Présidentielle 2011: Plaidoyer pour les états-généraux de l’opposition
Par lemessager | Mardi 25 mai 2010 | Le Messager
Comment faire pour battre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) à la présidentielle de 2011 ? Quelles sont les stratégies à mettre en place pour qu’il y ait une alternance au sommet de l’Etat ? Comment mettre un terme au régime RDPC ? Telles sont les questions qui étaient au centre d’une conférence de presse qui s’est tenue samedi 22 mai 2010 à Douala par le collectif des partis politiques pour l’alternance et l’alternatives démocratiques(CPAAD).
Réunis autour de Sergio Bonat Makani, président national du Rassemblement pour l’union (RPU) et président de la commission au sein de ce Collectif, les présidents des partis politiques ont fait le serment de faire avancer la révolution. Pour cela, il a été demandé aux uns et aux autres, franchise et sincérité, lors de la désignation d’un candidat unique de l’opposition, ceci pendant les états généraux de l’opposition. Au cours de cette plate-forme, il sera question de faire le bilan du chemin parcouru de 1982 à 2010, de poser les jalons de la mandature 2011-2018, de définir les formes de gouvernance et de cadrer l’action de «l’oiseau rare» qui sera appelé à présider aux destinées de la nation camerounaise.
Pour cela, le président du RPU se veut précis. «Il faut faire avancer la révolution. Si tous les présidents de partis politiques décident de choisir un seul candidat, Paul Biya sera battu à plate couture car le peuple n’en veut plus. Mais s’il y a vingt candidats, il va rester éternellement au pouvoir dans une élection à un tour». Critiquant l’attitude de certains leaders d’opinion, il poursuit : «les présidents de parti politique qui attendent les vingt millions qu’on les donne pour les élections n’ont rien compris. On ne peut pas vendre tout un pays ou se compromettre pour une telle somme. Nous avons d’autres visées plus grandes pour le peuple camerounais bâillonné par le pouvoir RDPC »
Shadow cabinet
D’après le président du RPU, un Premier ministre de l’opposition sera désigné par les présidents de partis politiques, avant le mois de septembre 2010. C’est ce dernier qui aura le mandat de poursuivre les négociations pour la désignation finale du candidat unique de l’opposition. Et également de constituer un gouvernement dans l’ombre, susceptible de prendre les choses en main le moment venu.
Selon Alhadji Ibrahima Mouhaman Bourahma, président national du parti libéral démocratique du peuple camerounais, «nous voulons fonctionner comme des professionnels. Nous aurons un gouvernement en bonne et due forme. Nous lançons un vibrant appel à tous les partis politiques de l’opposition pour l’union et l’unité de l’opposition pendant la période préélectorale et au moment de la campagne, le dialogue citoyen, permanent et constructif avec tout le peuple camerounais, les inscriptions des noms et des signatures des militants et sympathisants sur la pétition qui demande aux leaders un seul et unique candidat»
Focal: Marie-Louise Eteki candidate de l’opposition ?
La présidente de la Coordination des forces alternatives (CFA) est en pôle position pour être désignée comme candidate unique de l’opposition à la présidentielle de 2011, version CPAAD. D’après des rumeurs émanant de ce collectif ne regroupant aucune formation politique représentée à l’Assemblée nationale, cette dernière a de fortes chances d’être désignée. Sous anonymat, un membre de cette coalition dévoile : «Elle présente beaucoup d’atouts qui plaident en sa faveur. Mais nous allons continuer de ratisser large pour trouver le candidat qui fasse l’unanimité, un candidat qui a une dimension nationale. Mais il ne nous appartient pas de décider seuls car les consultations se poursuivent et le moment venu, vous serez informé»