Prison centrale de Yaoundé Kondengui: 308 détenus dorment à la belle étoile
Yaoundé, 14 Août 2013
© L.C.N | L'Epervier
Une promiscuité incroyablegagne
au jour le jour ce pénitencier. Les quartiers 08 et 09 appelés Kossovo
sont les lieux par prédilection de la misère de ces Camerounais.
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Une promiscuité incroyable
«Ne nous détruisez pas, nous sommes
encore utiles à notre pays», ripostait un prisonnier dépassé par la
torture d'un certain Bama Léopold communément appelé chef Léo par les
détenus de la prison centrale de Kondengui. Un reportage TV dans les
quartiers 08, 09 et 10 pendant la nuit suscitera sans aucun doute un
grand déploiement de la commission nationale des droits de l'homme et
des libertés. Le fait le plus regrettable reste que, il ne se passe pas
une semaine sans que les responsables du Ministère de la justice et
d'autres membres des organismes socio-humanitaires fassent un tour dans
cette prison de haute sécurité. Mais pourquoi faire? S'interroge un
visiteur quand bien même ces responsables visitent tous les quartiers
sauf les quartiers 08 et 09 cités plus haut. Pour masquer le pire
qu'observent les ONG et autres, les autorités pénitenciers évoquent
l'idée d'une violence qu'incarnent les misérables détenus au point où
ils sont prêts à agresser n'importe qui. Or c'est tout simplement pour
chasser la nausée due aux pustules de la gale et les poux de ces
détenus.
Le problème de lits et matelas
En toute honnêteté, le Ministre de la justice que dirige Laurent Esso et certains donateurs ont mis à la disposition de la prison centrale de Kondengui un nombre impressionnant des matelas et couvertures pouvant aider ces populations. Mais ces précieux sésames seraient devenus l'ornement des domiciles des autorités pénitenciers. Ceux qui détiennent les clés de ce Magasin utilisent les matelas pour leurs familles et laissent les malheureux détenus exposés aux aléas climatiques et aux parasites d'un sol rempli de microbes. Même son de cloche en ce qui concerne la ration alimentaire composée essentiellement du maïs et l'huile rouge. Le riz, le haricot et l'arachide appartenant aux détenus prennent souvent la direction du marché d'Ekounou dans un magasin appartenant à un certain Kadhafi, gardien chef et chef magasinier de la prison de Kondengui.
La véritable raison de la promiscuité de ces quartiers réside dans le fait que les cellules conçues pour loger ce monde sont prévues pour 500 places par quartier. A cause du remplissage des prisons par les magistrats, ces quartiers abritent 2500 détenus chacun. Même les vérandas et les couloirs sont devenus des couches où des fers rouillés servant des garde-fous pourraient entrainer un sinistre. Au niveau du grand hangar conçu pour les causeries et la circulation, les commerçants ont occupé tout cet espace servant d'abri. En période pluvieuse, les cadavres sont retrouvés le matin dans les rigoles remplies d'asticots et crachats sanglants. Cette description de la réalité carcérale vaudrait la peine parce qu'aucune image ne peut vous être accessible. Tous les endroits de cette prison peuvent être filmés, sauf le Kossovo qui reflète l'image même du Cameroun en voie d'émergence.
Mutation et by Savings Wave">commerce des mandats par les autorités
Au sein des autres quartiers de la prison de Kondengui, en dehors des quartiers spéciaux qui accueillent les prisonniers de luxe, les quartiers 01 et 03 représentent un fonds de commerce pour l'intendant Onana Bidias le CBDD (Chef de bureau de discipline des détenus). Une mutation du Kossovo pour les quartiers 01 ou 03 coûterait 50.000 FCFA en plus des autres modalités d'usage. Ce qui cause la promiscuité du Kossovo et la fluidité des quartiers 01 et 03. Pour avoir un lit à la prison de Kondengui, il faudra débourser 15.000 FCFA voire plus. Ce lit peut être partagé entre deux détenus dans une entente cordiale qui voudrait que le racoleur déverse 2500 FCFA chaque mois au titulaire.
L'eau des cadavres et les règlements de compte
Le phénomène prend de l'ampleur au sein de ce pénitencier où les détenus se servent plutôt des cadavres de leurs frères morts pour régler les comptes d'autres dans leurs différentes altercations qui les opposent à savoir: l'abus de confiance dans les prêts d'argent, les trahisons appelées dans leur jargon «Finga», la chicheté dans les provisions, le vol, coups et blessures et la convoitise des postes dans la prison.
Exemples de victimes
(Ndoman Gervais L 39, Ambazo L 68, Akono L 56, Olomo le sapeur L 42, Rémon: cellule de passage, Merveil L 102, etc) l'eau des cadavres extraite à l'infirmerie avec la complicité des gardiens de prison en service serait un poison très dangereux qu'on peut injecter dans votre bouteille d'eau, ou dans votre nourriture. Elle vous coûte la vie 02 ou 03 jours après, et cela est considéré comme un non-événement à Kondengui. Un certain Ngan Nlend alias Diego de la tribu Bassa serait spécialiste dans ce domaine. Nous y reviendrons!!!
Le problème de lits et matelas
En toute honnêteté, le Ministre de la justice que dirige Laurent Esso et certains donateurs ont mis à la disposition de la prison centrale de Kondengui un nombre impressionnant des matelas et couvertures pouvant aider ces populations. Mais ces précieux sésames seraient devenus l'ornement des domiciles des autorités pénitenciers. Ceux qui détiennent les clés de ce Magasin utilisent les matelas pour leurs familles et laissent les malheureux détenus exposés aux aléas climatiques et aux parasites d'un sol rempli de microbes. Même son de cloche en ce qui concerne la ration alimentaire composée essentiellement du maïs et l'huile rouge. Le riz, le haricot et l'arachide appartenant aux détenus prennent souvent la direction du marché d'Ekounou dans un magasin appartenant à un certain Kadhafi, gardien chef et chef magasinier de la prison de Kondengui.
La véritable raison de la promiscuité de ces quartiers réside dans le fait que les cellules conçues pour loger ce monde sont prévues pour 500 places par quartier. A cause du remplissage des prisons par les magistrats, ces quartiers abritent 2500 détenus chacun. Même les vérandas et les couloirs sont devenus des couches où des fers rouillés servant des garde-fous pourraient entrainer un sinistre. Au niveau du grand hangar conçu pour les causeries et la circulation, les commerçants ont occupé tout cet espace servant d'abri. En période pluvieuse, les cadavres sont retrouvés le matin dans les rigoles remplies d'asticots et crachats sanglants. Cette description de la réalité carcérale vaudrait la peine parce qu'aucune image ne peut vous être accessible. Tous les endroits de cette prison peuvent être filmés, sauf le Kossovo qui reflète l'image même du Cameroun en voie d'émergence.
Mutation et by Savings Wave">commerce des mandats par les autorités
Au sein des autres quartiers de la prison de Kondengui, en dehors des quartiers spéciaux qui accueillent les prisonniers de luxe, les quartiers 01 et 03 représentent un fonds de commerce pour l'intendant Onana Bidias le CBDD (Chef de bureau de discipline des détenus). Une mutation du Kossovo pour les quartiers 01 ou 03 coûterait 50.000 FCFA en plus des autres modalités d'usage. Ce qui cause la promiscuité du Kossovo et la fluidité des quartiers 01 et 03. Pour avoir un lit à la prison de Kondengui, il faudra débourser 15.000 FCFA voire plus. Ce lit peut être partagé entre deux détenus dans une entente cordiale qui voudrait que le racoleur déverse 2500 FCFA chaque mois au titulaire.
L'eau des cadavres et les règlements de compte
Le phénomène prend de l'ampleur au sein de ce pénitencier où les détenus se servent plutôt des cadavres de leurs frères morts pour régler les comptes d'autres dans leurs différentes altercations qui les opposent à savoir: l'abus de confiance dans les prêts d'argent, les trahisons appelées dans leur jargon «Finga», la chicheté dans les provisions, le vol, coups et blessures et la convoitise des postes dans la prison.
Exemples de victimes
(Ndoman Gervais L 39, Ambazo L 68, Akono L 56, Olomo le sapeur L 42, Rémon: cellule de passage, Merveil L 102, etc) l'eau des cadavres extraite à l'infirmerie avec la complicité des gardiens de prison en service serait un poison très dangereux qu'on peut injecter dans votre bouteille d'eau, ou dans votre nourriture. Elle vous coûte la vie 02 ou 03 jours après, et cela est considéré comme un non-événement à Kondengui. Un certain Ngan Nlend alias Diego de la tribu Bassa serait spécialiste dans ce domaine. Nous y reviendrons!!!