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Au volant de sa cylindrée de marque Range Rover, Joseph Kabila s’est retrouvé coincé pendant de longues minutes dans un embouteillage à Kinshasa. Un fait à la fois insolite et captivant aux yeux de Kinois.

Pas de gyrophares, pas d‘éléments en tenue militaire, pas de motards, …. Si les Congolais sont habitués à voir leur ancien président conduire un véhicule même quand il était au pouvoir, ce mercredi 19 juin, c’est un Kabila en mode automobiliste lambda qu’ils ont vu au volant d’une Range Rover sur une avenue de la commune de Limete à l’est de Kinshasa.

Et comme tout automobiliste appartenant à ce que le musicien JB Mpiana appelle « famille sans griffe », c’est-à-dire anonyme, Kabila s’est retrouvé bloqué dans un bouchon en mi-journée. Mais, contrairement à d’autres chauffeurs, il n’a pas osé klaxonner pour manifester son impatience,… Jusqu’au moment où des agents de la police routière sont venus casser l’embouteillage.

Une scène inimaginable, voire inconcevable quand il était au pouvoir. Quitte à susciter admiration et étonnement de la part des populations.

« Le Raïs Joseph Kabila bloqué dans les embouteillages à l’instant sur les poids lourds (un carrefour, NDLR) comme tous les autres chauffeurs. Vitres toujours baissées, pas d’agitation … Juste enjoy la vie après le pouvoir. Je m’incline, mon guide suprême », déclare sur Twitter, Habacuc Faliala, un internaute.

« Nous sommes très étonnés de voir l’ancien président de la République Joseph Kabila se comporter comme un simple chauffeur. Il aurait pu demander de l’aide pour passer avant tout le monde, mais il ne l’a pas fait. Voici une chose à encourager et qui doit servir des modèles aux autres politiques. Il y a une vie après la présidence », a déclaré un homme.

Ayant renoncé à un troisième mandat consécutif conformément à la constitution, Joseph Kabila est le deuxième ex-président après Joseph Kasa-Vubu (1960-1965) à vivre au pays. Il est aussi le tout premier président de RDC à céder pacifiquement le pouvoir.

Mais, si Kabila est « en train de se faire une virginité politique dans la perspective de la présidentielle de 2023 », selon un étudiant congolais en sociologie, « personne n’est amnésique pour oublier ses crimes », nuance un enseignant du primaire.