Le parquet a omis de lui délivrer un mandat d’extraction.
L’affaire ministère public et King Kevin Vosogo contre Marlène Emvoutou n’a pas eu lieu mardi dernier, 19 novembre au Tribunal de première instance de Yaoundé comme prévu. Seuls les plaignants et leur avocat étaient présents au Tribunal ce jour là. Ecrouée à la prison centrale de Kondengui depuis quatre mois, Marlène Emvoutou ne s’est pas présentée à cette audience. Selon Me Christian Ndongo, avocat de Marlène Emvoutou, le procureur de la République a oublié de signer le mandat d’extraction qui devait permettre à l’accusée de sortir de prison et d’être conduite au Tribunal. L’affaire a été renvoyée au 3 décembre prochain.
Le 19 novembre dernier, en effet, le Tribunal devait se prononcer sur les pièces « accablantes » que l’accusation a produites à l’ouverture de ce procès. Le juge devait notamment dire si les bordereaux de transferts d’argent sur lesquels les plaignants se sont appuyés pour justifier l’escroquerie dont ils ont été victime de la part de Marlène Emvoutou, suffisent pour que l’accusée soit déclarée coupable.
Accusée d’escroquerie, Marlène Emvoutou, la candidate malheureuse lors des dernières élections à la présidence de la Fécafoot a été interpellée le 15 juillet à Yaoundé au moment où elle tentait de quitter le pays. Il lui est reproché d’avoir donné de faux visas à de jeunes Camerounais qui avaient souhaité se rendre au Qatar, grâce au projet Spire que dirigeait Marlène Emvoutou. Les plaignants lui réclament plus de 25 millions de F.Cfa. Il s’agit de 12 Camerounais vivants en Guinée équatoriale qui disent avoir remis cet argent à Marlène Emvoutou entre avril et mai 2013.