Proxénétisme : S’tyl Agency au banc des accusés

 

Cameroun,Cameroon - proxénétisme : S’tyl Agency au banc des accusésAffichant officiellement des activités dans le domaine de la communication événementielle, de nombreux témoignages accablent Marie Christine Molu, l’accusant de proxénétisme et de trafic de mineures.

Très connue des milieux de la communication événementielle, Marie Christine Molu n’avait sûrement pas prévu que de jeunes hôtesses, qu’elle a souvent embauchées dans la réalisation de ses projets, parleraient d’elle dans un registre nouveau : celui de l’exploitation abusive des Camerounaises à des fins d’esclavage sexuel.

C’est le cas depuis quelques mois, où des filles désabusées parlent d’elle et de son entreprise, S’tyl Agency, en de termes rageurs. Selon des témoignages concordants, la fière allure et l’élégance raffinée de la promotrice de S’tyl Agency ne seraient qu’un paravent. En effet, au-delà d’un train de vie très soutenu alliant grosses cylindrées aux duplex, dont certaines en construction dans un quartier chic, ou encore une présence remarquée à Bonapriso en termes de bureaux et de résidence personnelle, un compte bancaire très arrogant, il n’est pas du tout facile de se résoudre à conclure que tout ceci cacherait le fruit d’une série d’activités peu reluisantes.

Cette mise en scène, qui suscitait naturellement l’admiration de congénères et les envies de cadettes, court le risque de s’envoler exactement comme s’envolent les roses qui fanent, l’espace d’un matin. On n’en est donc pas très éloigné, si l’on venait définitivement à conclure que tous ces avoirs extravagants et démonstratifs n’auront été constitués que du fruit éhonté du proxénétisme et d’autres trafics issus de l’exploitation sexuelle de mineures sans défense.

Certaines victimes présumées affirment ainsi avoir été sommées d’«aller» avec certaines personnalités, «pour ne pas se rendre coupables d’arrogance à l’endroit des bons clients». Or se laisser aller à de telles commandes imposées suppose, insidieusement, accepter de «faire» (pour rester pudique) selon les exigences des clients. Inutile d’imaginer les humiliations dont peuvent être victimes ces jeunes, pour la plupart mineures, qui espéraient trouver un petit boulot occasionnel pour payer leurs études.

Elles auront été happées par le cynisme d’une aînée qui leur aurait fait miroiter un mariage arrangé avec un richissime Blanc, prêt à les emmener en Europe pour leur permettre de sortir leur famille de la misère. Elles auront surtout cru qu’en le faisant, c’était certainement le chemin indiqué pour devenir de célèbres hôtesses de l’air destinée promues à résider dans le quartier chic de Bonapriso, avec à leurs pieds tous les voyous de la République qui courent derrière le paraître.

Il y en a malheureusement, aujourd’hui, qui ont vu leur avenir gâché, ayant définitivement glissé dans une vie d’esclavage sexuel assortie de traumatismes psychologiques. Entre-temps, Marie Christine Molu roule les mécaniques à Douala, les yeux déjà rivés vers Promote 2014, multipliant dès lors des «propositions indécentes» pour s’attirer les clients et leur livrer de futures proies. En attendant que la police puisse s’intéresser à ce type de pratiques, dans l’espoir de voir la jeunesse être débarrassée de cette espèce de requins prêts à tout pour s’enrichir.

© Source : La Météo


19/08/2014
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