Quelle
est la marque des 30 années passées par Paul Biya au pouvoir au
Cameroun ? Il est difficile de dresser un bilan en quelques lignes.
Mais, une chose est sûre et certaine, ces années n'ont pas été un long
fleuve tranquille. Selon M Ewane, politologue camerounais de Londres, en
30 ans, Paul Biya n'a pas véritablement eu le temps d'asseoir sa
politique, il a profité de la faiblesse de ceux qui prétendent à son
pouvoir pour mieux s'accrocher". Revisitons les multiples embûches qui
ont jalloné le parcours de l'homme du 6 novembre au Cameroun de 1983 à
2008.
22 aout 1983 : Dénonciation par le président Biya d'un complot contre l'Etat du Cameroun.
28 février 1884 : La condamnation à mort de Ahmadou Ahidjo, Ibrahim
Oumarou, Salatou Adamou est prononcée. Ils seront par la suite graciés.
Ce qui va engager la thèse de l'acharnement contre le Nord-Cameroun
6 avril 1984 : Tentative d'un Coup d'Etat manqué mené par la Garde républicaine
10 avril 1984 : Discours du président Biya rassurant le peuple de la prise en main de la situation
11 avril 1984 : Paul Biya dissout par décret, la Garde républicaine
12 avril 1984 : Le bilan officiel du coup d'Eta est rendu public (70
morts dont 4 civils et 8 soldats loyalistes, 52 blessés, 265 gendarmes
disparus, 1053 arrestations)
27 avril 1984 : Ouverture du procès des putschistes à huis clos au Tribunal militaire. Sur les 1053, seulement 436 prévenus
1er mai 1984 : Premières exécutions à Mbalmayo à quelques centaines de
mètres du quartier dit Mécanicien, non loin de la nationale Mbalmayo-
Ebolowa
15 mai 1984 : Deuxième vague d'exécutions à Mfou
17 janvier 1991 : Loi d'amnistie des infractions et condamnations politiques
1992- Rétrocession des biens de quelques putschistes sortis de prison
9 mars 2007 : Rétrocession à Mokolo des concessions à la famille de Issa Adoum et à Maroua de Hamadou Adji
1er février 2008 : Décret portant revalorisation des pensions des officiers putschistes.