Quand le train sifflera entre le Tchad et le Cameroun
Yaoundé, 28 Février 2013
© Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM | Cameroon Tribune
Les scénari de l’extension du chemin de fer entre les deux pays présentés mardi dernier à Yaoundé. En marge de la cérémonie de mise en service de six nouvelles locomotives acquises par la Cameroon Railway (Camrail), Robert Nkili, Ministre des Transports, s’est entretenu avec le ministre tchadien des Infrastructures et Equipements, Gata Ngoulou. Au menu des échanges auxquels prenaient part le Ministre délégué Mefiro Oumarou et l’Ambassadeur du Tchad au Cameroun, Yossem Kontou Noumdjanao, un seul sujet: l’extension du chemin de fer camerounais jusqu’en République du Tchad. Il était question pour les deux hôtes d’examiner les modalités de mise en œuvre de cette décision, prise par les Chefs d’Etat des deux pays, lors de la visite au Cameroun de Idriss Deby Itno du Tchad.
Ainsi, Quentin Gérard, Directeur Général de Camrail et partenaire technique dudit projet, a présenté aux Ministres deux scénarii d’extension. Le premier, prévoit le passage du chemin de fer par la ville industrielle tchadienne de Moundou. Ce tracé, long de 400 km à partir du Cameroun est estimé, pour sa construction, à 1160 milliards de F. Il a pour avantage non seulement de désenclaver toute la zone de Moundou, région de production de coton et d’exploitation potentielle de minerais, mais aussi de faciliter l’accès à la République centrafricaine. Ce tracé, qui n’est pas inclus dans le plan Directeur ferroviaire du Cameroun, permettrait pourtant de relier le Grand Nord et les deux pays voisins au port autonome de Douala et au port en eau profonde de Kribi, en construction.
Quant au deuxième schéma d’extension du chemin de fer, il prévoit un tracé passant par les villes de Garoua et Maroua, avant de rallier N’Djamena, capitale tchadienne. Plus long (environ 750 km), ce tracé est aussi plus cher, puisqu’il reviendrait à 1400 milliards de F, bien qu’il ait les mêmes avantages intégrateurs que le premier. Pour chacun des deux tracés, le montage technique envisage des chemins de fer à double voie. Mais déjà, le tracé aboutissant sur Moundou a les faveurs du gouvernement tchadien. Surtout qu’une route relie déjà le Cameroun à cette partie du Tchad.
Reste maintenant à définir le cadre juridique et institutionnel pour la réalisation de ce projet d’extension du chemin de fer. Les deux Ministres ont pour cela pris rendez-vous au Tchad pour clarifier certains points avant de concrétiser ce partenariat sous-régional par une signature d’accord. Faut-il encore le rappeler, cette extension du chemin de fer va faciliter la circulation des biens et des personnes entre le Cameroun et ces deux pays voisins.
© Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM | Cameroon Tribune
Les scénari de l’extension du chemin de fer entre les deux pays présentés mardi dernier à Yaoundé. En marge de la cérémonie de mise en service de six nouvelles locomotives acquises par la Cameroon Railway (Camrail), Robert Nkili, Ministre des Transports, s’est entretenu avec le ministre tchadien des Infrastructures et Equipements, Gata Ngoulou. Au menu des échanges auxquels prenaient part le Ministre délégué Mefiro Oumarou et l’Ambassadeur du Tchad au Cameroun, Yossem Kontou Noumdjanao, un seul sujet: l’extension du chemin de fer camerounais jusqu’en République du Tchad. Il était question pour les deux hôtes d’examiner les modalités de mise en œuvre de cette décision, prise par les Chefs d’Etat des deux pays, lors de la visite au Cameroun de Idriss Deby Itno du Tchad.
Ainsi, Quentin Gérard, Directeur Général de Camrail et partenaire technique dudit projet, a présenté aux Ministres deux scénarii d’extension. Le premier, prévoit le passage du chemin de fer par la ville industrielle tchadienne de Moundou. Ce tracé, long de 400 km à partir du Cameroun est estimé, pour sa construction, à 1160 milliards de F. Il a pour avantage non seulement de désenclaver toute la zone de Moundou, région de production de coton et d’exploitation potentielle de minerais, mais aussi de faciliter l’accès à la République centrafricaine. Ce tracé, qui n’est pas inclus dans le plan Directeur ferroviaire du Cameroun, permettrait pourtant de relier le Grand Nord et les deux pays voisins au port autonome de Douala et au port en eau profonde de Kribi, en construction.
Quant au deuxième schéma d’extension du chemin de fer, il prévoit un tracé passant par les villes de Garoua et Maroua, avant de rallier N’Djamena, capitale tchadienne. Plus long (environ 750 km), ce tracé est aussi plus cher, puisqu’il reviendrait à 1400 milliards de F, bien qu’il ait les mêmes avantages intégrateurs que le premier. Pour chacun des deux tracés, le montage technique envisage des chemins de fer à double voie. Mais déjà, le tracé aboutissant sur Moundou a les faveurs du gouvernement tchadien. Surtout qu’une route relie déjà le Cameroun à cette partie du Tchad.
Reste maintenant à définir le cadre juridique et institutionnel pour la réalisation de ce projet d’extension du chemin de fer. Les deux Ministres ont pour cela pris rendez-vous au Tchad pour clarifier certains points avant de concrétiser ce partenariat sous-régional par une signature d’accord. Faut-il encore le rappeler, cette extension du chemin de fer va faciliter la circulation des biens et des personnes entre le Cameroun et ces deux pays voisins.