Présidentielle Sénégal: Le président Wade rejette le "diktat" de l'étranger
YAOUNDÉ - 07 Février 2012
© Guy Ndzié Essomba | L'Actu
Le chef de l'Etat sénégalais a débuté sa campagne électorale en s'en prenant vivement "au diktat de l'extérieur" sur sa candidature.
© Guy Ndzié Essomba | L'Actu
Le chef de l'Etat sénégalais a débuté sa campagne électorale en s'en prenant vivement "au diktat de l'extérieur" sur sa candidature.
Pendant et en marge de son premier
meeting de campagne dimanche à Mbacké (centre), le président Wade, 85
ans, au pouvoir depuis 12 ans, a fustigé tout particulièrement les
déclarations du chef de la diplomatie française Alain Juppé qui venait
de réitérer son souhait d'une "relève de génération" au Sénégal. "Est-ce
que vous trouvez normal qu'un ministre des Affaires étrangères se mêle
de la politique d'un pays pour dire ce que nous allons faire? Qu'est-ce
que c'est que ces manières là?", s'est-il interrogé sur une radio
française, ajoutant: "C'est inacceptable et indécent (...) Aucun
Sénégalais ne peut l'accepter [...] Je n'accepte pas le diktat de
l'extérieur", a-t-il dit, en rappelant qu'il répondrait "éventuellement"
à des déclarations qui seraient faites par les présidents français et
américain Nicolas Sarkozy et Barack Obama, pas à celles de simples
"ministres des Affaires étrangères".
Des hauts responsables de l'administration Obama ont jugé qu'il serait mieux pour le Sénégal que le président Wade prenne "sa retraite". Ces attaques ont visiblement touché le chef de l'Etat qui, devant quelques milliers de ses partisans, a évoqué a plusieurs reprises ces interventions lors du meeting de Mbacké dimanche dernier, jour de l'ouverture officielle de la campagne électorale qui s'achèvera le 24 février, deux jours avant le premier tour. "Je ne cherche pas l'intérêt des Toubabs (occidentaux), mais celui des Sénégalais. Les Américains et les Français ne sont pas les patrons des Sénégalais. Personne ne peut nier notre force", a-t-il dit avant d'ajouter: "Ce scrutin intéresse fortement l'étranger, raison pour laquelle certains ne sont pas contents de mon engagement pour la défense des pays africains".
Elu en 2000 puis réélu en 2007, Abdoulaye Wade brigue un troisième mandat de sept ans face à 13 candidats. Pour l'opposition, il a épuisé ses deux mandats légaux et donc sa nouvelle candidature est un "coup d'Etat constitutionnel". Dans le camp Wade, on affirme que les réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui permettent de concourir. La validation le 27 janvier de sa candidature par le Conseil constitutionnel, confirmée deux jours plus tard, a provoqué des violences qui ont fait quatre morts et plusieurs blessés à Dakar et en province.
Le chef de l'Etat a accusé l'opposition d'être responsable de ces violences et s'est montré offusqué des attaques sur son âge. "Que les étrangers le disent, ce n'est pas grave. Que les Sénégalais le disent, c'est un manque de respect", a-t-il affirmé en se qualifiant de "sage".
Huit candidats d'opposition, dont les principaux, ainsi que le célèbre chanteur Youssou Ndour dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, ont décidé de mener une campagne commune avec un seul et unique mot d'ordre: "Wade doit retirer sa candidature". Leaders du Mouvement du 23 juin (M23), qui regroupe partis politiques et organisations de la société civile, ils ont tenu leur premier meeting dimanche à Dakar sur la Place de l'Obélisque, devenue le symbole de la contestation. Ils devaient en tenir un autre hier après-midi à Rufisque, dans la grande banlieue de Dakar.
Des hauts responsables de l'administration Obama ont jugé qu'il serait mieux pour le Sénégal que le président Wade prenne "sa retraite". Ces attaques ont visiblement touché le chef de l'Etat qui, devant quelques milliers de ses partisans, a évoqué a plusieurs reprises ces interventions lors du meeting de Mbacké dimanche dernier, jour de l'ouverture officielle de la campagne électorale qui s'achèvera le 24 février, deux jours avant le premier tour. "Je ne cherche pas l'intérêt des Toubabs (occidentaux), mais celui des Sénégalais. Les Américains et les Français ne sont pas les patrons des Sénégalais. Personne ne peut nier notre force", a-t-il dit avant d'ajouter: "Ce scrutin intéresse fortement l'étranger, raison pour laquelle certains ne sont pas contents de mon engagement pour la défense des pays africains".
Elu en 2000 puis réélu en 2007, Abdoulaye Wade brigue un troisième mandat de sept ans face à 13 candidats. Pour l'opposition, il a épuisé ses deux mandats légaux et donc sa nouvelle candidature est un "coup d'Etat constitutionnel". Dans le camp Wade, on affirme que les réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui permettent de concourir. La validation le 27 janvier de sa candidature par le Conseil constitutionnel, confirmée deux jours plus tard, a provoqué des violences qui ont fait quatre morts et plusieurs blessés à Dakar et en province.
Le chef de l'Etat a accusé l'opposition d'être responsable de ces violences et s'est montré offusqué des attaques sur son âge. "Que les étrangers le disent, ce n'est pas grave. Que les Sénégalais le disent, c'est un manque de respect", a-t-il affirmé en se qualifiant de "sage".
Huit candidats d'opposition, dont les principaux, ainsi que le célèbre chanteur Youssou Ndour dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, ont décidé de mener une campagne commune avec un seul et unique mot d'ordre: "Wade doit retirer sa candidature". Leaders du Mouvement du 23 juin (M23), qui regroupe partis politiques et organisations de la société civile, ils ont tenu leur premier meeting dimanche à Dakar sur la Place de l'Obélisque, devenue le symbole de la contestation. Ils devaient en tenir un autre hier après-midi à Rufisque, dans la grande banlieue de Dakar.