Les Camerounais connaissent en ce moment une tempête dans un verre d’eau à cause de du comportement irresponsable des opposants non pas au RDPC mais à la personne de Paul BIYA, alors qu’à deux mois de l’élection, le sortant n’a toujours pas annoncé sa candidature, rendant les critiques sur sa gestion sans fondement. Les opposants en sont réduits à lire des oracles c’est dire si certains n’ont plus peur du ridicule.
Au lieu de s’unir pour faire une candidature commune et à défaut d’imposer au pouvoir sortant un scrutin à deux tours, les candidats à la succession du locataire d’Etoudi brillent par leur manque d’humilité ainsi, ils préfèrent aller ensemble à une défaite collective programmée plutôt que de mettre en veilleuse leurs problèmes d’ego et se sacrifier pour celui qu’ils pourraient par exemple choisir en conclave à la manière du vote du Pape dont nul des Papa bilés ne fait acte de candidature mais laisse le soin à ses pairs de le choisir lors du conclave dont-ils ne sortent qu’à l’apparition de la fumée blanche annonçant le célèbre dicton: habemus Papa! En latin nous avons un Pape, ce qui aurait le privilège de donner de l’élan à cet élu là de l’opposition, personne n’ayant déjà gagné une élection présidentielle au Cameroun depuis le multipartisme avec plus de 50 % des voix, scrutin à un tour obligeant.
Il suffirait donc à un candidat d’être en tête avec seulement 5 % des voix pour gagner, le candidat du RDPC qui qu’il soit a toute les chances d’avoir un score à deux chiffres, contrairement aux autres partis de l’opposition moins bien organisés mais émietteurs de voix, c’est dire si beaucoup de candidats pourraient se retrouver avec des scores inférieurs à 1 %; les leçons du Gabon voisin ou du Togo ne semblent pas avoir été retenues.
« BIYA MUST GO » POUR SEUL PROJET DE SOCIETE, UN PEU MAIGRE NON ?
A deux mois de l’élection, c’est ce slogan qui semble réunir les opposants au sortant qui prend son temps pour se prononcer sur ses intentions, pendant que ses trop nombreux adversaires n’arrivent pas à séduire les Camerounais avec des idées claires pour les amener vers le développement, tout semble se résumer à un slogan « Biya doit partir » et si effectivement il décidait de laisser sa place à un membre de son parti, comment feraient ces opposants pour trouver des arguments de campagne à seulement deux mois de l’élection?
APPELER AU BOYCOT DE L’ELECTION ALORS QUE LE PAYS VIENT D’ACCORDER LE DROIT DE VOTE AUX CAMEROUNAIS RESIDANTS A L‘ETRANGER ?
Certains opposants au gouvernement qui ont pris leurs bases à l’étranger sont souvent passés du statut d’opposant à celui de naturalisés car les règles du HCR (haut commissariat pour les réfugiés) interdisent à un réfugié de se rendre vers le pays où il se dit persécuté; la loi qui vient d’être votée et promulguée en Juillet 2011 pour voir son décret d’application le 08 Août de la même année met ces derniers dans l’impasse car ils ne sont plus des acteurs autorisés de la politique du Cameroun, mais plutôt que de faire la campagne pour celui d’entre eux qui pourrait encore concourir à la magistrature suprême et peut être revoir cette loi, ils préfèrent se comporter comme le SDF l’a fait en 1997, demandant même aux Camerounais de faire de l’incivisme, allant jusqu’à inciter à empêcher les Camerounais qui n’ont pas changé de nationalité à savourer pour la première fois de leur vie, la plaisir de participer à la vie publique de leur pays depuis leurs lieux de résidence à l’étranger; quand on parle des égoïsmes…
POURQUOI CERTAINS SQUATTENT LES CHANCELLERIES OCCIDENTALES ?
Certainement inspirés de l’imposture française qui
vient de réussir son coup d’État en Côte d’Ivoire, enchaînant avec une
légitimation du CNT sorti d’on ne sait quel chapeau en Libye, certains
lorgnent les signaux qui viendraient de l’Élysée ou du côté de la Maison
Blanche, d’autres du côté de 10 Downing Street, prêts à faire sur le
dos des Camerounais des chèques en blanc aux multinationales
occidentales, il y’en a qui n’arrêtent pas d’annoncer leur retour au
pays toujours imminent sur la toile depuis six mois, traînant aux
frais d’on ne sait pas qui dans les hôtels de luxe de Paris, peut être
que le Cameroun est promis à un avenir à la congolaise grâce au géant
pétrolier hexagonal qui n’a aucun état d’âme à collaborer avec la junte
militaire birmane pendant qu’elle garde en résidence surveillée le prix
Nobel de la paix Aung Sang SUKI.
Le pétrole du Cameroun pourrait bien justifier une autre imposture de
l’OTAN ou de la Force LICORNE, ce ne serait pas une nouveauté.
UNE OPPOSITION DE GERONTOCRATES ?
C’est quand même bizarre que ceux qui se plaignent de l’âge du sortant semblent plus mal en point que lui, comme si dans leurs partis, le renouvellement des cadres n’était pas mieux assuré que dans le parti majoritaire, pourquoi les Camerounais qui sont très jeunes en moyenne auraient envie de remplacer un grand père par un autre papy ? Personnellement, je ne crois pas que ce soit pertinent comme initiative.
VERS UN RETOUR DU CAMEROUN EN 1955 ?
Les Camerounais ont connu en 1955 l’interdiction
par l’administration française du premier parti qui devait certainement
gagner les élections pour diriger le Cameroun l’UPC, il faut dire qu’à
cette époque, ce parti était représenté dans tout le Cameroun
francophone mais les Français ont préféré qu’il soit dirigé par un
sous-préfet qui au nom des Camerounais signerait des accords plus
favorables à la France, c’est ainsi qu’Ahmadou AHIDJO s’est retrouvé à
la tête du Cameroun alors qu’il n’avait pas la légitimité pour cela,
avec la mission de réduire au silence les indépendantistes; c’est ainsi
que 10 % de la population a disparu entre 1955 et 1971 avec l’assassinat
des derniers vrais nationalistes.
Aujourd’hui, ce parti n’a pas su évoluer vers la modernité, oubliant de
mettre à jour son logiciel dépassé depuis l’époque de son interdiction.
Force est de constater qu’ aujourd’hui, seule l’unité des Camerounais,
le refus du tribalisme et du régionalisme peut nous sauver de
l’installation d’un nouveau sous préfet à la tête de notre pays car le
ballet des opposants à Paul BIYA qui font des yeux doux aux colons est
assez inquiétant pour mériter que l’on redoublat de vigilance pour ne
pas revivre ce qui s’est passé en 1955-1971 au Cameroun , 1999-2011 en
Côte d’Ivoire, 2011 en Libye sous le silence complice de L’Union
Africaine.