Prise d'otages au Nord Cameroun, on en sait un peu plus sur la famille kidnappée
Le
couple était installé au Cameroun depuis deux ans et avait 4 enfants.
Ils ont été enlevés alors qu'ils étaient en vacances, en compagnie du
frère de Tanguy Moulin-Fournier
Cela fait deux ans que les Moulin-Fournier sont installés au Cameroun:
directeur de développement chez Suez, Tanguy a bâti sa carrière à
l’international. Ce haut cadre d’une petite quarantaine d’années a
commencé à voyager dès son plus jeune âge. Après une enfance dans les
Yvelines, Tanguy a passé son adolescence à Milan, puis a mené une partie
de ses études d’économie à Moscou.
Diplômé de l’école de management de Lyon en 1995, il a été rapidement embauché par le groupe gazier GDF Suez qui lui a offert la possibilité de concilier carrière et dépaysement. Tanguy Moulin-Fournier a occupé plusieurs postes à responsabilités en Roumanie, Grèce, Albanie ou encore en Turquie. Il y a deux ans, la famille s’est installée à Yaoundé, capitale du Cameroun. Le cadre y travaillait sur le site industriel de Kribi, sur la côte camerounaise. Albane Moulin-Fournier, née Striffling, la mère de famille, est originaire de Régnié-Durette, dans le Beaujolais au nord de Lyon. Elle est restauratrice d'arts. Ils avaient 4 enfants : Eloi, Andéol, Maël et Clarence, âgés de 12, 10, 8 et 5 ans.
Le 3e adulte est le frère de Tanguy Moulin-Fournier, qui rendait visite à la famille expatriée. Ensemble, ils profitaient des vacances scolaires des enfants pour découvrir les parcs naturels du pays dans le nord du Cameroun lorsqu’ils ont été pris en otage. Pour les proches de Tanguy Moulin-Fournier, cette prise d'otages est d’autant plus difficile à accepter que la famille est en plein deuil, la mère de Tanguy étant décédée lundi.
« Là, c’est très dur, confie l’une des tantes du père de famille. Nous sommes tout particulièrement inquiets pour les garçons, qui sont très jeunes, poursuit-elle. Paradoxalement, c’est aussi une source d’espoir. Peut-être que l’opinion internationale sera émue par la présence des enfants et que cela pourra permettre une résolution rapide », citée par le Parisien.