Promesses non tenues: 603 ex-agents de la Regifercam menacent de s’immoler sur la voie ferrée

Douala - 18 Novembre 2011
© ETAME KOUOH | Le Messager
Ils exigent leur reversement immédiat et inconditionnel au fichier solde de l'Etat. Conformément aux promesses faites par les administrations concernées.
 
«Nous avons assez souffert. Ça fait douze ans que cela dure. Si nous ne sommes pas payés, nous allons manifester, perturber l'activité ferroviaire et nous immoler sur le chemin de fer. Nous n'allons plus accepter de vaines promesses». Tels sont les propos de Hans Tindawo, porte-parole de l'association des anciens agents de l'ex-régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam), relevant du statut particulier transférés à Camrail. Las d'attendre la matérialisation de la décision des pouvoirs publics de trouver une solution à leurs problèmes, ces derniers ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Et accusent les ministres des Finances, des Transports, du Travail et de la Sécurité sociale et le Premier ministre d'être responsables de leurs tribulations. «Il y a une commission ad hoc tenue en octobre 2010, qui avait pour objet la relecture des textes. Pendant ce temps, beaucoup de nos collègues sont morts et d'autres de grands malades, mais on s'en fout de nous. Qui va payer ce préjudice? Nous réclamons plusieurs milliards de FCFA pour un rappel de douze ans de pensions non payées. Pourquoi certains ont été reversés au fichier solde de l'Etat et pas nous? Il faut que notre situation se régularise avant la fin de cette année».

Fouillant dans ses documents, Joseph Kona, le président de cette association, exhibe les correspondances adressées aux autorités compétentes avec des messages d'espoir émanant de ces dernières, où leurs droits sont reconnus. «Nous remplissons toutes les conditions pour être pris en compte. Nous sommes protégés par le décret n°74-759 du 26 août 1974 portant organisation du régime des pensions civiles au Cameroun». Et menace. «Nous avons entre nos mains toutes les armes pour empêcher à Camrail de travailler si rien n'est fait. Nous n'avons plus rien à perdre. Notre travail ne doit pas être récupéré par des vautours. Pourquoi les résolutions du comité ad hoc ne sont-elles pas prises en considération?»

Ce n'est pas la première fois que des ex-agents manifestent. En 2010, ces agents dépassés par les évènements avaient paralysé le trafic ferroviaire à la gare de Bassa le 4 septembre 2010. Avec, cerise sur le gâteau, la pose d'un cercueil sur les rails. Il a fallu toute la diplomatie de l'autorité administrative pour que la manifestation cède le pas au calme. Mais pour combien de temps?


20/11/2011
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