Du fait de la session parlementaire qui s’ouvre demain, le dossier va prioritairement retenir l’attention du chef de l’Etat qui vient de mettre fin à sa villégiature genevoise. Une semaine à double intérêt pour un couple. Le cru 2012 de la célébration du 08 mars se fera avec son égérie.
Le retour au Cameroun, hier, en fin d’après midi, de Paul et Chantal Biya a balayé quelque doute dans l’esprit des organisateurs de la parade de jeudi prochain. Ils pourront compter sur la présence de l’épouse du chef de l’Etat qui, au fil des éditions, impose la Journée de la femme comme un repère de son agenda officiel annuel.
La rentrée parlementaire de demain impose des arbitrages urgents d’Etoudi sur les dossiers ouverts sur instructions présidentielles. L’ouverture électorale à pas mesurés du pouvoir, observée depuis bientôt un mois, avec des concessions sur la refonte des listes, l’adoption de principe de la biométrie et le début des consultations sur le code électoral unique, pourrait appeler quelque traduction dans les textes.
Comme en mars 2011, les
députés pourraient jouer les prolongations à Ngoa-Ekelle, le temps d’une
session extraordinaire marquée par l’arrivée d’un paquet de projets de
loi pouvant toucher jusqu’à la constitution, au regard des
«revendications » entendues.
Harmonisations préalables
Car, au-delà du chœur de satisfaction des diplomates, des
politiques et des acteurs de la société civile, entendu depuis une
semaine à la Primature, d’autres exigences ont surgi. Le haut
commissaire de Grande Bretagne au Cameroun a fait plus que suggérer
l’instauration d’un bulletin de vote unique. L’abaissement de l’âge
électoral est porté par quelque organisation religieuse.
Parallèlement se développe le débat sur un
éventuel report des élections législatives et municipales, à cause des
ajustements nécessaires à la mise au point du dispositif électoral.
D’où les harmonisations préalables avant le dépôt des textes sur la
table des députés. Pour parachever les initiatives entamées durant la
villégiature genevoise. Parmi lesquelles le massacre des éléphants dans
la réserve de Bouba Ndjidda, dans le Nord, et son retentissement
international, ainsi que l’affaire Vanessa Tchatchou.
Les promotions dans le commandement, la réactivation de l’opération Epervier dont la convocation de certains responsables au Conseil de discipline budgétaire et financière est un prélude, ainsi que le suivi-évaluation des feuilles de route ministérielles, sont autant de dossiers pendants qui pourraient retenir l’attention du prince.