Présidentielle 2011: Maurice Kamto rattrapé par son mensonge. Comment Il a activement participé à la campagne de Paul Biya

YAOUNDÉ - 09 Février 2012
© Cédric Mbida et Michel Tafou | La Météo

Le 30 novembre 2011, l'ex ministre délégué a la justice claquait (maladroitement?) la porte du gouvernement, non sans dénigrer le régime de Yaoundé, alors que trois semaines plus tôt, l'universitaire revendiquait avec grands bruits, son soutien physique et financier à la candidature de Paul Biya à l'élection d'octobre 2011.

C'est un procès verbal de réunion d'évaluation de la campagne de Paul Biya à l'occasion de la présidentielle du 09 octobre dernier, dans le département des Hauts-Plateaux, région de l'Ouest qui charrie l’information. Le nom Maurice Kamto, fils de ce terroir, y figure comme contributeur à hauteur d’un million de nos francs pour l’organisation de la campagne dans cette commune, sous la férule du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Ledit procès verbal transmis au secrétaire général du «parti des flammes» d’alors, fait également le point sur l’ensemble «des contributions des élites des hauts-plateaux à la brillante réélection des son Excellence Paul Biya»

Aussi apprend-on à sa lecture, qu'en dehors de Maurice Kamto qui a paraphé ce document, des figures de proue locales du parti «du 24 mars 1985» tels Luc Sindjoun et Augustin Kontchou Kouomegni ont également chacun contribué à hauteur de un million de Francs Cfa. A côté de ces «éléphants», d'autres hauts commis de l'Etat comme le Dr Mabu, secrétaire général de l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (Esstic) et rapporteur de ladite réunion d'évaluation ont versé des sommes oscillant entre cinquante mille et cent mille Franc Cfa. Pis, Maurice Kamto qui vient de se (re)découvrir d'autres talents de contradicteur, parmi les plus acerbes, de Paul Biya, en accusant le chef de l'Etat qu'il a pourtant servi pendant sept ans (du 08 décembre 2004 au 30 novembre 2011) d’être à l’origine de «l’unanimisme politique» qui a conduit le Cameroun, tout droit vers un régime de parti-Etat sous le Renouveau, faisaient quelques jours avant sa sortie au vitriol, du porte à porte en vue de rallier le peuple Baham (terme directeur consacré pour désigner les originaires des Hauts-Plateaux et nom d'appellation de la ville qui en est le chef lieu) à la cause de Paul Biya qu'il disait en chœur avec l'élite du coin être le «choix du peuple». C'est en tout cas, ce que trahit le procès verbal relatif au bilan de l'action de l'élite des Hauts-Plateaux. Quelle n’a donc pas été la surprise de ses «comparses» (puisque l'agrégé de droit public accuse le régime de tous les crimes aujourd'hui) lorsqu'ils ont lu dans sa tribune publiée dans la presse le 27 janvier 2011, que l'avocat au barreau de Paris invitait tout le peuple; jeunes et moins jeunes, hommes et femmes à le retrouver au sein d'un nouveau mouvement: la Renaissance nationale. Lequel mouvement dont l'équipe dirigeante sera dévoilée «dans les temps à venir» se devrait de provoquer la rupture avec le Renouveau qui a consacré le tribalisme, le repli identitaire, la pauvreté etc.


Des vœux pieux...

Mais qui résonnent comme de l'escroquerie politique et dévoile au grand jour, l'hypocrisie de Maurice Kamto qui en l'espace de deux mois, a pris deux postures diamétralement opposées. La première en septembre, octobre, novembre 2011 affichait un homme acquis à la cause de Biya. Il le démontrait d'ailleurs avec éloquence en suppliant à la limite ses «con-villageois» d'accorder leurs suffrages au «Nom Ngui»; la deuxième en décembre 2011, janvier 2012 présente un homme horrifié par la découverte subite des errements eu Rdpc et de son président. Alors, questions à un sou: laquelle des deux postures est-elle sincère? Comment Kamto réussit-il ses transhumances brusques et rapides? A quand la prochaine escroquerie?


10/02/2012
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