Prison militaire : Inquiétudes pour la sécurité du Capitaine Bouba

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Les premières déclarations de l’officier seraient  explosives. Et la peur  semble changer de camp.

L’ancien garde du corps du président de l’Assemblée nationale (Pan) Cavaye Yegué a été convoqué  vendredi dernier  vers 9h au ministère délégué à la présidence de la République chargé de la défense (Mindef). Après avoir été longuement entendu par des officiers supérieurs de la Sécurité militaire (Semil), il a été placé en détention à la prison militaire e Yaoundé. Difficile de savoir les charges exactes qui pèsent sur lui. Encore moins celui qui le poursuit. On sait simplement que dans un arrêté datant du 15 juin 2015, le président de l’Assemblée nationale limogeait ce  garde du corps, membre de sa famille, à son service depuis une vingtaine d’années.

 

«Le Capitaine Bouba Simala, précédemment garde du corps du président de l’Assemblée nationale, est pour compter de la date de la signature du présent arrêté, remis à son administration d’origine  (Mindef, ndlr)». Article 1er de l’arrêté. Et le Pan de préciser : «Le ministre de la Défense, compétent pour connaitre des actes de terrorisme, d’incitation au braquage et à l’enlèvement  que l’intéressé a bien voulu commettre à l’endroit du président de l’Assemblée nationale, prendra toutes les dispositions conformément à la loi en vigueur».

 

 

D’après les informations de la Nouvelle Expression, les premières déclarations de l’officier seraient explosives. A la prison militaire, il est coupé de tout contact. Et sa famille commence déjà à craindre sérieusement pour sa sécurité. «Des personnalités ont peur de ses révélations. Raison pour laquelle on peut chercher à l’étouffer», soutient un de ses proches. Le Pan l’a accusé de tentative d’enlèvement et de complicité avec Boko Haram. Il est évident que l’officier n’accepterait pas de sombrer seul. Une source crédible à la présidence de la République révèle qu’il y a deux semaines, Cavaye aurait proposé le Capitaine Bouba au grade supérieur de chef d’escadron, à compter du 1er juillet 2015, à titre exceptionnel. Que s’est-il passé entre temps ?

 

Ce qui apparait comme une rocambolesque affaire comporte bien des curiosités : Comment le Capitaine Bouba et ses éventuels complices pouvaient choisir d’enlever le Pan à Yaoundé où il est plus  difficile de le  cacher, plutôt que l’Extrême nord où l’environnement qui est d’ailleurs le leur, est plus propice ? Si une telle opération pouvait se dérouler à Yaoundé, cela suppose que le dispositif en hommes et en matériel pour réussir une  telle opération se trouve dans la capitale politique du Cameroun. Ce qui vient une fois de plus confirmer les premiers propos de Cavaye devant toute la représentation nationale, selon lesquels « les complices de Boko Haram sont parmi nous ». Depuis cette déclaration fracassante de la troisième personnalité de l’Etat, a-t-on cherché à savoir quels étaient ces complices, au moment où les terroristes islamistes livrent une guerre sans merci à la nation, à partir de la Frontière de l’Extrême nord, notamment dans le Mayo Sava, son département d’origine?

 

On peut noter en passant que l’arrondissement de Tokombéré, village du Pan autour duquel les fous de Dieu ont commis tant  d’atrocités aussi bien chez les civils que chez les forces de défense camerounaises, est presque resté un havre de paix. Une chance pour ses populations.  Peut-être le moment est-il venu de voir plus clair dans les déclarations récurrentes du Pan que l’on ne semble pas avoir pris au sérieux jusque-là. C’est dire que l’affaire du Capitaine Bouba est très loin d’avoir livré ses surprises.

 

© La Nouvelle Expression : David Nouwou.


23/06/2015
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