Prison de Kondengui: Abah Abah, Marafa et Yves Michel Fotso transférés au SED
YAOUNDE - 28 MAI 2012
© Evariste Menounga | Mutations
olycarpe Abah Abah, Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel ont finalement été transférés dans des nouvelles cellules individuelles récemment aménagées dans les sous-sols du Secrétariat d’Etat à la défense, sis au quartier du lac, en face de la Légion de gendarmerie du Centre à Yaoundé. Ce transfèrement qui était annoncé depuis le 18 mai 2012 est finalement devenu effectif le vendredi 25 mai. C’est vers 19h30mn que une trentaine d’éléments lourdement armés et cagoulés des forces spéciales du Gpign (Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale), une unité d’élite de notre gendarmerie spécialisée dans la répression du grand banditisme, se sont pointés à bord de deux pick-up et un mini bus à la prison centrale de Kondengui, parés de leurs gilets de protection. Le chef de la troupe, un agent du Service central de recherches judicaires, s’engouffre aussitôt dans le bureau du régisseur accompagné d’une dizaine d’éléments pendant que les autres se positionnent à l’extérieur du pénitencier.
Après un bref échange avec Médard Bomotoliga qui, selon une source introduite, a été mis devant le fait accompli, ordre est donné de faire venir illico presto les trois détenus Vip concernés par la mesure de transfèrement. Marafa et Yves Michel Fotso qui se livrent à une partie de tennis de table sont approchés par un gardien de prison qui signifie discrètement à l’ex-Adg Camair de se rendre au bureau du régisseur. Il abandonne aussitôt sa raquette que récupère Zogo Andela qui poursuit la partie de ping-pong. Quelques temps après, Marafa est à son tour invité à se présenter chez le régisseur. Il a juste le temps de troquer son haut jogging avec un blouson. C’est une fois sur les lieux où se trouvent déjà Abah Abah et Yves Michel Fotso que le régisseur les informe de la mesure de transfèrement qui les frappe.
Traumatismes
C’est alors que Yves Michel Fotso exige qu’il lui soit présenté le mandat de transfèrement. Mal lui en prend puisqu’il est tout de suite jeté au sol par un balayage d’un des dix éléments cagoulés qui venaient de faire irruption dans le bureau. Tentant d’opposer une résistance, il est littéralement molesté par la suite et traîné au sol du bureau du régisseur jusqu’aux escaliers qui séparent le grand portail d’entrée de la route où se trouvent stationnés les trois véhicules. L’on fait état, du côté des proches de la famille, de quelques traumatismes physiques subis par ce détenu qui a voulu s’opposer à un transfèrement qui aura pris tout le monde court, y compris les conseils des concernés. Polycarpe Abah Abah quant à lui se contentera, avant de prendre congés, de remercier le régisseur et les gardiens de prison. Et c’est pour avoir posé un acte d’indiscipline que l’ex-Minefi sera violenté, sans ménagement, avant de prendre place à bord du minibus, menottes aux poings. Le cortège peut alors s’ébranler vers une destination inconnue du régisseur. Médard Bomotoliga a alors le réflexe de faire suivre les trois véhicules qui conduisent au Sed les trois détenus en l’absence de tout mandat officiel écrit, ou/et de tout autre ordre. C’est une fois parvenu à leur lieu de détention que le régisseur se rend à l’évidence, avant de rejoindre la prison centrale où les gendarmes sont revenus sur leurs pas pour passer au peigne fin les cellules des trois détenus transférés. Une fouille infructueuse. Leurs effets qu’ils n’avaient pas eu le temps de prendre seront déménagés dès le lendemain matin, samedi 26 mai par les mêmes soldats du Gpign en présence du délégué régional de l’administration pénitentiaire. Des échauffourées entre gendarmes et gardiens de prison ont été signalées à l’occasion de cette énième descente des éléments du Gpign dans le pénitencier Les garde prisonniers entendaient protester contre ces intrusions jugées intempestives des gendarmes dans une activité qui leur échoit : la garde et l’escorte des détenus. Mais ils seront calmés dans leur ardeur par le délégué régional de l’administration pénitentiaire pour le Centre, présent au moment du transfèrement.
Un transfèrement par exfiltration
Les conseils des accusés dénoncent, à l’unisson, une mesure illégale qui revêt toutes les allures d’une « exfiltration », non conforme à la réglementation. Réagissant à cette exfiltration, Me Nouga, l’un des conseils de l’accusé Abah Abah se dit inquiet quant à la sécurité individuelle de son client auquel « nous n’avons pas pu accéder depuis vendredi en raison, explique-t-il, du refus opposé par le Sed.» A la question de savoir si son client a pu au moins bénéficier de la visite d’un de ses proches, l’avocat présume, sans en avoir la certitude, qu’on a pu lui porter de la nourriture par l’un de ses geôliers interposés. Ce qui pose, une fois de plus, selon lui, le problème de la sécurité de Abah Abah à qui les personnes chargées de transmettre à manger n’inspirent aucune confiance. Ce qui, par-dessus tout inquiètent les conseils des trois détenus transférés, c’est leurs nouvelles conditions de détention. Ils seraient désormais confinés à l’isolement dans des cellules individuelles récemment aménagées dans les sous-sols du Sed et où l’exiguïté des locaux se la discuterait à l’humidité de l’enceinte. « En attendant que les autorités du Sed communiquent sur ces nouveaux lieux de détention qu’elles ont le devoir de faire visiter par la Commission nationale des droits de l’homme, nous nous réservons le droit, suggère Me Nouga, d’engager des voies de recours dans le but de dénoncer cet enlèvement perpétré par des éléments du Gpign.» A la prison centrale de Kondengui, l’heure est à l’expectative depuis vendredi dernier. A en croire des sources assez introduites, l’opération de transfèrement des détenus Vip qui impliquerait six détenus Vip au total, devrait se poursuivre dans les jours qui suivent. Sauf rectification de dernière minute, les accusés Mebara, Olanguena et Inoni, dans une moindre mesure, devraient subir le même sort. Il ne s’agirait que d’une question de timing.
Rappelons que pour se retrouver aujourd’hui dans les geôles du Sed les trois détenus Vip ont connu des sorts différents : Polycarpe Abah Abah a été interpellé le 30 mars 2008 à son domicile et écroué à la prison centrale de Kondengui le 10 avril 2008. En attendant que la Cour suprême se prononce sur le pourvoi formé contre l’arrêt de la cour d’appel du Centre rendu le 08 novembre 2011 qui annule les poursuites sur quatre chefs d’inculpation initialement retenues contre Aba Abah, l’ex-Minefi ne doit répondre que deux chefs. Il s’agit de la coaction de détournement de 4,9 milliards Fcfa dans le cadre du Crédit foncier et de la coaction de détournement de 1,7 milliard Fcfa dans l’affaire Me Eyoum. Yves Michel Fotso est quant à lui en détention préventive à Kondengui depuis le 1er décembre 2010 dans le cadre de l’opération épervier. l’ex-Adg de la Camair doit répondre, entres autres, des faits de détournement dans le cadre de l’acquisition d’un aéronef neuf présidentiel, le BBj-2.
C’est depuis le lundi 16 avril 2012 que Marafa Hamidou Yaya se trouve à son tour interné dans le même pénitencier. Comme Yves Michel Fotso dont il devrait être le coaccusé dans les prochains, l’ex-Sgpr, à l’époque des faits, est accusé de malversations dans le processus d’acquisition du même BBJ-2 présidentiel.
Sont également, dans le cadre de l’Opération épervier, détenus dans les cellules du Sed : Titus l’ex-Sgpr Edzoa et son coaccusé Atangana Thierry, l’ex-Dg du Crédit foncier, Edou Joseph, l’ex-Dg de la Sic, Belinga Gilles Roger, l’ex-Dg du Féicom, Ondo Ndong.
E. M.
Lois: Transfèrement sur fond de violations
Des avocats dénoncent le transfèrement de Marafa, Abah at Fotso au Sed, arguant qu’il va à l’encontre du code de procédure pénale.
La journée de vendredi dernier avait pourtant été paisible pour Marafa Hamidou Yaya, Yves Michel Fotso et Polycarpe Abah Abah. Pour le cas Marafa, « il avait passé la majeure partie de son temps dans sa cellule, était sorti en fin de matinée pour prendre de l’air et s’était entretenu avec certains détenus dont son ‘’ami’’ Yves Michel Fotso », souligne une source à la prison centrale de Kondengui. Mais dans la soirée, tout a basculé. Les trois prévenus ont été « enlevés » par une unité spéciale de la gendarmerie nationale et déportés au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) en début de soirée.
Mais, le transfèrement de ces prisonniers au Sed constitue une violation de plusieurs dispositions du Code de procédure pénale. En particulier l’article 551 qui stipule que « toute personne détenue en vertu d’un mandat de justice est incarcéré dans une prison ». Ou encore une maison d’arrêt. D’après un avocat qui requiert l’anonymat, « il s’agit d’un lieu qui dépend de l’Administration pénitentiaire. Rien que pour cela, il n’y a pas de légalité dans les actes posés par le gouvernement. Ceci d’autant plus qu’ils étaient sous régime de détention provisoire ». Dans le cas d’espèce, le Sed n’est pas un lieu de détention reconnue par les textes et les lois en vigueur au Cameroun. Notre source précise par ailleurs que « rien ne justifie qu’une autorité administrative, puisse délibérément prendre une décision de transfèrement sans préciser le lieu et la durée.
Daniel Kameni
© Evariste Menounga | Mutations
olycarpe Abah Abah, Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel ont finalement été transférés dans des nouvelles cellules individuelles récemment aménagées dans les sous-sols du Secrétariat d’Etat à la défense, sis au quartier du lac, en face de la Légion de gendarmerie du Centre à Yaoundé. Ce transfèrement qui était annoncé depuis le 18 mai 2012 est finalement devenu effectif le vendredi 25 mai. C’est vers 19h30mn que une trentaine d’éléments lourdement armés et cagoulés des forces spéciales du Gpign (Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale), une unité d’élite de notre gendarmerie spécialisée dans la répression du grand banditisme, se sont pointés à bord de deux pick-up et un mini bus à la prison centrale de Kondengui, parés de leurs gilets de protection. Le chef de la troupe, un agent du Service central de recherches judicaires, s’engouffre aussitôt dans le bureau du régisseur accompagné d’une dizaine d’éléments pendant que les autres se positionnent à l’extérieur du pénitencier.
Après un bref échange avec Médard Bomotoliga qui, selon une source introduite, a été mis devant le fait accompli, ordre est donné de faire venir illico presto les trois détenus Vip concernés par la mesure de transfèrement. Marafa et Yves Michel Fotso qui se livrent à une partie de tennis de table sont approchés par un gardien de prison qui signifie discrètement à l’ex-Adg Camair de se rendre au bureau du régisseur. Il abandonne aussitôt sa raquette que récupère Zogo Andela qui poursuit la partie de ping-pong. Quelques temps après, Marafa est à son tour invité à se présenter chez le régisseur. Il a juste le temps de troquer son haut jogging avec un blouson. C’est une fois sur les lieux où se trouvent déjà Abah Abah et Yves Michel Fotso que le régisseur les informe de la mesure de transfèrement qui les frappe.
Traumatismes
C’est alors que Yves Michel Fotso exige qu’il lui soit présenté le mandat de transfèrement. Mal lui en prend puisqu’il est tout de suite jeté au sol par un balayage d’un des dix éléments cagoulés qui venaient de faire irruption dans le bureau. Tentant d’opposer une résistance, il est littéralement molesté par la suite et traîné au sol du bureau du régisseur jusqu’aux escaliers qui séparent le grand portail d’entrée de la route où se trouvent stationnés les trois véhicules. L’on fait état, du côté des proches de la famille, de quelques traumatismes physiques subis par ce détenu qui a voulu s’opposer à un transfèrement qui aura pris tout le monde court, y compris les conseils des concernés. Polycarpe Abah Abah quant à lui se contentera, avant de prendre congés, de remercier le régisseur et les gardiens de prison. Et c’est pour avoir posé un acte d’indiscipline que l’ex-Minefi sera violenté, sans ménagement, avant de prendre place à bord du minibus, menottes aux poings. Le cortège peut alors s’ébranler vers une destination inconnue du régisseur. Médard Bomotoliga a alors le réflexe de faire suivre les trois véhicules qui conduisent au Sed les trois détenus en l’absence de tout mandat officiel écrit, ou/et de tout autre ordre. C’est une fois parvenu à leur lieu de détention que le régisseur se rend à l’évidence, avant de rejoindre la prison centrale où les gendarmes sont revenus sur leurs pas pour passer au peigne fin les cellules des trois détenus transférés. Une fouille infructueuse. Leurs effets qu’ils n’avaient pas eu le temps de prendre seront déménagés dès le lendemain matin, samedi 26 mai par les mêmes soldats du Gpign en présence du délégué régional de l’administration pénitentiaire. Des échauffourées entre gendarmes et gardiens de prison ont été signalées à l’occasion de cette énième descente des éléments du Gpign dans le pénitencier Les garde prisonniers entendaient protester contre ces intrusions jugées intempestives des gendarmes dans une activité qui leur échoit : la garde et l’escorte des détenus. Mais ils seront calmés dans leur ardeur par le délégué régional de l’administration pénitentiaire pour le Centre, présent au moment du transfèrement.
Un transfèrement par exfiltration
Les conseils des accusés dénoncent, à l’unisson, une mesure illégale qui revêt toutes les allures d’une « exfiltration », non conforme à la réglementation. Réagissant à cette exfiltration, Me Nouga, l’un des conseils de l’accusé Abah Abah se dit inquiet quant à la sécurité individuelle de son client auquel « nous n’avons pas pu accéder depuis vendredi en raison, explique-t-il, du refus opposé par le Sed.» A la question de savoir si son client a pu au moins bénéficier de la visite d’un de ses proches, l’avocat présume, sans en avoir la certitude, qu’on a pu lui porter de la nourriture par l’un de ses geôliers interposés. Ce qui pose, une fois de plus, selon lui, le problème de la sécurité de Abah Abah à qui les personnes chargées de transmettre à manger n’inspirent aucune confiance. Ce qui, par-dessus tout inquiètent les conseils des trois détenus transférés, c’est leurs nouvelles conditions de détention. Ils seraient désormais confinés à l’isolement dans des cellules individuelles récemment aménagées dans les sous-sols du Sed et où l’exiguïté des locaux se la discuterait à l’humidité de l’enceinte. « En attendant que les autorités du Sed communiquent sur ces nouveaux lieux de détention qu’elles ont le devoir de faire visiter par la Commission nationale des droits de l’homme, nous nous réservons le droit, suggère Me Nouga, d’engager des voies de recours dans le but de dénoncer cet enlèvement perpétré par des éléments du Gpign.» A la prison centrale de Kondengui, l’heure est à l’expectative depuis vendredi dernier. A en croire des sources assez introduites, l’opération de transfèrement des détenus Vip qui impliquerait six détenus Vip au total, devrait se poursuivre dans les jours qui suivent. Sauf rectification de dernière minute, les accusés Mebara, Olanguena et Inoni, dans une moindre mesure, devraient subir le même sort. Il ne s’agirait que d’une question de timing.
Rappelons que pour se retrouver aujourd’hui dans les geôles du Sed les trois détenus Vip ont connu des sorts différents : Polycarpe Abah Abah a été interpellé le 30 mars 2008 à son domicile et écroué à la prison centrale de Kondengui le 10 avril 2008. En attendant que la Cour suprême se prononce sur le pourvoi formé contre l’arrêt de la cour d’appel du Centre rendu le 08 novembre 2011 qui annule les poursuites sur quatre chefs d’inculpation initialement retenues contre Aba Abah, l’ex-Minefi ne doit répondre que deux chefs. Il s’agit de la coaction de détournement de 4,9 milliards Fcfa dans le cadre du Crédit foncier et de la coaction de détournement de 1,7 milliard Fcfa dans l’affaire Me Eyoum. Yves Michel Fotso est quant à lui en détention préventive à Kondengui depuis le 1er décembre 2010 dans le cadre de l’opération épervier. l’ex-Adg de la Camair doit répondre, entres autres, des faits de détournement dans le cadre de l’acquisition d’un aéronef neuf présidentiel, le BBj-2.
C’est depuis le lundi 16 avril 2012 que Marafa Hamidou Yaya se trouve à son tour interné dans le même pénitencier. Comme Yves Michel Fotso dont il devrait être le coaccusé dans les prochains, l’ex-Sgpr, à l’époque des faits, est accusé de malversations dans le processus d’acquisition du même BBJ-2 présidentiel.
Sont également, dans le cadre de l’Opération épervier, détenus dans les cellules du Sed : Titus l’ex-Sgpr Edzoa et son coaccusé Atangana Thierry, l’ex-Dg du Crédit foncier, Edou Joseph, l’ex-Dg de la Sic, Belinga Gilles Roger, l’ex-Dg du Féicom, Ondo Ndong.
E. M.
Lois: Transfèrement sur fond de violations
Des avocats dénoncent le transfèrement de Marafa, Abah at Fotso au Sed, arguant qu’il va à l’encontre du code de procédure pénale.
La journée de vendredi dernier avait pourtant été paisible pour Marafa Hamidou Yaya, Yves Michel Fotso et Polycarpe Abah Abah. Pour le cas Marafa, « il avait passé la majeure partie de son temps dans sa cellule, était sorti en fin de matinée pour prendre de l’air et s’était entretenu avec certains détenus dont son ‘’ami’’ Yves Michel Fotso », souligne une source à la prison centrale de Kondengui. Mais dans la soirée, tout a basculé. Les trois prévenus ont été « enlevés » par une unité spéciale de la gendarmerie nationale et déportés au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) en début de soirée.
Mais, le transfèrement de ces prisonniers au Sed constitue une violation de plusieurs dispositions du Code de procédure pénale. En particulier l’article 551 qui stipule que « toute personne détenue en vertu d’un mandat de justice est incarcéré dans une prison ». Ou encore une maison d’arrêt. D’après un avocat qui requiert l’anonymat, « il s’agit d’un lieu qui dépend de l’Administration pénitentiaire. Rien que pour cela, il n’y a pas de légalité dans les actes posés par le gouvernement. Ceci d’autant plus qu’ils étaient sous régime de détention provisoire ». Dans le cas d’espèce, le Sed n’est pas un lieu de détention reconnue par les textes et les lois en vigueur au Cameroun. Notre source précise par ailleurs que « rien ne justifie qu’une autorité administrative, puisse délibérément prendre une décision de transfèrement sans préciser le lieu et la durée.
Daniel Kameni