Présidentielle 2011 : Un universitaire, candidat de l’Est

Journal Mutations 16/03/2011

Présidentielle 2011 : Un universitaire, candidat de l’Est

Olivier Bilé, président de l’Ufp, a présenté sa pensée politique et candidature à Bertoua, Dimako et Doumé le week-end dernier.

« Lorsque je viens à l’Est, j’ai les larmes aux yeux. Le temps est venu, il faut que les choses changent ». C’est par ces mots que Olivier Bilé, président du bureau exécutif de l’Union pour la fraternité et la prospérité (Ufp), par ailleurs enseignant à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) a ouvert son meeting politique à la gare routière de Bertoua, chef lieu de la région de l’Est, samedi dernier.
Le lendemain, dimanche 13 mars, la caravane de Olivier Bilé a pris la destination des localités de Dimako et Doumé, sa ville natale, dans le département du Haut-Nyong. L’objectif de cette descente sur le terrain se décline en trois points : présenter l’Ufp et sa philosophie politique, un parti politique légalisé en 2010; présenter sa candidature à l’élection présidentielle de cette année aux populations de l’Est dont il est fils ; et enfin, demander aux filles et fils du Soleil levant de s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de voter l’Ufp le moment venu.

Pour Olivier Bilé, «la région de l’Est est la plus marginalisée du pays malgré ses énormes richesses naturelles. Après le Nord et le Sud, il est donc temps qu’un fils de l’Est prenne le pouvoir au Cameroun».
Sur le plan national, Emmanuel Noumowe, conseiller et chargé de mission de l’Ufp estime au cours des différents meetings que le pacte colonial signé avec l’Occident et la foi négative généralisée dans notre pays n’ont apporté au Cameroun au cours des 50 dernières années «que le règne des sectes et les idoles, la dictature de l’argent, l’orgueil et mépris des autres, le recours à la sorcellerie et aux fétiches, la déviance sexuelle, la corruption et le vol, le tribalisme, les conflits et affrontements permanents au travail et dans la rue, le mal-vivre généralisé entraînant le stress, les maladies diverses et un taux de mortalité élevée, l’esprit de trahison et de profit personnel, la manipulation politique de toute sorte, en résumé, le rejet de Dieu» .

C’est cette foi négative, continue-t-il, «qui enfonce les citoyens camerounais chaque jour dans les ténèbres de l’égoïsme, la peur, le doute par rapport aux choses apparemment difficiles, l’amour de la facilité et de la tricherie, le complexe d’infériorité... »
L’Union pour la fraternité et la prospérité, d’après Olivier Bilé, à travers sa philosophie de «Foyisme politique ou la foi positive» se propose de faire la politique autrement à savoir «gouverner la cité dans l’amour et la crainte de Dieu pour créer la prospérité au Cameroun». Olivier Bilé soutient que les populations ont été déçues par les partis politiques classiques, c’est pourquoi d’ailleurs elles ne s’inscrivent pas sur les listes électorales. «Il faut remettre la foi en Dieu au centre de toutes les actions».
A la gare routière de Bertoua, à Dimako mais surtout à Doumé, la ville natale de Olivier Bilé, cette philosophie a suscité un certain intérêt auprès des populations surtout que c’est la première fois qu’un fils originaire de l’Est annonce officiellement son intention de briquer le poste de président de la République en parlant un langage autre que celui du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le parti au pouvoir qui considère la région de l’Est comme un bastion imprenable.

Sebastian Chi Elvido



16/03/2011
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