Procès NGAMO HAMANI: La Camair déclare plus de 100 milliards de perte
YAOUNDÉ - 04 Juillet 2012
© Blaise Djouokep | Mutations
Après avoir terminé l'audition du témoin à charge, Georges Dissack Delong, expert judiciaire et l'un des auteurs du rapport d'expertise, le procureur de la République a fait son réquisitoire intermédiaire. A l'audience d'hier mardi 3 juillet 2012, le représentant du ministère Public a requis la culpabilité de Ngamo Hamani, estimant les éléments à charge suffisant pour lui permettre de présenter sa défense. Ce qui sera fait à l'audience du 18 juillet prochain.
Ainsi, il est reproché à l'ex Administrateur directeur général (Adg) sa gestion de la Camair du 22 février 2005 au 11 mars 2008. Donc, quatre années de gestion de son administration provisoire. Pourtant, au moment où il est nommé à ce poste, il avait pour mission, explique le procureur de la République, de «veiller à la poursuite de la restructuration de la Camair; sauvegarder l'actif viable et la clientèle; diminuer les charges; maitriser les dépenses de fonctionnement et d'exploitation et maitriser les recettes». Une mission qui, pour l'accusation, n'a pas été remplie. D'où les six chefs d'accusation.
Il s'agit notamment des détournements dans le contrat passé entre la Camair et la société Start Jet d'un montant de 507.985 millions Fcfa; de 173.950 millions Fcfa détournés dans la réduction des contrats entre la Camair et la société Logistic Air; de 642.451 millions représentant les redevances de l'Etat à la Camair; de 1.515 milliards Fcfa au titre des redevances aéronautiques payées par la Camair pour le compte de Air leasing Cameroun et les 115 milliards Fcfa représentants les subventions de l'Etat par ses démembrements à la Camair. Des détournements qui, font dire au conseil de la Cameroon Airlines (Camair) que «cette défunte compagnie aérienne a été spoliée de plus de 100 milliards fcfa imputable à Ngamo.»
Pour expliquer les détournements le ministère Public, les conseils de la Camair et celui du ministère des Finances (Minfi) s'appuient sur le tait que la comptabilité de la Camair n'était pas régulièrement tenue. «Aucun compte de l'entreprise ne nous s été présenté. Nous avons reçu un amas de documents qui ne peut faire office de comptabilité et qui est la preuve palpable de la fraude», note le procureur de la République. Celui-ci reconnait également que des fonds ont été octroyés à la Camair et qu'ils ont été distraits. Mais, tout au long de son réquisitoire intermédiaire, ni aucun des trois représentants du ministère public présents, ni aucun des avocats de l'accusation n'a expliqué le mécanisme utilisé par l'accusé pour détourner l'argent.
Ce d'autant plus qu'au cours de l'audience de jeudi dernier, lors de l'interrogatoire du témoin de l'accusation par les conseils de la défense, ceux-ci ont relevé de nombreuses irrégularités dans le travail de l'expert judiciaire Georges Dissack Delong. Le témoin a reconnu que ses travaux n'ont porté que sur six des 17 représentations que compte la Camair. Par ailleurs, les fonds alloués l'étaient toujours avec l'accord de Polycarpe Abah Abah, Minfi au moment des faits qui décidait à quoi devait servir l'argent. L'expert dit également n'avoir travaillé que sur les entrées d'argent et non pas sur les sorties de caisse tout en reconnaissant que la liquidation ne lui a pas permis d'entrer en possession des documents pour chercher les justificatifs des dépenses des fonds.
© Blaise Djouokep | Mutations
Le procureur général a par ailleurs requis la culpabilité de l'accusé au cours de son réquisitoire intermédiaire.
Après avoir terminé l'audition du témoin à charge, Georges Dissack Delong, expert judiciaire et l'un des auteurs du rapport d'expertise, le procureur de la République a fait son réquisitoire intermédiaire. A l'audience d'hier mardi 3 juillet 2012, le représentant du ministère Public a requis la culpabilité de Ngamo Hamani, estimant les éléments à charge suffisant pour lui permettre de présenter sa défense. Ce qui sera fait à l'audience du 18 juillet prochain.
Ainsi, il est reproché à l'ex Administrateur directeur général (Adg) sa gestion de la Camair du 22 février 2005 au 11 mars 2008. Donc, quatre années de gestion de son administration provisoire. Pourtant, au moment où il est nommé à ce poste, il avait pour mission, explique le procureur de la République, de «veiller à la poursuite de la restructuration de la Camair; sauvegarder l'actif viable et la clientèle; diminuer les charges; maitriser les dépenses de fonctionnement et d'exploitation et maitriser les recettes». Une mission qui, pour l'accusation, n'a pas été remplie. D'où les six chefs d'accusation.
Il s'agit notamment des détournements dans le contrat passé entre la Camair et la société Start Jet d'un montant de 507.985 millions Fcfa; de 173.950 millions Fcfa détournés dans la réduction des contrats entre la Camair et la société Logistic Air; de 642.451 millions représentant les redevances de l'Etat à la Camair; de 1.515 milliards Fcfa au titre des redevances aéronautiques payées par la Camair pour le compte de Air leasing Cameroun et les 115 milliards Fcfa représentants les subventions de l'Etat par ses démembrements à la Camair. Des détournements qui, font dire au conseil de la Cameroon Airlines (Camair) que «cette défunte compagnie aérienne a été spoliée de plus de 100 milliards fcfa imputable à Ngamo.»
Pour expliquer les détournements le ministère Public, les conseils de la Camair et celui du ministère des Finances (Minfi) s'appuient sur le tait que la comptabilité de la Camair n'était pas régulièrement tenue. «Aucun compte de l'entreprise ne nous s été présenté. Nous avons reçu un amas de documents qui ne peut faire office de comptabilité et qui est la preuve palpable de la fraude», note le procureur de la République. Celui-ci reconnait également que des fonds ont été octroyés à la Camair et qu'ils ont été distraits. Mais, tout au long de son réquisitoire intermédiaire, ni aucun des trois représentants du ministère public présents, ni aucun des avocats de l'accusation n'a expliqué le mécanisme utilisé par l'accusé pour détourner l'argent.
Ce d'autant plus qu'au cours de l'audience de jeudi dernier, lors de l'interrogatoire du témoin de l'accusation par les conseils de la défense, ceux-ci ont relevé de nombreuses irrégularités dans le travail de l'expert judiciaire Georges Dissack Delong. Le témoin a reconnu que ses travaux n'ont porté que sur six des 17 représentations que compte la Camair. Par ailleurs, les fonds alloués l'étaient toujours avec l'accord de Polycarpe Abah Abah, Minfi au moment des faits qui décidait à quoi devait servir l'argent. L'expert dit également n'avoir travaillé que sur les entrées d'argent et non pas sur les sorties de caisse tout en reconnaissant que la liquidation ne lui a pas permis d'entrer en possession des documents pour chercher les justificatifs des dépenses des fonds.