Presidentielle 2011: Portraits des 21 Candidats retenus par ELECAM
YAOUNDE - 08 SEPT. 2011
© La Météo
Une presentation des 21 candidats retenus pour la Presidentielle du 9 Octobre 2011
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Une presentation des 21 candidats retenus pour la Presidentielle du 9 Octobre 2011
Les Doyens
Paul Biya, 78 ans, RDPC
Président
de la République en exercice depuis le 06 novembre 1982, Paul Biya est
également le candidat du parti majoritaire au Cameroun, le Rassemblement
démocratique du peuple camerounais (Rdpc), avec plus de 150 députés sur
180 à l'Assemblée nationale, et près de 310 mairies sur 360 environ.
Diplomé de l'Institut d'études politiques (Paris Sorbonne, France) et de
l'Institut des hautes études d'outre-mer (France), le mari de Chantal
Pulchérie Vigouroux occupe des postes de responsabilité dans la haute
administration camerounaise depuis 1964 : chargé de missions à la
présidence, directeur du cabinet du ministre de l'Education, secrétaire
général du ministère de l'Education, directeur du cabinet civil du
président de la République et cumulativement ministre secrétaire général
à la présidence pendant quelques mois, ministre d'Etat secrétaire
général à la présidence, Premier ministre. Il devient président de la
République dans un contexte de monopartisme, mais il est élu à
l'élection multipartite de 1992 par une courte victoire sur John Fru
Ndi, 39,9 % des voix, contre 35,9 %. Il est réélu en 1997, 2004.
Ni John Fru Ndi, 70 ans, SDF
Le
charismatique Chairman, homme courageux, est leader du principal parti
del'opposition depuis 21 ans. Candidat malheureux à la présidence de la
section départementale RDPC de la Mézam en 1989, il attire les foules au
début des années 90. Dans ses meetings très populaires, Ni John lâche
facilement un "Soffer Don Finish", "Power to the people", pour signifier
qu'avec lui, la souffrance est terminée et le pouvoir revient au
peuple. Des slogans qui rencontrent une véritable adhésion populaire à
l'époque. Une certaine opinion estime d'ailleurs que c'est Ni John Fru
Ndi qui a remporté la présidentielle d'octobre 1992. Mais
officiellement, il est arrivé en deuxième position avec 35,9 % de voix
exprimées, derrière Paul Biya, 39,9%. Au fil des ans, et surtout au
regard des résultats des consultations électorales auxquelles le SDF
participe, l'ancien libraire de Ntirekon Palace semble perdre son
capital de sympathie. Malgré les défections des pères fondateurs et
autres cadres du Sdf, le chairman est toujours d'attaque. Il a été
investi samedi 03 décembre dernier par le Nec pour représenter le Sdf à
la présidentielle d'octobre 2011.
Adamou Ndam Njoya, 69 ans, UDC
Le
président de l'Union démocratique camerounaise a toujours estimé qu'il
était le leader incontesté de l'opposition camerounaise. Et devrait de
ce fait, être le candidat unique des différentes coalitions des partis
d'opposition. Malheureusement, les tentatives d'union de 1992 et de 2004
ont toutes échoué. Né le 8 Mai 1942 à Foumban, Adamou Ndam Njoya a
connu un brillant parcours scolaire et universitaire. Docteur en droit
public international, il devient vice-ministre des affaires étrangères
dès 1975 puis, ministre de l'Education Nationale entre 1977 et 1980 et
enfin ministre délégué à l'Inspection générale de l'Etat et à la Réforme
Administrative entre 1980 et 1982. Son passage à l'Education Nationale
sera très remarqué. Il va instaurer "la colle". En 1991, à la faveur de
l'ouverture démocratique, Adamou Ndam Njoya annonce la formation de
l'Union Démocratique du Cameroun (Udc). Après 20 ans d'existence il
demeure le président national de l'Udc, dont il représente toujours à
l'élection présidentielle. En 2004, il a réalisé un score de 4,5 % et a
été classé en quatrième position.
Garga Haman Adji, 67 ans, ADD
C'est
le "Chasseur des baleines", très connu pour sa rectitude morale. Garga
Haman Adji se considère comme la troisième force politique au sortir de
la présidentielle de 2004 à laquelle il est arrivé en quatrième,
position avec 3,73% car, pour lui, le troisième, Adamou Ndam Njoya,
représentait une coalition de plusieurs partis. Une certaine opinion le
présente également comme le premier ministre du Renouveau à avoir
démissionné de ses fonctions, alors qu'il occupait le portefeuille de la
Fonction publique et de la Réforme administrative. Diplômé de
l'ancienne Ecole nationale de la France d'outre Mer, il s'est s'illustré
au sein du gouvernement au début des années 90 par ses positions
responsables, ses décisions intrépides et sa lucidité. Ulcéré par les
pesanteurs absurdes de l'administration comme il le dit lui même, Garga
Haman Adji remet au président de la République sa démission du
gouvernement le 27 août 1992. Actuellement président de l'Alliance pour
la démocratie et le Développement (Add), il est polygame.
Jean Jacques Ekindi, 66 ans, MP
Il
est réputé "chasseur de lion" depuis 1992, lorsqu'il a décidé de faire
partir du pouvoir Paul Biya qui, avait choisi pour slogan de campagne,
"L'homme lion". Étudiant brillant, Jean Jacques Ekindi est le troisième
diplômé africain noir de l'École polytechnique, et de l'École des mines
de Paris. Il rentre au Cameroun à la fin de ses études, et milite au
sein de l'Union des populations du Cameroun (Upc), un parti clandestin.
Ses prises de position et son activisme au sein l'Upc lui valent
quelques tours en prison. L'arrivée de Paul Biya au pouvoir en 1982 lui
donne un nouvel espoir. En 1986, il opte pour le Rdpc et devient
président de la section du wourri. Mais, en 1991, il démissionne du
parti au pouvoir. Pour la première fois, il s'oppose à Paul Biya lors de
la présidentielle de 1992 et acquiert ainsi son surnom de Chasseur du
"Lion". En 1996, il se présente à nouveaux aux élections municipales de
Douala et n'obtient que quatre sièges. Il refusera de siéger. En juillet
2007, il est élu Député de Douala 1er.
Les dames
Esther Dang Bayibidio, 65 ans, candidate indépendante
Le
22 janvier 2011, dans une lettre au secrétaire général du comité
central RDPC, Esther Dang, directeur général de la SNI de 1990 à 2003,
annonçait sa démission du parti au pouvoir. Très remontée contre le
"gouvernement Rdpc" à qui elle réclamait alors 10 ans d'arriérés de
salaire pour services rendus à la Sni, cette dame âgée de 65 ans a
annoncé sa candidature le 12 mai dernier. Docteur d'État ès sciences
économiques de l'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sa biographie
reflète un parcours professionnel dense, multiforme, dégageant beaucoup
d'expertises. Le programme de société qu'elle propose, selon elle,
ne vise que le seul et incontournable objectif de développement
économique et social du Cameroun. Ce Programme est articulé autour de
10 chapitres et de 27 groupes d'actions que chaque Camerounais
doit approfondir en terme de solutions et s'en approprier en terme
d'actions, car le bilan des problèmes à résoudre est très lourd.
Edith Kah Walla, 45 ans, CPP
C'est
la nouvelle pasionaria de la politique camerounaise. Dissidente du Sdf,
elle a été investi candidate du Cameroon People's Party (Cpp) pour la
présidentielle d'octobre 2011. C'était le 30 avril 2011, lors de son
congrès extraordinaire. Connue pour ses activités militantes, la
fondatrice de Cameroun O' Bosso, s'est mise à la page dimanche 4
septembre 2011. Du haut de son 1,62 m, Edith Kah Walla, célibataire et
sans enfant, s'est forgée un caractère de fonceuse dans le monde de
l'entreprise. Très présente Elle figure d'ailleurs sur la liste des
"150 femmes qui font bouger le monde", établie par l'hebdomadaire
américain Newsweek et le site web d'information The Daily Beast, en
2011. Son ambition pour le Cameroun : ''Devenir la puissance économique
de l'Afrique centrale''. Comment ? ''Mettre au niveau de chaque
collectivité territoriale un tracteur qui servira à la communauté.
Mettre en place une véritable banque des agriculteurs...''
Les récidivistes
Victorin Hameni Bieleu, 62 ans, UFDC
C'est
l'une des figures emblématiques de l'opposition camerounaise au début
des années 90. Titulaire d'un doctorat d'Etat en sciences politiques,
option stratégie de défense, obtenu en 1979 à la Sorbonne à Paris, il a
longtemps été cadre au ministère de la Défense, enseignent de défense
nationale à l'Emia et à l'Ecole de Police de Yaoundé. Il est président
de l'Union des forces démocratiques du Cameroun (Ufdc) depuis sa
légalisation le 1er mars 1991 et, il ne compte actuellement ni maire, ni
député. Classé au dixième rang sur les seize candidats en lice lors de
la présidentielle de 2004, il a obtenu 11 920 suffrages exprimés en sa
faveur, pour un pourcentage de 0,31%. Il est favorable aux
privatisations et indique à cet effet : "L'Etat doit se désengager des
secteurs productifs". Il précise pour le moins que le Cameroun doit
respecter les conditions des institutions financières internationales.
L'un des objectifs du président de l'Ufdc est également de réduire le
chômage en créant plusieurs nouveaux emplois. La famille, ainsi que la
lutte contre la corruption et l'insécurité sont aussi des axes de son
programme.
Pierre Fritz Ngo, Mec
Le
Mouvement des écologistes camerounais (Mec) a investi son président,
Pierre Fritz Ngo, comme candidat à l'élection présidentielle d'octobre
2011. C'était samedi 2 juillet 2011, à l'occasion de la célébration du
12è anniversaire de cette formation politique. Au cours de ces assises
le président a présenté le projet de société du Mec et les activités
menées au cours des douze dernières années. Le parti entend se classer à
la 3e position ou au pire des cas, la 4e place à la prochaine
présidentielle. Pourtant, le parti a obtenu un score de 0,34% en 2004.
Pierre Fritz Ngo a fait le déplacement pour Yaoundé la semaine dernière,
afin de déposer sa candidature. Comme projet de société, le Mec propose
: la création des centres de formation professionnelle et d'un forum de
métiers, la revalorisation des allocations familiales (jeunesse), la
mise en place d'une sécurité sociale mutualisante, la diminution du prix
de l'eau, de l'électricité et du téléphone soutenue par une subvention
de l'Etat, la création des universités d'Etat dans toutes les régions
(social)…
Les révolutionnaires
Albert Dzongang, La Dynamique nationale
Il
est le premier candidat à avoir déposé son dossier de candidature.
C'était auprès de la délégation régionale d'Elecam du Littoral. Il a
donc reçu le récépissé de dépôt n°001. Fervent militant du Rdpc au
début des années 90, Albert Dzonga démissionne du parti au pouvoir en
1996, alors qu'il est même député à l'Assemblée nationale. Expert
automobile, "la contradiction" est le maître mot du contrat de société
qu'il propose aux Camerounais. Lequel vise en particulier de créer des
conditions propices à l'emploi des jeunes, et à renforcer l'indépendance
des institutions républicaines.
Issac Feuzeu, MERCI
Très peu connu dans le landerneau politique nationale, Isaac Feuzeu a créé le Mouvement pour l'émergence et le réveil du citoyen (Merci) en 2001. Il estime que son parti n'a cessé de grandir, d'avancer et subséquemment d'engranger des lauriers qui ont contribué à lui conférer une certaine part de popularité. Il se revendique un parcours appréciable. Isaac Feuzeu précise que son parti ''milite afin que les Camerounais émergent. Nous entendons susciter en eux un certain engouement afin qu'ils prennent davantage conscience'' confie-t-il.
Les anciens
Joachim Tabi Owono, AMEC
Le président de l'Action pour la méritocratie et l'égalité des chances (Amec) a longtemps animé la rubriques des faits divers dans les journaux lors de la présidentielle de 2004. Ingénieur agronome, le Dr Joachim Tabi Owono avait saisi la Cour suprême au motif "d'annuler l'investiture par le Rdpc du citoyen Paul Biya'', car, disait-il, le candidat Paul Biya ne s'était pas présenté sous la bannière de l'Amec qui l'avait pourtant investi plusieurs mois avant. N'ayant pas refusé, par lettre écrite, cette investiture, Tabi Owono considérait que le président national du Rdpc avait accepté et ne pouvait donc plus se dédire. Il avait également fait un autre recours devant la même juridiction pour demander la validation de sa candidature, présentée par la formation politique dont il est le leader. Selon Joachim Tabi Owono, sa candidature n'avait été rejetée que parce qu'il est considéré comme "un opposant béti issu de la zone traditionnellement classée comme fief de Paul Biya''. Sa candidature sera-t-elle validée cette fois.
George Dobgima Nyamndi, 61 ans, SLC
Le Dr George Dobgima Nyamndi se réclame ''founding fathers'' de l'Udc du Dr Adamou Ndam Njoya. Pendant longtemps haut cadre de l'ancien ministère de l'Information et de la Culture, il a milité dans de nombreux mouvements politiques avant de former sa propre formation en 2000, le Social Liberal Congress (Slc), avec son siège à Buea. Il se veut le défenseur des minorités, de la jeunesse, garant de la promotion des femmes, des personnes âgées et des couches déshéritées. Le manifeste du Slc milite pour un régime semi-présidentiel, avec une indépendance totale des pouvoirs législatif et judiciaire. Le Dr George Dobgima Nyamndi réclame depuis toujours, l'application de l'article 66 de la Constitution, portant déclaration des biens et avoirs des membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires.
Hubert Kamgang, UPA
Le
président de l'Union des populations africaines (Upa) est à sa
troisième tentative à l'accession à la magistrature suprême. Les
dernières, 1997 et 2004, se sont soldées sur des scores en dessous de
1%. Mais le panafricaniste ne désespère pas. Il est clair que Hubert
Kamgang demandera, une fois encore, aux jeunes de répondre à cette
question qu'il leur avait déjà posée : "Etes-vous pour ou contre les
Etats-unis d'Afrique ?". Car, si le candidat de l'UPA a toujours milité
en faveur des Etats-unis d'Afrique, c'est pour que le destin de chaque
pays soit pris en main par des ressources humaines jeunes. Elles seules,
dit-il, permettront de réduire le gaspillage des ressources naturelles
qui doivent servir au développement. "En 2030, le monde sera dominé par
les grands ensembles humains et économiques", soutient-il avant
d'ajouter : "Pour résister aux chocs du futur, les Etats africains
devront s'être unis sous la forme des Etats-unis d'Afrique".
Les jeunes loups
Olivier Bilé, 44 ans, UFP
Le 17 novembre 2010, le docteur Bilé Olivier, réalisateur à la Crtv-télé et enseignant à l'Esstic, donnait une conférence de presse au cours de laquelle, il présentait le Cameroun sous un tableau suffisamment sombre. Le mari de Cheta Bilé, la célèbre présentatrice du 13h au poste national, se présente comme la solution pour refaire le pays. Président national de l'Union pour la fraternité et la prospérité, il a déposé sa candidature dimanche 4 septembre 2011 en fin d'après-midi. Enseignant-Chercheur à l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (Esstic), Olivier Bilé envisage la création d'une monnaie dénommée "Camer" pour sortir du franc Cfa symbole du joug colonial, il pense mettre sur pied une institution appelée "Chômage 0" pour parvenir à créer 500 000 emplois par an. Il se projette également à l'horizon 2025, pour atteindre ses objectifs par le biais de 20 000 milliards de Francs Cfa qui résulteraient des mobilisations d'épargnes populaires et du lancement d'emprunts obligataires de grande envergure…
Pierre Atangana Nsoé, 46 ans, Grand Cameroun
C'est le frère cadet du colonel Etoundi Nsoé, commandant de la Garde présidentielle. Il a déposé sa candidature à la direction générale d'Elecam à Yaoundé samedi 03 septembre dernier. Economiste de développement, diplômé de l'université Paris IX Dauphine et de l'Institut des Relations internationales de Paris, Pierre Atangana Nsoé estime qu'il est venu le temps où le Cameroun doit changer. Le candidat de Grand Cameroun, milite pour un rapprochement avec le Nigeria accompagner d'un départ de la Cemac, pour des raisons commerciales. Son projet social est orienté vers un environnement plus protégé, des infrastructures routières, sportives et culturelles, un véritable entreprenariat tant public que privé non seulement dans les grandes métropoles mais éparpillé sur toute l'étendue du territoire, en fonction des spécificités de chaque région, un nouveau visage pour l'agriculture, une politique de réduction des privilèges de la caste gouvernante, repenser l'ENAM (Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature) symbole même de la mal gouvernance selon lui, une fonction publique assainie…
Ces bleus redoutés
Me Jean de Dieu Momo, 51 ans, Paddec
Très
peu connu des milieux politiques, Me Jean de Dieu Momo est un
redoutable avocat. Il a établi sa réputation avec l'affaire des ''Neuf
de Bepanda'' et au tribunal pénal international des Nations-unies pour
le Rwanda. Me Jean De Dieu Momo qui vient de sortir son tout premier
album musical intitulé "commandement opérationnel", est le candidat du
Parti des patriotes démocrates pour le développement du Cameroun
(Paddec) pour la prochaine présidentielle. Une élection pour laquelle il
avoue : ''Les dés sont pipés d'avance et les choses sont taillées à la
mesure de ceux qui gouvernent''. Son programme politique tient en deux
points : "l'armée et l'agriculture". Il ambitionne conquérir le pouvoir
politique à tous les niveaux, équilibrer les pouvoirs de l'exécutif, du
législatif et du judiciaire, lutter contre la corruption et les
détournements de deniers publics, redorer le blason de la justice
camerounaise en rendant la liberté et l'indépendance à la justice dont
les membres seront élus par leurs pairs et non plus nommés par le
président de la République…"
Bernard Muna, 71 ans, AFP
Le
2e fils de la famille Muna est l'un des Founding Fathers du Social
Democratic Front (Sdf), au début des années 90. Le clash entre John Fru
Ndi et lui intervient en mai 1996, avec l'assassinat de l'un de ses
lieutenants, Grégoire Diboulé. Les sympathisants de Bernard Muna au
sein du parti impute ce décès au clan de John Fru Ndi, et saisissent la
justice qui ne tarde pas à leur donner raison. Par la suite, il
démissionne du parti et crée l'Alliance des forces progressistes (Afp)
en 2007. Pour la présidentielle de 2011, il a été l'un des premiers à se
lancer dans l'arène. Son programme se décline en l'installation d'un
gouvernement de transition de 3 ans, qui devrait permettre selon lui de
conduire un ensemble de réformes dont la moindre n'est pas la révision
de la Constitution. Avocat, il créé en 1971 ce qui est aujourd'hui l'un
des cabinets d'avocats parmi les plus célèbres du Cameroun : Muna,
Muna&Associés. Il a été procureur général adjoint du Tribunal pénal
international pour le Rwanda (Tpir) dont le siège est à Arusha.
Paul Ayah Abine, 61 ans, PAP
Siégeant
à l'Assemblée nationale, cet ancien militant du Rdpc s'est projeté au
devant de la scène pendant la session de mars 2008, en s'opposant à la
modification de la Constitution de janvier 1996. Magistrat hors
hiérarchie sorti de l'Enam en 1976, il démissionne du parti au pouvoir
et annonce dès décembre 2010, sa candidature à l'élection présidentielle
d'octobre prochain. En janvier 2011, à travers de nombreux sms envoyés
aux jeunes, il sollicite le soutien de ces derniers. Porte étendard du
People actions party (Pap), le député de la Manyu a présenté son projet
de société depuis. Il prône le retour au fédéralisme à dix Etats avec un
gouvernement fédéral, une répartition "équitable" des ressources
nationales avec notamment 10% du budget national accordé aux Etats
fédérés, deux fois plus aux communes, l'abolition de la peine de mort,
la fin des concours administratifs, Le rapatriement de la dépouille de
l'ancien Président Ahmadou Ahidjo…Il promet une parité parfaite dans la
répartition des postes au gouvernement dont 50% devront revenir aux
jeunes.
Les Cadets
Jean Njeunga, FUC
Jean Njeunga, président du Front uni du Cameroun (FUC), aime à dire que sa formation politique est un parti d'avenir. Lors de l'inauguration du siège de ce parti l'année dernière à Douala, il indiquait: ''C'est lorsque les gens auront pris conscience que le FUC est un parti d'avenir que nous allons entrer à l'Assemblée nationale. Et ce moment n'est plus loin. Le FUC va évoluer et se poser comme une force de premier plan''. Jean Njeunga promet de mener le combat, ''tant que les Camerounais souffriront, je n'aurai pas de répit. Je vais lutter avec les moyens que je dispose afin que la misère cesse au Cameroun. Avec autant de richesses, je ne peux pas comprendre que nous soyons un pays pauvre très endetté. C'est une grande insulte pour nous''. C'est pourquoi il sollicite le vote des Camerounais lors de la présidentielle du 09 octobre prochain, afin de rectifier le tir.
Les méconnus
Lontoua Marcus, CNC
Dossier réalisé par
Nadine Bella,
Emmanuel Kouayep,
Mamadou Labaran,
Henriette Assen et George Nganka
Paul Biya, 78 ans, RDPC
Ni John Fru Ndi, 70 ans, SDF
Adamou Ndam Njoya, 69 ans, UDC
Garga Haman Adji, 67 ans, ADD
Jean Jacques Ekindi, 66 ans, MP
Les dames
Esther Dang Bayibidio, 65 ans, candidate indépendante
Edith Kah Walla, 45 ans, CPP
Les récidivistes
Victorin Hameni Bieleu, 62 ans, UFDC
Pierre Fritz Ngo, Mec
Les révolutionnaires
Albert Dzongang, La Dynamique nationale
Issac Feuzeu, MERCI
Très peu connu dans le landerneau politique nationale, Isaac Feuzeu a créé le Mouvement pour l'émergence et le réveil du citoyen (Merci) en 2001. Il estime que son parti n'a cessé de grandir, d'avancer et subséquemment d'engranger des lauriers qui ont contribué à lui conférer une certaine part de popularité. Il se revendique un parcours appréciable. Isaac Feuzeu précise que son parti ''milite afin que les Camerounais émergent. Nous entendons susciter en eux un certain engouement afin qu'ils prennent davantage conscience'' confie-t-il.
Les anciens
Joachim Tabi Owono, AMEC
Le président de l'Action pour la méritocratie et l'égalité des chances (Amec) a longtemps animé la rubriques des faits divers dans les journaux lors de la présidentielle de 2004. Ingénieur agronome, le Dr Joachim Tabi Owono avait saisi la Cour suprême au motif "d'annuler l'investiture par le Rdpc du citoyen Paul Biya'', car, disait-il, le candidat Paul Biya ne s'était pas présenté sous la bannière de l'Amec qui l'avait pourtant investi plusieurs mois avant. N'ayant pas refusé, par lettre écrite, cette investiture, Tabi Owono considérait que le président national du Rdpc avait accepté et ne pouvait donc plus se dédire. Il avait également fait un autre recours devant la même juridiction pour demander la validation de sa candidature, présentée par la formation politique dont il est le leader. Selon Joachim Tabi Owono, sa candidature n'avait été rejetée que parce qu'il est considéré comme "un opposant béti issu de la zone traditionnellement classée comme fief de Paul Biya''. Sa candidature sera-t-elle validée cette fois.
George Dobgima Nyamndi, 61 ans, SLC
Le Dr George Dobgima Nyamndi se réclame ''founding fathers'' de l'Udc du Dr Adamou Ndam Njoya. Pendant longtemps haut cadre de l'ancien ministère de l'Information et de la Culture, il a milité dans de nombreux mouvements politiques avant de former sa propre formation en 2000, le Social Liberal Congress (Slc), avec son siège à Buea. Il se veut le défenseur des minorités, de la jeunesse, garant de la promotion des femmes, des personnes âgées et des couches déshéritées. Le manifeste du Slc milite pour un régime semi-présidentiel, avec une indépendance totale des pouvoirs législatif et judiciaire. Le Dr George Dobgima Nyamndi réclame depuis toujours, l'application de l'article 66 de la Constitution, portant déclaration des biens et avoirs des membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires.
Hubert Kamgang, UPA
Les jeunes loups
Olivier Bilé, 44 ans, UFP
Le 17 novembre 2010, le docteur Bilé Olivier, réalisateur à la Crtv-télé et enseignant à l'Esstic, donnait une conférence de presse au cours de laquelle, il présentait le Cameroun sous un tableau suffisamment sombre. Le mari de Cheta Bilé, la célèbre présentatrice du 13h au poste national, se présente comme la solution pour refaire le pays. Président national de l'Union pour la fraternité et la prospérité, il a déposé sa candidature dimanche 4 septembre 2011 en fin d'après-midi. Enseignant-Chercheur à l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (Esstic), Olivier Bilé envisage la création d'une monnaie dénommée "Camer" pour sortir du franc Cfa symbole du joug colonial, il pense mettre sur pied une institution appelée "Chômage 0" pour parvenir à créer 500 000 emplois par an. Il se projette également à l'horizon 2025, pour atteindre ses objectifs par le biais de 20 000 milliards de Francs Cfa qui résulteraient des mobilisations d'épargnes populaires et du lancement d'emprunts obligataires de grande envergure…
Pierre Atangana Nsoé, 46 ans, Grand Cameroun
C'est le frère cadet du colonel Etoundi Nsoé, commandant de la Garde présidentielle. Il a déposé sa candidature à la direction générale d'Elecam à Yaoundé samedi 03 septembre dernier. Economiste de développement, diplômé de l'université Paris IX Dauphine et de l'Institut des Relations internationales de Paris, Pierre Atangana Nsoé estime qu'il est venu le temps où le Cameroun doit changer. Le candidat de Grand Cameroun, milite pour un rapprochement avec le Nigeria accompagner d'un départ de la Cemac, pour des raisons commerciales. Son projet social est orienté vers un environnement plus protégé, des infrastructures routières, sportives et culturelles, un véritable entreprenariat tant public que privé non seulement dans les grandes métropoles mais éparpillé sur toute l'étendue du territoire, en fonction des spécificités de chaque région, un nouveau visage pour l'agriculture, une politique de réduction des privilèges de la caste gouvernante, repenser l'ENAM (Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature) symbole même de la mal gouvernance selon lui, une fonction publique assainie…
Ces bleus redoutés
Me Jean de Dieu Momo, 51 ans, Paddec
Bernard Muna, 71 ans, AFP
Paul Ayah Abine, 61 ans, PAP
Les Cadets
Jean Njeunga, FUC
Jean Njeunga, président du Front uni du Cameroun (FUC), aime à dire que sa formation politique est un parti d'avenir. Lors de l'inauguration du siège de ce parti l'année dernière à Douala, il indiquait: ''C'est lorsque les gens auront pris conscience que le FUC est un parti d'avenir que nous allons entrer à l'Assemblée nationale. Et ce moment n'est plus loin. Le FUC va évoluer et se poser comme une force de premier plan''. Jean Njeunga promet de mener le combat, ''tant que les Camerounais souffriront, je n'aurai pas de répit. Je vais lutter avec les moyens que je dispose afin que la misère cesse au Cameroun. Avec autant de richesses, je ne peux pas comprendre que nous soyons un pays pauvre très endetté. C'est une grande insulte pour nous''. C'est pourquoi il sollicite le vote des Camerounais lors de la présidentielle du 09 octobre prochain, afin de rectifier le tir.
Les méconnus
Lontoua Marcus, CNC
Dossier réalisé par
Nadine Bella,
Emmanuel Kouayep,
Mamadou Labaran,
Henriette Assen et George Nganka