Prestation de serment : Une journée d’échec selon Kah Walla
Prestation de serment : Une journée d’échec selon Kah Walla
La candidate du Cpp écrit au Camerounais à l’occasion de la cérémonie de ce jour.
«
Aujourd'hui, nous devrions être en train de célébrer un nouveau départ
pour notre pays. En lieu et place, nous assistons au spectacle du statu
quo qui reprend son emprise sur nos vies. Nous aurions dû être remplie
de nouvelle énergie, d'optimisme et de dynamisme, mais plutôt nous
restons, pour l'instant, pris au piège; stagnant ». La candidate du
Cameroon people’s party est amère en ce jour de prestation de serment.
Pour Kah Walla, à cause de ce «spectacle», «nous ne pourrons pas
commencer dès aujourd'hui à mettre en oeuvre la stratégie visant à créer
500.000 nouveaux emplois pour nos jeunes. Nous n'allons pas commencer
dès aujourd'hui à aider nos commerçant/es, sauveteurs, agriculteurs et
pêcheurs à transformer leur travail dans le secteur informel en emplois
dans le secteur formel, avec des salaires raisonnables, une assurance et
une sécurité sociale pour eux et pour leurs familles. Nous n'allons pas
commencer la réforme de la Fonction publique, du secteur de la santé et
du système éducatif afin de fournir des services de qualité à
l’ensemble de nos citoyens. Nous n'allons pas commencer à bâtir Le
Cameroun Leader. Aujourd’hui nous sommes encore, pour le moment, dans
l’inertie».
La candidate annonce dans cette correspondance au
peuple les prochains axes de son action. « La réforme du système
électoral est notre priorité incontestable ». Selon l’ancienne militante
du Sdf, La responsabilité de cette réforme ne peut se limiter à des
partis politiques, au gouvernement, à la société civile ou aux médias.
Cette responsabilité est individuelle et elle est collective. Chaque
Camerounais a un rôle à jouer. «En tant qu'individus et groupes, nous
devons faire peser une pression extrême sur le régime actuel afin de
rendre cette réforme inévitable. Nous devons commencer aujourd'hui et
nous ne devons pas fléchir. En tant que leader, je vous réaffirme ma
détermination à me focaliser sur cette réforme jusqu'à ce que nous
l'obtenions».
Autre cheval de bataille, la mise en place d’une
machine politique. «Il est important de confronter le fait que
l'abstention et l'inaction sont les complices du régime actuel. L'avenir
de notre nation ne peut pas être la responsabilité de quelques leaders
politiques, quelques journalistes ou de quelques citoyens. Chaque
camerounais, chaque camerounaise a un rôle à jouer. Vous pouvez penser
que votre contribution intellectuelle, matérielle ou financière est
petite, mais elle est vitale pour nous permettre d’atteindre l’objectif
de changement pour notre pays».
Kah Walla pense enfin que «nous
devons être intransigeants et inébranlables dans la défense de nos
droits et nos intérêts à long terme». Elle explique que beaucoup d'entre
nous ne connaissent pas leurs droits. Beaucoup ont été convaincus au
fil de 50 ans d'oppression que quand on nous refuse nos droits, c'est à
nous de changer notre comportement, pas à l'oppresseur de modifier le
sien. Beaucoup d'entre nous sommes tellement habitués à la pauvreté et
tellement concentrés sur la satisfaction des besoins immédiats que nous
sommes incapables de définir nos intérêts à long terme.
«Il est
impératif pour nous d’acquérir les compétences, de bâtir les outils et
les organisations qui nous permettront en tant qu'individus et en tant
que collectif d'identifier et de défendre nos droits et nos intérêts à
long terme. Il est impératif que nous refusions d'écouter tout soupçon
de suggestion que lorsque nous sommes menacés nous devons renoncer à nos
droits ou à nos intérêts, par peur ou par soumission à l'oppresseur.
Nous ne devons pas être imprudents. Nous devons cependant être
intransigeants et implacables dans notre préparation et dans notre
organisation pour la défense de nos droits en toutes circonstances et
contre tout oppresseur», précise-t-elle.
G.A.B