Surpris de prêter plus d’attention aux hommes en tenue, l’ex maire de Njombé-Penja a tenu à éclaircir la situation et rassurer sur sa position.Détenu à la prison centrale de Douala,il a saisi la Direction générale des relatons extérieures (Dgre) et la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn) sur la situation qui prévaut en ce moment à la prison centrale de Douala et qui l’inquiète au plus haut point. Paul Eric Kingue est surpris par le renforcement de sa surveillance et craint qu’un stratagème ne soit mis en place pour le poursuivre en justice pour tentative d’évasion.
Afin de déjouer ce plan qui serait machiavélique, il a tenu à s’exprimer sur ce sujet par un courrier adressé à la Délégation générale à la sûreté nationale et autres autorités.
« Loin de moi donc toute velléité d’évasion qui viendrait discréditer la cause juste que je défends pour le bien être de mes populations », rassure l’ex maire de Njombé-Penja.
Depuis bientôt une semaine, des éléments de la Délégation générale à la sûreté nationale et sans doute de la Délégation générale des Relations extérieures (Dgre) ont visiblement pris position apprend t-on devant la prison centrale de Douala, dans le but de créer comme ce fut le cas avec Sieur Abah Abah, un scénario fondé sur le mensonge et de faux montages de tentative d’évasion à l’encontre du maire chaque fois qu’il est conduit à l’hôpital où, pour des raisons évidentes de santé, il suit des séances de kinésithérapie prescrites par un cardiologue.
« Monsieur directeur général, la santé qui est un
droit fondamental non aliénable même chez un détenu, ne s’accommode pas
avec des mobilisations ostentatoires aux allures d’exorcisme telles que
menées par vos éléments introuvables pourtant, là où les populations
camerounaises ont le plus besoin d’eux », s’est exprimé Paul Eric
Kingue.
Détenu depuis le 28 Février 2008 pour les raisons
politico-économico-tribales, il dit n’avoir jamais manifesté la moindre
volonté de s’évader de la Prison où il a été injustement jeté pour
3.460.000 F CFA non prouvés jusqu’ici et dans laquelle il entend vivre
jusqu’au jour où il lui sera dit avec précision, pourquoi il a été
incarcéré et ce, quel que soit le temps que cela prendra.
« Ma vie ayant été sacrifiée par des conspirateurs bien identifiés désormais, j’ai le courage d’assumer avec héroïsme, et stoïcisme cette injustice bien choisie et dirigée contre moi. Seulement pour avoir osé demander sous le régime du Président Biya au moment où j’étais Maire, que des entreprises françaises exploitant les bananeraies de ma localité payent les impôts locaux qu’elles ne payaient pas depuis plus de 30 ans », explique Paul Eric Kingue.
Paul Eric Kingue estime qu’il lui a été rapporté après vérification qu’à
l’occasion de chacune de ses sorties pour l’hôpital, il est
régulièrement filé par les éléments de la Dgre dans le but de créer un
autre objet de poursuite « tel que cela a été le cas pour sieur Abah
Abah condamné avait-on dit, pour tentative d’évasion.
Comment comprendre Monsieur le Directeur Général, que poursuivi pour 3.460 000 Frs je fasse l’objet d’autant de pressions psychique, physiologique et physique jamais exercées contre tous ceux qui sont poursuivis pour des milliards de Fcfa ? Doit-on penser que 3.460 000 Fcfa sont plus importants au Cameroun que le(s) milliard(s) même s’il avait été prouvé (ce qui n’est pas le cas) que je les avais détournés ?
Comment le faire croire aux Camerounais déjà
convaincus que ma détention obéit plus à une destruction politique et
politicienne qu’à un détournement de deniers publics à proprement parlé ?
», s’interroge l’ex maire de Njombé-Penja alarmé.