Présidentielle 2011/Bastions - L’électorat que l’opposition devrait conquérir pour gagner Paul Biya
DOUALA - 04 OCT. 2011
© Michel Michaut Moussala | Aurore Plus
Le Grand Mbam qui est composé du Mbam et Inoubou et du Mbam et Kim a une population très composite (Bafia, Banen, Tikar, Baboutté, Yambassa, Bamileké, etc.) comme l’est le département du Mfoundi. La population de ce département est tellement hétéroclite que le chef de l’Etat sortant ne peut pas y obtenir des scores comme ceux de la Lékié ou de la Haute-Sanaga. Ceux qui ne votent pas Paul Biya sont très nombreux à Yaoundé. Comme à Douala.
© Michel Michaut Moussala | Aurore Plus
Le Grand Mbam qui est composé du Mbam et Inoubou et du Mbam et Kim a une population très composite (Bafia, Banen, Tikar, Baboutté, Yambassa, Bamileké, etc.) comme l’est le département du Mfoundi. La population de ce département est tellement hétéroclite que le chef de l’Etat sortant ne peut pas y obtenir des scores comme ceux de la Lékié ou de la Haute-Sanaga. Ceux qui ne votent pas Paul Biya sont très nombreux à Yaoundé. Comme à Douala.
A l’élection
présidentielle de 2004, le Sud avait accordé 96.88% de ses suffrages en
faveur du chef de l’Etat sortant, l’Est 92.04% et l’Adamaoua 88.18%.
Qu’en sera-t-il au soir du 9 octobre prochain ? S’il est quasi sûr et
certain que le Sud, région natale du président-candidat Paul Biya va le
plébisciter comme à l’accoutumée, nul ne peut prédire ou donner avec
précision les deux autres régions qui vont compléter ce trio de tête.
La semaine dernière, un responsable local du Rdpc de Ngaoundéré,
chef-lieu de l’Adamaoua a déclaré que sa région allait déclasser, ravir
la première place à la région du Sud. Plus facile à dire qu’à faire. De
2004 à 2011, sept années se sont écoulées au cours desquelles beaucoup
de choses se sont passées sur les plans politique dont le double
scrutin législatif et municipal de 2007, démographique et autres. Le
classement de 2004 pourrait connaître des bouleversements, mais nous
estimons qu’il est faux, parce qu’il ne tient pas suffisamment compte
de la notion de valeur absolue mais plutôt de celle de valeur relative.
Quand la région du Sud accorde 96.88% de ses suffrages à Paul Biya, ça
c’est la valeur relative alors qu’en valeur absolue, cette région
n’apporte que par exemple seulement 150.000 voix au chef de l’Etat
Pourtant une région comme l’Extrême Nord qui apporte trois à quatre fois de voix au chef de l’Etat en valeur absolue n’occupe qu’une quatrième ou cinquième place en valeur relative. Conclusion : l’électorat de l’Extrême Nord est plus important pour Paul Biya que sa propre région natale qu’set le Sud. C’est la même chose qui se passe avec les régions de l’Est et de l’Adamaoua qui s’enorgueillissent d’occuper la deuxième et troisième place de ce palmarès. L’Est est aussi sous-peuplé que l’est sa voisine du Sud. Ne sont-elles pas les deux dernières régions les moins peuplées du pays selon les chiffres du dernier recensement de la population et de l’habitat. La région de l’Adamaoua est à peine plus peuplée que les deux précédemment citées. La région de l’Extrême Nord à elle seule est plus peuplée que le Sud, l’Est et l’Adamaoua. On comprend donc pourquoi le chef de l’Etat commence par Maroua, chef-lieu de a région de l’Extrême Nord sa campagne électorale pour l’élection présidentielle ce mardi 4 octobre. La composition de la population Elle joue également un rôle non négligeable dans ce classement. La région du Centre par exemple pourrait bien être classée à travers les départements suivants: la Méfou et Akono, la Méfou et Afamba, le Nyong et Mfoumou, la Lékié, le Nyong et So, la Haute Sanaga des départements à population essentiellement béti donc homogène. Les populations de ces départements votent Paul Biya avec des scores à la soviétique. Malheureusement pour le candidat du Rdpc, ces bons résultats sont atténués par ceux du Mbam et Inoubou, du Mbam et Kim, du Nyong et Kellé et du Mfoundi qui héberge Yaoundé, la capitale politique du pays. Le Nyong et Kellé est un département dominante bassa avec une infime minorité d’Eton, ce département n’est donc pas un fief naturel du chef de l’Etat mais de l’Union des populations du Cameroun (Upc). Le Grand Mbam qui est composé du Mbam et Inoubou et du Mbam et Kim a une population très composite (Bafia, Banen, Tikar, Baboutté, Yambassa, Bamileké, etc.) comme l’est le département du Mfoundi. La population de ce département est tellement hétéroclite que le chef de l’Etat sortant ne peut pas y obtenir des scores comme ceux de la Lékié ou de la Haute-Sanaga. Ceux qui ne votent pas Paul Biya sont très nombreux à Yaoundé. Comme à Douala. Le département du Wouri qui abrite Douala a une majorité de populations venant de l’Ouest et du Nord Ouest est essentiellement contestataire mais il donne plus de voix à Paul Biya que l’Ouest, bonne dernière des dix régions depuis l’élection présidentielle de 1992. |
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