Rca: Les nouveaux maîtres de Bangui peinent à asseoir leur autorité
Douala, 10 avril 2013
© Le Messager
Deux semaines après le coup d'Etat en Centrafrique, le retour à la normale se fait toujours attendre.
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Deux semaines après le coup d'Etat en Centrafrique, le retour à la normale se fait toujours attendre.
Deux semaines après le coup d'Etat en
Centrafrique, le retour à la normale se fait toujours attendre. Les
pillages se poursuivent dans la capitale et dans plusieurs villes du
pays. La Seleka, désormais au pouvoir, ne parvient pas à rétablir la
sécurité. Et la transition politique ne se déroule pas vraiment comme
prévue non plus. Le comité chargé de désigner le président a été
officiellement formé le week-end dernier. Reste à nommer ses membres, et
la répartition des postes crée des tensions à Bangui.
L’édifice tient, mais les vents qui le balaient se font chaque jour un peu plus violents. Michel Djotodia et son entourage ont les plus grandes difficultés à asseoir leur autorité. Les bonnes intentions affichées ont du mal à se concrétiser et les ordres sont bien souvent contredits. Un seul exemple : dans les casernes, on peut constater des recrutements que désapprouve le ministre délégué à la Défense. Autre phénomène inquiétant : ceux qui ont risqué leur vie au front se sentent aujourd’hui délaissés, au profit d’officiers de l’armée régulière - cohésion nationale oblige - ou de combattants de la 25ème heure, plus habiles en diplomatie qu’en manœuvres militaires. Sur le plan politique également, le navire Seleka tangue. En interne, certains cadres n’hésitent plus à reprocher à Michel Djotodia les nominations de quatre membres de sa famille dans le nouveau gouvernement, ou bien encore le retour en grâce de certains barons de l’époque Bozizé. L’architecture du Conseil supérieur de transition, qui s’éloigne de l’esprit de Libreville et ouvre la porte à des représentants de l’administration ou d’associations dont le pouvoir réel est bien difficile à mesurer, fait également l’objet de contestations. Pour l’heure, personne n’a intérêt à remettre en cause la prééminence de Michel Djotodia. Chacun ici sait qu’une guerre des chefs de la Seleka ferait basculer le pays dans le chaos, une « somalisation » de la Centrafrique qui aurait inévitablement des conséquences dans toute la région. Source: RFI |
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