Processus électoral: Le Sdf inaugure le bulletin unique
Écrit par Charles-Olivier Mbami
Jeudi, 18 Octobre 2012 16:52
Jeudi, 18 Octobre 2012 16:52
C’est
l’une des grandes attractions du huitième congrès ordinaire électif du
parti à la balance tenu du 12 au 14 octobre à Bamenda.
On se souvient qu’il y a quelques
années, Sani Alhadji, alors président régional du SDF pour la région du
Centre, avait défilé au boulevard du 20 Mai à Yaoundé avec une urne
transparente. Devant la tribune présidentielle, il a introduit une
enveloppe dans l’urne transparente. Le président Biya, fair-play, tout
en applaudissant avait simulé un sourire grimaçant. Une fois de plus, le
Sdf, à la faveur de son congrès, a expérimenté le vote à bulletin
unique. Même si c’est dans le cadre interne d’une association, on peut
dire, au risque d’être démenti, que c’est une première dans notre
galaxie politique. Où, faut-il le souligner, l’élection est, de loin, la
chose la moins partagée. Comme toute innovation, les délégués ont eu
quelques difficultés à s’en approprier. Le choix déjà d’un candidat sur
un bulletin qui en compte une demi-dizaine n’était pas chose aisée. Il
en est de même de l’apposition des empreintes digitales. La plus grosse
difficulté de cette trouvaille a été le comptage des voix. Il a fallu
pratiquement toute une demi-journée pour venir à bout. Au-delà de
toutes les imperfections qui caractérisent le nouveau né, les délégués
n’ont pas caché leur satisfaction. Cependant, on ne saura jamais si
l’introduction du bulletin unique a influencé le vote des délégués
pendant le renouvellement du NEC (organe exécutif national du parti).
Montée en puissance des femmes
L’entrée des femmes dans la sphère
décisionnelle du Sdf est l’un des faits marquants du congrès. Elles sont
pratiquement dans toutes les strates du parti. On notera tout de même
l’entrée. Outre la secrétaire générale, Dr Elisabeth Tamandjong,
Anembomg Munju à la communication, la 3ème vice-présidence nationale et
la 5ème vice-présidence sont occupées par Mahop Scholastique
du Centre et de madame Hourié Ibrahima du Nord. Les deux ont battu, à la
régulière, certains caciques du parti. La percée des femmes dans le
cénacle du Sdf, il faut le dire, s’explique par la parité/ genre
qu’imposent les statuts de ce mouvement
La dernière innovation du congrès est la
création d’une coordination nationale des Droits de l’Homme et des
peuples. M. Célestin Djamen a été nommé coordonnateur national de la
nouvelle structure. Les antennes régionales seront installées dans
toute l’étendue du territoire national. Le nouveau promu, un ancien
militant de la diaspora, est bien connu dans les médias, où ses
interventions «gauchisantes» ne passent jamais inaperçues. En fin, une
commission des femmes socialistes du Sdf a été mise sur pied. Elle sera
structurée dans les prochains jours. Le prochain congrès se tiendra
dans quatre ans et non plus tous les deux ans. La résolution a été
proposée et adoptée à l’unanimité par les 1.300 congressistes.