Psychose - Sérail: Et si Biya redoutait une révolution…
DOUALA - 18 FEV. 2011
© Yves-Junior Ngangué | Aurore Plus
En promettant 25000 emplois aux jeunes camerounais dans la fonction publique pour la seule année 2011, initiative que plusieurs responsables des ministères chargés d'implémenter lesdites mesures disent techniquement impossible, beaucoup d'observateurs y voient un moyen pour Paul Biya de conjurer toute éventuelle insurrection populaire qui pourrait déboucher sur sa mise à l'écart du pouvoir. Depuis l'apparition des tracts appelant à des mobilisations pacifique dans les artères des régions du Nord-Ouest, de l'Ouest et dans d'autres parties du triangle national, un climat de psychose règnerait au sein du sérail. Et dès la semaine dernière, un important déploiement de toute la panoplie des services d'espionnage et de contre-espionnage que compte le Cameroun et, au rang desquels l'on peut citer la Dgre sous la houlette de son nouveau patron, le commissaire divisionnaire Jean-Emile Eko, les renseignements généraux de la police sous la direction du délégué général à la sûreté nationale Martin Mbarga Nguélé en personne, la direction de la surveillance du territoire (Dst), le secrétariat permanent à la sécurité nationale et même les renseignements militaires par le biais de la Semil, auraient d'ores et déjà quadrillé les zones névralgiques du territoire.
Des missions mises sur pied aux fins de démasquer les auteurs et autres acteurs à l'origine, mieux qui ont eu la charge de la distribution de ces tracts. Mais également en vue de faire dissuader, voire étouffer toutes les velléités ou formes avérées de contestation pouvant déboucher sur un soulèvement populaire qu'on annonce le 23 février prochain et même bien après cette date. Si l'on s'en tient à ces tracts ainsi qu'à ceux signés et distribués par le commandant Mboua Massok à Douala. S'il sied de préciser que le mot d'ordre du jeudi 09 février dernier qui, invitait le gouvernement à démissionner à minuit n'était pas de nature à apaiser les esprits au sein des différents services de l'appareil sécuritaire. L'attaque perpétrée par les rebelles à Bakassi, laquelle s'est soldée par des tueries et l'enlèvement de quelques autorités administratives au premier rang desquelles, se trouvait le sous-préfet d'Akwa, aurait tout bonnement eu l'effet d'un électrochoc.
Une rencontre pour les chrysanthèmes
Alors que la situation socio politique n'est guère reluisante dans notre pays à moins de 09 mois des prochaines présidentielles, compte tenu que le coût des produits de grande consommation reste hors de portée pour bon nombre de ménages en dépit des efforts méritoires du ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana. Attendu que la problématique du chômage et notamment celui des jeunes diplômés reste entier, malgré les beaux discours et les ribambelles de promesses, que l'inscription sur les listes électorales reste un véritable épiphénomène pour la quasi majorité de l'électorat, eu égard au sentiment de verrouillage systématique qui semble caractériser les prochains scrutins. Le fameux dialogue politique, opposition-pouvoir inauguré en marge du cinquantenaire des armées et matérialisé par la rencontre au sommet Biya-Fru Ndi n'ayant que servi à inaugurer les chrysanthèmes. Il va sans dire que la situation socio-politique, voire économique de notre pays, fait de celui-ci, un véritable cocktail explosif, à quelques mois des prochaines présidentielles qui représentaient aux yeux de beaucoup l'occasion rêvée de voir enfin le Cameroun accéder à l'alternance au sommet de l'Etat, bref, au changement.
25000 emplois: un leurre de plus
Pendant qu'il faut indiquer que de multiples sondages d'opinions laissent entrevoir que tous les espoirs se sont envolés, chez la quasi-totalité des Camerounais, qui ne voient pas comment le système électoral actuel peut garantir l'intangibilité de leurs votes, et par-delà même la fiabilité de la prochaine élection. Le message du conseil national de la révolution appelant le peuple à ravir sa souveraineté ne peut trouver que terrain fertile, du véritable pain béni pour les masses populaires tel que le concède un observateur averti de notre landerneau politique. S'il sied ici de préciser que de nombreux projets souterrains assortis d'un plan d'action, chapeauté par le fameux conseil national de la révolution en synergie avec certains partis politiques de l'opposition et autres organisations de la diaspora dont le Code vise à appeler les masses populaires au soulèvement sur toute l'étendue du territoire national.
Force est de constater que toutes ces initiatives ne sont pas, nous dit-on, de nature à faire régner la paix et la quiétude au sein du sérail. Et c'est dans l'optique d'apaiser les esprits que Paul Biya ne serait pas passer par quatre chemins, tout comme Zine Abidine Ben Ali et Hosni Moubarak, peu avant même leur fuite du pouvoir, pour miroiter 25000 emplois aux jeunes camerounais pour la seule année 2011…toute chose que de nombreuses sources tant proches du ministère de l'économie et des finances que du ministère de la fonction publique disent techniquement improbables, voire irréalisables. Sinon, le secrétaire général du ministère de la fonction publique Philip Ngole Ngwésè ne disait-il pas fort opportunément au JT de la Crtv du 14 février dernier, que son département ne disposait pas encore de données chiffrées nécessaires pour annoncer lesdits recrutements ? Comme pour dire qu'il s'agit d'un mensonge de plus. Qui vivra verra !
© Yves-Junior Ngangué | Aurore Plus
En promettant 25000 emplois aux jeunes camerounais dans la fonction publique pour la seule année 2011, initiative que plusieurs responsables des ministères chargés d'implémenter lesdites mesures disent techniquement impossible, beaucoup d'observateurs y voient un moyen pour Paul Biya de conjurer toute éventuelle insurrection populaire qui pourrait déboucher sur sa mise à l'écart du pouvoir. Depuis l'apparition des tracts appelant à des mobilisations pacifique dans les artères des régions du Nord-Ouest, de l'Ouest et dans d'autres parties du triangle national, un climat de psychose règnerait au sein du sérail. Et dès la semaine dernière, un important déploiement de toute la panoplie des services d'espionnage et de contre-espionnage que compte le Cameroun et, au rang desquels l'on peut citer la Dgre sous la houlette de son nouveau patron, le commissaire divisionnaire Jean-Emile Eko, les renseignements généraux de la police sous la direction du délégué général à la sûreté nationale Martin Mbarga Nguélé en personne, la direction de la surveillance du territoire (Dst), le secrétariat permanent à la sécurité nationale et même les renseignements militaires par le biais de la Semil, auraient d'ores et déjà quadrillé les zones névralgiques du territoire.
Des missions mises sur pied aux fins de démasquer les auteurs et autres acteurs à l'origine, mieux qui ont eu la charge de la distribution de ces tracts. Mais également en vue de faire dissuader, voire étouffer toutes les velléités ou formes avérées de contestation pouvant déboucher sur un soulèvement populaire qu'on annonce le 23 février prochain et même bien après cette date. Si l'on s'en tient à ces tracts ainsi qu'à ceux signés et distribués par le commandant Mboua Massok à Douala. S'il sied de préciser que le mot d'ordre du jeudi 09 février dernier qui, invitait le gouvernement à démissionner à minuit n'était pas de nature à apaiser les esprits au sein des différents services de l'appareil sécuritaire. L'attaque perpétrée par les rebelles à Bakassi, laquelle s'est soldée par des tueries et l'enlèvement de quelques autorités administratives au premier rang desquelles, se trouvait le sous-préfet d'Akwa, aurait tout bonnement eu l'effet d'un électrochoc.
Une rencontre pour les chrysanthèmes
Alors que la situation socio politique n'est guère reluisante dans notre pays à moins de 09 mois des prochaines présidentielles, compte tenu que le coût des produits de grande consommation reste hors de portée pour bon nombre de ménages en dépit des efforts méritoires du ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana. Attendu que la problématique du chômage et notamment celui des jeunes diplômés reste entier, malgré les beaux discours et les ribambelles de promesses, que l'inscription sur les listes électorales reste un véritable épiphénomène pour la quasi majorité de l'électorat, eu égard au sentiment de verrouillage systématique qui semble caractériser les prochains scrutins. Le fameux dialogue politique, opposition-pouvoir inauguré en marge du cinquantenaire des armées et matérialisé par la rencontre au sommet Biya-Fru Ndi n'ayant que servi à inaugurer les chrysanthèmes. Il va sans dire que la situation socio-politique, voire économique de notre pays, fait de celui-ci, un véritable cocktail explosif, à quelques mois des prochaines présidentielles qui représentaient aux yeux de beaucoup l'occasion rêvée de voir enfin le Cameroun accéder à l'alternance au sommet de l'Etat, bref, au changement.
25000 emplois: un leurre de plus
Pendant qu'il faut indiquer que de multiples sondages d'opinions laissent entrevoir que tous les espoirs se sont envolés, chez la quasi-totalité des Camerounais, qui ne voient pas comment le système électoral actuel peut garantir l'intangibilité de leurs votes, et par-delà même la fiabilité de la prochaine élection. Le message du conseil national de la révolution appelant le peuple à ravir sa souveraineté ne peut trouver que terrain fertile, du véritable pain béni pour les masses populaires tel que le concède un observateur averti de notre landerneau politique. S'il sied ici de préciser que de nombreux projets souterrains assortis d'un plan d'action, chapeauté par le fameux conseil national de la révolution en synergie avec certains partis politiques de l'opposition et autres organisations de la diaspora dont le Code vise à appeler les masses populaires au soulèvement sur toute l'étendue du territoire national.
Force est de constater que toutes ces initiatives ne sont pas, nous dit-on, de nature à faire régner la paix et la quiétude au sein du sérail. Et c'est dans l'optique d'apaiser les esprits que Paul Biya ne serait pas passer par quatre chemins, tout comme Zine Abidine Ben Ali et Hosni Moubarak, peu avant même leur fuite du pouvoir, pour miroiter 25000 emplois aux jeunes camerounais pour la seule année 2011…toute chose que de nombreuses sources tant proches du ministère de l'économie et des finances que du ministère de la fonction publique disent techniquement improbables, voire irréalisables. Sinon, le secrétaire général du ministère de la fonction publique Philip Ngole Ngwésè ne disait-il pas fort opportunément au JT de la Crtv du 14 février dernier, que son département ne disposait pas encore de données chiffrées nécessaires pour annoncer lesdits recrutements ? Comme pour dire qu'il s'agit d'un mensonge de plus. Qui vivra verra !