Présidentielle 2011-Promesses électorales: Paul Biya et les populations du Nord-Ouest vers un nouveau divorce
DOUALA - 17 DEC. 2010
© André Som | Aurore Plus
Après les promesses faites au cinquantenaire des armées, aux populations de la région anglophone du Nord-Ouest, le président s'est précipité de signer un décret matérialisant l'une de ses promesses.
© André Som | Aurore Plus
Après les promesses faites au cinquantenaire des armées, aux populations de la région anglophone du Nord-Ouest, le président s'est précipité de signer un décret matérialisant l'une de ses promesses.
Après les promesses faites au
cinquantenaire des armées, aux populations de la région anglophone du
Nord-Ouest, le président s'est précipité de signer un décret
matérialisant l'une de ses promesses. Malheureusement ce n'est la
priorité.
I- L'université de Bamenda prend forme
A la célébration du cinquantenaire des armées qui s'est tenue à Bamenda, le président de la République, Paul Biya a annoncé des réalisations à venir. Notamment la création d'une université et la construction de la Ring road. Avec une célérité qu'on ne lui connaît pas, le président de la République, a six jours après l'annonce de la création de l'Université de Bamenda, signé deux décrets qui l'a rende opérationnelle dès cette année académique. Le premier décret signé le 14 décembre par Paul Biya est relatif à la création proprement dite d'une université dans la capitale régionale du Nord-Ouest. Le second texte présidentiel porte sur l'éclatement de l'Ecole normale supérieure (Ens) annexe de Bambili en deux établissements de la dernière fille de la reforme universitaire sous le régime Biya.
Ainsi, l'Université de Bamenda est pour le moment constituée de l'Ens de Bamenda situé à Bambili qui est organisée en 11 départements d'enseignement à savoir mathématiques, chimie, physique, science de l'éducation, lettres modernes anglaises, lettres bilingues, histoire, géographie, biologie, géologie, et enfin philosophie). Le second établissement de la 8e université camerounaise est l'Ecole normale de l'enseignement supérieur de l'enseignement technique (Enset). Elle est organisée en 7 départements d'études que sont, les techniques administratives ; sciences économiques ; ingénierie mécanique ; informatique ; économie sociale et familiale ; électricité ; génie civil et techniques forestières. Les décrets pris par le chef de l'Etat précisent que "l'organisation administrative et académique ainsi que les autres modalités de fonctionnement de l'Ens et de l'Enset de Bambili à Bamenda sont fixées par des textes particuliers du président de la République."
En outre, le patrimoine et le personnel de l'ex-annexe de l'Ens de Yaoundé dans le Nord-Ouest sont transférés aux deux établissements mis en place hier. A ces textes du président de la République, le ministre de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo a ajouté une décision désignant deux responsables chargés d'assurer les affaires courantes dans les deux établissements de cette université. Il en ressort qu'en attendant la nomination formelle par le président de la République, des directeurs de l'Ens et de l'Enset de Bamenda à Bambili, ce sont respectivement l'ancien directeur délégué de l'ex-Ens de Yaoundé annexe de Bambili et l'ancien chef de département des techniques administratives de la même école qui vont diriger les premiers établissements de l'Université de Bamenda. Et Jacques Fame Ndongo qui a rencontré la presse à ce sujet, a affirmé que tout était réuni depuis cinq ans pour que le Nord-Ouest ait son université. Malheureusement comme tous les établissements primaires, secondaires et universitaire que Paul Biya au forceps, ce sont des cadeaux immatériels, existant simplement sur du papier. Sans aucune infrastructure.
II- La Ring road, priorité des priorités
Une élite du Nord-Ouest, Dr Nfor N. Susungi, ancien cadre de la banque africaine de développement qui a annoncé sa candidature à la prochaine, démontre comment Paul Biya dans la priorisation de la réalisation des promesses faites aux populations du Nord-Ouest. Reconnaissant que le discours du Président de la République lors de la célébration du cinquantenaire des armées a suscité une joie immense et un grand espoir au sein de la population de la province du Nord-Ouest. Et pour cause, celui qui avait été intronisé lors de son avènement à la magistrature suprême , comme Fon of Fons traduction " Fon des fons " est un homme qui normalement promet tout, joyeusement, en revanche, le concept d '"engagement" est entièrement en dehors de son vocabulaire politique. Rendu en visite à Bamenda en 1983, le président Paul Biya avait dans son discours pris l'engagement de construire et superviser en personne les travaux de bitumage de la Ring road. Une des liaisons routières les plus emblématique au Cameroun et qui suscite au sein de la population de la région du Nord-ouest une très forte émotion.
Car la Ring road, une boucle routière reliant Bamenda, Wum, Nkambe, Kumbo et Bamenda. Soit deux régions anglophones et quatre départements, d'une richesse agricole incommensurable pour influencer la croissance économique. Malheureusement, dans son état d'impraticabilité depuis les indépendances a plongé ses localités dans une paupérisation sans pareil. Pis encore coincé dans un cul de sac où il est impossible à ses populations notamment ceux de Wum de recevoir les secours et mieux encore de se sauver. "Une récidive de la catastrophe du lac Nyos, qui avait fait 1700 personnes, hommes, femmes et enfants, et 3500 têtes du bétail dans les villages voisins, 24 ans après va produire les mêmes effets. Voire pire", soutient Dr Nfor N. Sunsungi, originaire de la Manyu, comme une autre potentiel candidat, député Rdpc, Ayah Paul Abine, dans sa déclaration de candidature. Pourtant ajoute-t-il, la construction de "cet axe routier de sauvetage permettrait l'intervention rapide des secouristes et de transporter rapidement par camion des vivres vers n'importe quelle partie du Nord-Ouest."
III- Biya ne tiendra pas sa promesse
Comme une entourloupette, 27 ans plus tard, Paul Biya a réitéré la même promesse, cette fois-ci en se prémunissant de ne pas prendre l'engagement de superviser personnellement le chantier. Comme on dit au quartier "il a trouvé ses Bamenda " pour parler à tord des personnes avec lesquelles vous ne vous comprenez pas au langage. Surtout qu'il est avéré que c'est Paul Biya, lui-même qui va décider de la mort de ce projet. Puisqu'après que la catastrophe du lac Nyos ait attiré l'attention du monde entier sur cette localité, les organismes de secours internationaux s'étaient confrontés à l'acheminement des provisions par voie routière. Ils avaient découvert que la route Bamenda / Wum était complètement impraticable. Les organismes de secours avaient dû recourir à l'utilisation d'hélicoptères pour acheminer les produits de premières nécessite pour secourir les populations qui étaient regroupées à Wum et à Nkambe.
Et comme il y avait à craindre que lacs volcaniques dans la région n'explosent à tout moment de la même manière que le lac Nyos, puisqu'on dénombre d'autres lacs volcaniques à l'instar du lac Wum, lac Oku, lac Bambuluwe, lac Pinyin et lac Monoun ; le gouvernement britannique avait décidé du bitumage de la Ring road. C'est ainsi que le British Overseas Development Administration (ODA) a offert au gouvernement du Cameroun un prêt pour financer la construction de la Ring road. Après une année de tractation politique de haut niveau à la présidence à Yaoundé sur l'attribution du marché de construction de cette route, émaillé par les batailles mafieuses de contrôle et dilapidation des fonds, Mbella Mbappe, le Directeur du Cabinet Civil du président Paul Biya, écrit un mémo à Dakayi Kamga le Ministre de l'Équipement où on pouvait lire ceci : "Le Chef d'Etat a décidé de surseoir l'attribution du marché pour le Projet cité en objet." C'est ainsi que le projet de la Ring Road a été tué en 1988. Le Gouvernement britannique décide alors d'annuler le prêt qui avait été accordé au Cameroun.
Cette déception, des populations du Nord-Ouest est à l'origine de leur adhésion massive dans le Social démocratic Front (Sdf). Parce que déçus par le fait que le régime de Biya avait obstinément refusé de construire la Ring road. Parce que "la Ring Road est plus important pour la population du Nord-Ouest que tout autre projet dans le pays. Avec la Ring Road, la population peut vivre de l'agriculture et le tourisme dans cette région qui est si belle", affirme Dr. Nfor N Susungi. Aux exégèses du régime Biya de prendre bonne note.
I- L'université de Bamenda prend forme
A la célébration du cinquantenaire des armées qui s'est tenue à Bamenda, le président de la République, Paul Biya a annoncé des réalisations à venir. Notamment la création d'une université et la construction de la Ring road. Avec une célérité qu'on ne lui connaît pas, le président de la République, a six jours après l'annonce de la création de l'Université de Bamenda, signé deux décrets qui l'a rende opérationnelle dès cette année académique. Le premier décret signé le 14 décembre par Paul Biya est relatif à la création proprement dite d'une université dans la capitale régionale du Nord-Ouest. Le second texte présidentiel porte sur l'éclatement de l'Ecole normale supérieure (Ens) annexe de Bambili en deux établissements de la dernière fille de la reforme universitaire sous le régime Biya.
Ainsi, l'Université de Bamenda est pour le moment constituée de l'Ens de Bamenda situé à Bambili qui est organisée en 11 départements d'enseignement à savoir mathématiques, chimie, physique, science de l'éducation, lettres modernes anglaises, lettres bilingues, histoire, géographie, biologie, géologie, et enfin philosophie). Le second établissement de la 8e université camerounaise est l'Ecole normale de l'enseignement supérieur de l'enseignement technique (Enset). Elle est organisée en 7 départements d'études que sont, les techniques administratives ; sciences économiques ; ingénierie mécanique ; informatique ; économie sociale et familiale ; électricité ; génie civil et techniques forestières. Les décrets pris par le chef de l'Etat précisent que "l'organisation administrative et académique ainsi que les autres modalités de fonctionnement de l'Ens et de l'Enset de Bambili à Bamenda sont fixées par des textes particuliers du président de la République."
En outre, le patrimoine et le personnel de l'ex-annexe de l'Ens de Yaoundé dans le Nord-Ouest sont transférés aux deux établissements mis en place hier. A ces textes du président de la République, le ministre de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo a ajouté une décision désignant deux responsables chargés d'assurer les affaires courantes dans les deux établissements de cette université. Il en ressort qu'en attendant la nomination formelle par le président de la République, des directeurs de l'Ens et de l'Enset de Bamenda à Bambili, ce sont respectivement l'ancien directeur délégué de l'ex-Ens de Yaoundé annexe de Bambili et l'ancien chef de département des techniques administratives de la même école qui vont diriger les premiers établissements de l'Université de Bamenda. Et Jacques Fame Ndongo qui a rencontré la presse à ce sujet, a affirmé que tout était réuni depuis cinq ans pour que le Nord-Ouest ait son université. Malheureusement comme tous les établissements primaires, secondaires et universitaire que Paul Biya au forceps, ce sont des cadeaux immatériels, existant simplement sur du papier. Sans aucune infrastructure.
II- La Ring road, priorité des priorités
Une élite du Nord-Ouest, Dr Nfor N. Susungi, ancien cadre de la banque africaine de développement qui a annoncé sa candidature à la prochaine, démontre comment Paul Biya dans la priorisation de la réalisation des promesses faites aux populations du Nord-Ouest. Reconnaissant que le discours du Président de la République lors de la célébration du cinquantenaire des armées a suscité une joie immense et un grand espoir au sein de la population de la province du Nord-Ouest. Et pour cause, celui qui avait été intronisé lors de son avènement à la magistrature suprême , comme Fon of Fons traduction " Fon des fons " est un homme qui normalement promet tout, joyeusement, en revanche, le concept d '"engagement" est entièrement en dehors de son vocabulaire politique. Rendu en visite à Bamenda en 1983, le président Paul Biya avait dans son discours pris l'engagement de construire et superviser en personne les travaux de bitumage de la Ring road. Une des liaisons routières les plus emblématique au Cameroun et qui suscite au sein de la population de la région du Nord-ouest une très forte émotion.
Car la Ring road, une boucle routière reliant Bamenda, Wum, Nkambe, Kumbo et Bamenda. Soit deux régions anglophones et quatre départements, d'une richesse agricole incommensurable pour influencer la croissance économique. Malheureusement, dans son état d'impraticabilité depuis les indépendances a plongé ses localités dans une paupérisation sans pareil. Pis encore coincé dans un cul de sac où il est impossible à ses populations notamment ceux de Wum de recevoir les secours et mieux encore de se sauver. "Une récidive de la catastrophe du lac Nyos, qui avait fait 1700 personnes, hommes, femmes et enfants, et 3500 têtes du bétail dans les villages voisins, 24 ans après va produire les mêmes effets. Voire pire", soutient Dr Nfor N. Sunsungi, originaire de la Manyu, comme une autre potentiel candidat, député Rdpc, Ayah Paul Abine, dans sa déclaration de candidature. Pourtant ajoute-t-il, la construction de "cet axe routier de sauvetage permettrait l'intervention rapide des secouristes et de transporter rapidement par camion des vivres vers n'importe quelle partie du Nord-Ouest."
III- Biya ne tiendra pas sa promesse
Comme une entourloupette, 27 ans plus tard, Paul Biya a réitéré la même promesse, cette fois-ci en se prémunissant de ne pas prendre l'engagement de superviser personnellement le chantier. Comme on dit au quartier "il a trouvé ses Bamenda " pour parler à tord des personnes avec lesquelles vous ne vous comprenez pas au langage. Surtout qu'il est avéré que c'est Paul Biya, lui-même qui va décider de la mort de ce projet. Puisqu'après que la catastrophe du lac Nyos ait attiré l'attention du monde entier sur cette localité, les organismes de secours internationaux s'étaient confrontés à l'acheminement des provisions par voie routière. Ils avaient découvert que la route Bamenda / Wum était complètement impraticable. Les organismes de secours avaient dû recourir à l'utilisation d'hélicoptères pour acheminer les produits de premières nécessite pour secourir les populations qui étaient regroupées à Wum et à Nkambe.
Et comme il y avait à craindre que lacs volcaniques dans la région n'explosent à tout moment de la même manière que le lac Nyos, puisqu'on dénombre d'autres lacs volcaniques à l'instar du lac Wum, lac Oku, lac Bambuluwe, lac Pinyin et lac Monoun ; le gouvernement britannique avait décidé du bitumage de la Ring road. C'est ainsi que le British Overseas Development Administration (ODA) a offert au gouvernement du Cameroun un prêt pour financer la construction de la Ring road. Après une année de tractation politique de haut niveau à la présidence à Yaoundé sur l'attribution du marché de construction de cette route, émaillé par les batailles mafieuses de contrôle et dilapidation des fonds, Mbella Mbappe, le Directeur du Cabinet Civil du président Paul Biya, écrit un mémo à Dakayi Kamga le Ministre de l'Équipement où on pouvait lire ceci : "Le Chef d'Etat a décidé de surseoir l'attribution du marché pour le Projet cité en objet." C'est ainsi que le projet de la Ring Road a été tué en 1988. Le Gouvernement britannique décide alors d'annuler le prêt qui avait été accordé au Cameroun.
Cette déception, des populations du Nord-Ouest est à l'origine de leur adhésion massive dans le Social démocratic Front (Sdf). Parce que déçus par le fait que le régime de Biya avait obstinément refusé de construire la Ring road. Parce que "la Ring Road est plus important pour la population du Nord-Ouest que tout autre projet dans le pays. Avec la Ring Road, la population peut vivre de l'agriculture et le tourisme dans cette région qui est si belle", affirme Dr. Nfor N Susungi. Aux exégèses du régime Biya de prendre bonne note.