Présidentielle 2011 : Un universitaire, candidat de l’Est
Présidentielle 2011 : Un universitaire, candidat de l’Est
Olivier Bilé, président de l’Ufp, a présenté sa pensée politique et candidature à Bertoua, Dimako et Doumé le week-end dernier.
«
Lorsque je viens à l’Est, j’ai les larmes aux yeux. Le temps est venu,
il faut que les choses changent ». C’est par ces mots que Olivier Bilé,
président du bureau exécutif de l’Union pour la fraternité et la
prospérité (Ufp), par ailleurs enseignant à l’Ecole supérieure des
sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) a
ouvert son meeting politique à la gare routière de Bertoua, chef lieu
de la région de l’Est, samedi dernier.
Le lendemain, dimanche 13
mars, la caravane de Olivier Bilé a pris la destination des localités de
Dimako et Doumé, sa ville natale, dans le département du Haut-Nyong.
L’objectif de cette descente sur le terrain se décline en trois points :
présenter l’Ufp et sa philosophie politique, un parti politique
légalisé en 2010; présenter sa candidature à l’élection présidentielle
de cette année aux populations de l’Est dont il est fils ; et enfin,
demander aux filles et fils du Soleil levant de s’inscrire massivement
sur les listes électorales afin de voter l’Ufp le moment venu.
Pour
Olivier Bilé, «la région de l’Est est la plus marginalisée du pays
malgré ses énormes richesses naturelles. Après le Nord et le Sud, il est
donc temps qu’un fils de l’Est prenne le pouvoir au Cameroun».
Sur
le plan national, Emmanuel Noumowe, conseiller et chargé de mission de
l’Ufp estime au cours des différents meetings que le pacte colonial
signé avec l’Occident et la foi négative généralisée dans notre pays
n’ont apporté au Cameroun au cours des 50 dernières années «que le règne
des sectes et les idoles, la dictature de l’argent, l’orgueil et mépris
des autres, le recours à la sorcellerie et aux fétiches, la déviance
sexuelle, la corruption et le vol, le tribalisme, les conflits et
affrontements permanents au travail et dans la rue, le mal-vivre
généralisé entraînant le stress, les maladies diverses et un taux de
mortalité élevée, l’esprit de trahison et de profit personnel, la
manipulation politique de toute sorte, en résumé, le rejet de Dieu» .
C’est
cette foi négative, continue-t-il, «qui enfonce les citoyens
camerounais chaque jour dans les ténèbres de l’égoïsme, la peur, le
doute par rapport aux choses apparemment difficiles, l’amour de la
facilité et de la tricherie, le complexe d’infériorité... »
L’Union
pour la fraternité et la prospérité, d’après Olivier Bilé, à travers sa
philosophie de «Foyisme politique ou la foi positive» se propose de
faire la politique autrement à savoir «gouverner la cité dans l’amour et
la crainte de Dieu pour créer la prospérité au Cameroun». Olivier Bilé
soutient que les populations ont été déçues par les partis politiques
classiques, c’est pourquoi d’ailleurs elles ne s’inscrivent pas sur les
listes électorales. «Il faut remettre la foi en Dieu au centre de toutes
les actions».
A la gare routière de Bertoua, à Dimako mais surtout à
Doumé, la ville natale de Olivier Bilé, cette philosophie a suscité un
certain intérêt auprès des populations surtout que c’est la première
fois qu’un fils originaire de l’Est annonce officiellement son intention
de briquer le poste de président de la République en parlant un langage
autre que celui du Rassemblement démocratique du peuple camerounais
(Rdpc). Le parti au pouvoir qui considère la région de l’Est comme un
bastion imprenable.
Sebastian Chi Elvido