Projet de construction d'un immeuble a Mvog Ada, Yaoundé : Guerre de nerfs entre Tsimi Evouna et Charles Etoundi
YAOUNDE - 06 MARS 2012
© Gaby Noé (Liberation Plus) | Correspondance
Le gigantesque montant de 42 milliards de Francs Cfa destiné à un investissement dans le giron de l'immobilier aurait certainement fait la fierté des élites de la ville de Yaoundé. Mais pour un arpent de terre, deux camps s'opposent autour dudit projet ; Etoundi Charles Boromé au tempérament violent, face à Tsimi Evouna Gilbert intrépide. Revue d'un pugilat absurde.
© Gaby Noé (Liberation Plus) | Correspondance
Le gigantesque montant de 42 milliards de Francs Cfa destiné à un investissement dans le giron de l'immobilier aurait certainement fait la fierté des élites de la ville de Yaoundé. Mais pour un arpent de terre, deux camps s'opposent autour dudit projet ; Etoundi Charles Boromé au tempérament violent, face à Tsimi Evouna Gilbert intrépide. Revue d'un pugilat absurde.
Le projet à priori serait souhaitable,
sauf que sa taille suscite des appétits multiformes, créant une inutile
controverse autour de ce qui ne devrait nullement l'être en réalité.
L'un des deux protagonistes est le Délégué du gouvernement auprès de la
Communauté urbaine de Yaoundé. Sa détermination à donner une allure
coquette à sa cité a pris les apparences d'une incurable obsession,
depuis sa nomination à ce poste autant prestigieux qu'exigeant. Et comme
en pareil cas, des écueils, ils en abondent sur son parcours, eu égard
aux farouches et régulières résistances que lui livrent des populations
inaptes à la compréhension des enjeux d'une urbanisation contrôlee.
Face à cette opiniâtreté se dresse Etoundi Charles Boromé, un pugiliste indécrottable. Il ne voile point son aigreur depuis son éjection du Gouvernement il y a plus d'une décennie, suite à la désinvolture qu'il a su transposer dans ses fonctions ministérielles. Depuis lors, ses multiples actes de séduction en faveur du Prince et son parti régnant sont restés inféconds. Ainsi naîtra chez lui une profonde frustration. Ce d'autant qu'il se voit définitivement relégué aux affaires de la Communauté Mvog-Ada. Dont il est un membre influent, le chef.
Il ne loupera donc aucune opportunité de faire parler la rancœur qu'il nourrit contre ce régime ainsi que la tenace vengeance à laquelle il aspire. Dans le cas d'espèce, la Communauté urbaine de Yaoundé se doit de pourvoir à l'espace domanial devant bénéficier d'un tel atout. Or il se trouve que cette ville ne dispose plus de vastes espaces capables de consommer un investissement immobilier de la hauteur de 42 milliards de Fcfa, en dehors de la périphérie. Ce qui serait trop risqué pour les investisseurs. Il s'imposerait donc de redonner vie en modernisant les bidonvilles qui jouxtent le centre urbain.
Dans ce sillage, le quartier Mvog-Ada offre l'hallucinant spectacle d'un dépotoir, bien que les grandes rues qui l'encerclent aient été refaites. L'insalubrité ainsi que l'extrême pagaille jointe à la vetusté des habitations qui y règnent interpellent sans cesse l'autorité en charge de l'assainissement de la ville à une action de rigueur. Confinées dans cette déliquescence, les habitations se sont vues réduites à accueillir la pègre nigériane qui aura tôt fait de les transformer en fourre-tout, lui conférant davantage, dans leur souci de le rendre plus inaccessible, les allures d'une poubelle tout en l'infestant de la horde de délinquants qu'elle trimballe. De toutes façons, le quartier Mvog-Ada est venu ainsi dépasser en délabrement les quartiers Yabassi et Ndokoti de Douala, autres Pandémoniums bien connus des habitués de notre capitale économique.
L'installation d'un prestigieux immeuble sera donc ce qui pourrait arriver de mieux ici. Seulement, ce sombre panorama n'entamera en rien les tendances à l'entrave à ce projet de Etoundi Charles Boromé, pour qui l'occasion semble propice afin d'assener des coups, même en dessous de la ceinture. Planter le décor nécessaire pour une rixe intercommunautaire illogique ne serait plus qu'une partie de plaisir pour lui, multipliant des manœuvres de provocation et d'insoumission vis-à-vis de l'autorité administrative qu'il incarna en son temps. Pourtant, il aurait semble-t-il paraphé de sa main le protocole préliminaire en vue de l'accomplissement dudit ouvrage. Paradoxalement, il se surprendra en train de rédiger une demande d'autorisation de manifester qu'il élargira aux populations autant qu'aux opérateurs économiques, pour quelle campagne ? en est-on encore à s'interroger.
Il aura toutefois mené une vaine gesticulation, la partie adverse s'étant débinée aux dires du Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, lequel aurait constaté l'incapacité financière des investisseurs à réaliser un tel projet.
Face à cette opiniâtreté se dresse Etoundi Charles Boromé, un pugiliste indécrottable. Il ne voile point son aigreur depuis son éjection du Gouvernement il y a plus d'une décennie, suite à la désinvolture qu'il a su transposer dans ses fonctions ministérielles. Depuis lors, ses multiples actes de séduction en faveur du Prince et son parti régnant sont restés inféconds. Ainsi naîtra chez lui une profonde frustration. Ce d'autant qu'il se voit définitivement relégué aux affaires de la Communauté Mvog-Ada. Dont il est un membre influent, le chef.
Il ne loupera donc aucune opportunité de faire parler la rancœur qu'il nourrit contre ce régime ainsi que la tenace vengeance à laquelle il aspire. Dans le cas d'espèce, la Communauté urbaine de Yaoundé se doit de pourvoir à l'espace domanial devant bénéficier d'un tel atout. Or il se trouve que cette ville ne dispose plus de vastes espaces capables de consommer un investissement immobilier de la hauteur de 42 milliards de Fcfa, en dehors de la périphérie. Ce qui serait trop risqué pour les investisseurs. Il s'imposerait donc de redonner vie en modernisant les bidonvilles qui jouxtent le centre urbain.
Dans ce sillage, le quartier Mvog-Ada offre l'hallucinant spectacle d'un dépotoir, bien que les grandes rues qui l'encerclent aient été refaites. L'insalubrité ainsi que l'extrême pagaille jointe à la vetusté des habitations qui y règnent interpellent sans cesse l'autorité en charge de l'assainissement de la ville à une action de rigueur. Confinées dans cette déliquescence, les habitations se sont vues réduites à accueillir la pègre nigériane qui aura tôt fait de les transformer en fourre-tout, lui conférant davantage, dans leur souci de le rendre plus inaccessible, les allures d'une poubelle tout en l'infestant de la horde de délinquants qu'elle trimballe. De toutes façons, le quartier Mvog-Ada est venu ainsi dépasser en délabrement les quartiers Yabassi et Ndokoti de Douala, autres Pandémoniums bien connus des habitués de notre capitale économique.
L'installation d'un prestigieux immeuble sera donc ce qui pourrait arriver de mieux ici. Seulement, ce sombre panorama n'entamera en rien les tendances à l'entrave à ce projet de Etoundi Charles Boromé, pour qui l'occasion semble propice afin d'assener des coups, même en dessous de la ceinture. Planter le décor nécessaire pour une rixe intercommunautaire illogique ne serait plus qu'une partie de plaisir pour lui, multipliant des manœuvres de provocation et d'insoumission vis-à-vis de l'autorité administrative qu'il incarna en son temps. Pourtant, il aurait semble-t-il paraphé de sa main le protocole préliminaire en vue de l'accomplissement dudit ouvrage. Paradoxalement, il se surprendra en train de rédiger une demande d'autorisation de manifester qu'il élargira aux populations autant qu'aux opérateurs économiques, pour quelle campagne ? en est-on encore à s'interroger.
Il aura toutefois mené une vaine gesticulation, la partie adverse s'étant débinée aux dires du Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, lequel aurait constaté l'incapacité financière des investisseurs à réaliser un tel projet.