pousserait Jacques Fame Ndongo vers la porte de sortie, pour son amateurisme politique au sein du RDPC? On pourrait répondre par l'affirmative car, à plus de 17 ans comme ministre, d'autres «Pierre Désiré Engo» veulent émerger dans la Mvila avec la rancune bien sûr...tenace.




22/03/2013
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