Procès – Affaire Nguini Effa

Écrit par Administrator    Mardi, 26 Juin 2012 05:32  

Les avocats de Marc Thierry Etoundi en colère

A la suite d’une objection de la partie civile, le conseil de l’un des accusés de détournements de deniers publics à la Scdp s’est offusqué du fait qu’on l’empêche de poser ses questions. C’était à l’audience du 25 juin 2012 à Douala.

Après de longues heures d’attente, c’est finalement sur le coup de 14h qu’a eu lieu la suite des débats relatifs à l’affaire de détournements de deniers publics à la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp). L’audience de lundi le 25 juin 2012 était réservée à la cross-examination. L’expert judiciaire Georges Delon Dissak entendu comme témoin a une fois de plus été interrogé au Tribunal de grande instance (Tgi) de Bonanjo, lieu où la procédure a eu cours après que les accusés aient vainement et longtemps attendu au Tgi annexe de Bonanjo (Douala). Me Ekome Essake Narcisse et Me Owono André Marie, tous avocats de Marc Thierry Etoundi (chef service de la trésorerie et du recouvrement du moment où il était à la Scdp) ont exprimé leur mécontentement à la suite des objections faites par la partie civile et retenues par le président du tribunal. « Il s’avère qu’il y a déséquilibre dans les débats. Cela semble être une coutume. On ne doit pas orienter nos questions. C’est à nous que revient la mission d’interroger et le témoin libre de répondre ou pas. La Scdp n’a pas besoin de poser les questions à notre place. Elle ne nous suggère non plus les questions », a laissé entendre Me Owono André Marie, irrité. Ce dernier et son collègue estiment par là que les objections injustifiées de la partie civile empêchent à l’expert judiciaire de répondre aux questions qui lui sont posées. Cela lui servant par conséquent d’échappatoire.

Surtout que des déclarations de ce dernier, il ressort de nombreuses irrégularités. A la question de savoir si au cours de ses missions, il a interrogé les cadres de la Scdp pour savoir si Marc Thierry Etoundi aurait fait l’objet d’un blâme ou demande d’explication, l’expert judiciaire répond par la négative. Sur toutes les questions à lui posées pour établir la culpabilité de l’ex chef service de la trésorerie et du recouvrement à la Scdp sur les faits qui lui sont reprochés, Georges Delon Dissak n’a pas été clairvoyant et cohérent. Rappelons que les missions de cet expert judiciaire se résumaient à évaluer les entrées de la Scdp, clarifier les destinations données aux montants retirés des banques pour approvisionner la caisse, identifier les responsables des détournements et clarifier les écarts entre les retraits bancaires et l’argent destiné à ravitailler la caisse. Interrogé par la suite par Marc Thierry Etoundi en personne, l’expert judiciaire par ses déclarations sème de plus en plus la confusion.

Autre frustration, c’est celle exprimée par Jean Baptiste de la Salle Nguini Effa, ancien Directeur général de la Scdp et accusé aussi de détournements de deniers publics. Il a énergiquement protesté contre le fait que le ministère public et l’expert judiciaire ont voulu faire croire qu’ils ignorent que la comptabilité de la Société camerounaise de dépôts pétroliers est régie au Cameroun par une loi qui n’est autre que l’Ohada. « Personne ne peut dire le contraire, ni la partie civile, ni le ministère public. Ne foulez pas la loi, si vous voulez nous faire condamner, faites-le, on n’a plus peur mais respectez tout de même la loi en vigueur au Cameroun », a déclaré l’ex Dg de la Scdp.

Linda Mbiapa




26/06/2012
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