Le collège des quatre représentants de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) en Europe s’est réuni le 21 août 2011 au siège-permanence du Comité UDC France situé dans le 20ème arrondissement de Paris. L’objet de cette réunion tenue avant la rentrée des vacances d’été était pour les quatre comités d’harmoniser leur prise de position afin de faire entendre aux membres, militants et sympathisants du parti au sein de la diaspora dont bon nombre était d’ailleurs présent dans la salle , le même son de cloche.
Le premier point évoqué était celui concernant
l’appel au boycott des inscriptions sur les listes électorales lancé par
certaines associations.
Pour deux raisons, ce point n’avait pas fait l’objet d’aucun débat :
- La première raison évoquée était que les instructions du Bureau
Exécutif National sur ce point sont formelles : tous les Comités de
l’UDC ont été instruits d’encourager les compatriotes à aller s’inscrire
sur les listes électorales.
- La deuxième raison, étant la nature illogique et l’irréalisme de
devoir commencer l’exercice d’un droit aussi durement acquis par un
boycott, quel qu’en soit le prétexte évoqué.
Pour argumentaire, les membres du comité de France qui avaient pris part
à la réunion d’information sur les modalités des inscriptions organisée
le samedi 20 août 2011 à 14h00 par les autorités diplomatiques de
l’Ambassade de France et les responsables locaux de Elecam, avaient levé
quelques zones d’ombre.
Selon M. Frédéric Fenkam : « Notre véhémente dénonciation, quelques jours avant cette réunion de l’Ambassade, des atermoiements et des improvisations entourant l’opération avait sûrement été payante. Et même s’ils ne veulent pas le reconnaître, les différents responsables qui interviennent dans ce processus impliquant la diaspora, sont autant que nous, dans un apprentissage pratique. Et, à cause de quelques améliorations que nous avons obtenues, nous nous devons de faire preuve de maturité citoyenne en étant indulgents face à certains manquements et aux comportements de fonctionnaires snobs qui leur collent hermétiquement à la peau ».
Aux participants désireux de savoir quels étaient l’engagement et la position de l’Union Démocratique du Cameroun concernant le vœu populaire d’une alternance politique au Cameroun, M. Frédéric Fenkam a rappelé aux uns et aux autres les déclarations du le Président Adamou Ndam Njoya au cours de leur rencontre lors de son dernier séjour à Paris : « Le profond désir d’une alternance politique qui anime nos compatriotes dans la situation actuelle de notre pays, bien que légitime et opportun, ne doit pas être considéré comme une sanction de l’actuel régime ou le total rejet de ceux des Camerounais qui le soutiennent encore. C’est là le fondement de la bonne appréciation que nous faisons du travail d’information et d’explication que l’UDC entreprend depuis longtemps auprès de nos compatriotes, en attendant les échéances électorales.
Vous savez, tout effort, qu’il soit moral, physique ou intellectuel, épuise à la longue. C’est pour cela que la nature elle-même utilise le phénomène d’alternance pour procéder au remplacement de tout ce qui est périssable afin d’assurer l’éternité de notre monde.
Le pouvoir, surtout lorsqu’il est exercé de façon totalitaire, épuise tout individu, et seuls son humilité et son amour pour ses semblables peuvent le grandir éternellement ».
M. Zépa Jean Chef de la cellule de la
communication de l’UDC a renchéri en ces termes : « Aujourd’hui dans
notre pays, l’on n’a nécessairement plus besoin d’appartenir à une
structure de l’opposition pour faire un constat de l’échec de
gouvernance. Les nombreux atermoiements observés ces dernières années
en sont les preuves évidentes.
Le lancement de l’opération Épervier, l’entrée en scène des organismes
de lutte contre des pratiques répréhensibles : tels que le CONAC, l’ANIF
et la Chambre des Comptes, l’activation rigoureuse de celui chargé du
contrôle supérieur de l’État, sont la preuve que le gouvernement de la
république est lui-aussi conscient de l’effondrement de notre tissu
social. L’échec de ces entreprises, devrait donc être un aveu de
lassitude de nos dirigeants de pouvoir redresser la société camerounais
ou au moins de pouvoir redresser la barque qui chavire ».
Ensuite, et toujours sur le même point, Mme Patience Enonchong du Comité UDC du Royaume-Uni, pour souligner l’importance du Contrat Social cher à l’Union Démocratique du Cameroun, a expliqué que la réussite d’une alternance politique pacifique que devrait suivre la relance de l’économie du Cameroun, nécessite l’adhésion de tous les Camerounais, car elle doit être la somme des consensus et des volontés patriotiques des citoyens de toute la Nation, conjuguée avec l’aptitude à l’humilité des actuels tenants du pouvoir.
La fièvre de la prochaine élection présidentielle
Bon nombre de questions qui ont été posées par les participants ont
tourné autour de la prochaine élection présidentielle. Ces questions Mme
Patience Enonchong les a résumées en une seule : « La question qui se
pose concrètement est celle de savoir si les militants et sympathisants
de l’UDC devraient se laisser entrainer par l’hérésie générale que
suscite l’élection présidentielle d’octobre 2011 ».
À cette question, les avis des participants à la réunion se sont rejoints sur un point que Maître Aboubakar Mounpain a répercuté en quelques phrases : « Bien que l’objectif de chaque parti politique soit d’accéder au pouvoir, nous savons tous que la doctrine de l’UDC n’a jamais été le pouvoir à tout prix et que tout ce qui dans un pays suscite une grande passion collective pourrait être néfaste pour la paix sociale. Cette élection présidentielle d’octobre 2011 que d’aucuns préparent comme la grande et ultime bataille devant opposer des citoyens de notre pays, ne sera pas fin de nos problèmes, si au final, elle ne nous dotait que d’un Président alternatif. Le chapitre consacré au Contrat Social, dans le Programme Politique de l’UDC, ressort les voies et les moyens par lesquels nous entendons impliquer tous les citoyens dans le travail de la construction de notre pays ; ce travail pour lequel la Nation a besoin de la participation active de tous ses fils.»
D’où la conclusion que, pour la campagne
électorale prochaine, le Programme Politique de l’UDC et son Projet de
Société devront faire l’objet d’une plus vaste diffusion afin de
permettre à chaque citoyen de se justifier son choix.
L’union de toutes les forces vives de la Nation pour une alternance
pacifique au Cameroun baptisée : équipe républicaine démocratique
On se souvient que la résolution de la Convention nationale de l’UDC tenue les 22 et 23 avril 2011 à Yaoundé, avait recommandé au Président Adamou Ndam Njoya, dans la perspective d’une alternance politique au Cameroun, d’accepter toutes les mains tendues, d’où qu’elles viennent.
Il est question pour l’UDC de réunir les partis
politiques, les associations et les personnalités de la société civile
soucieux du devenir de notre pays et surtout ceux conscients que
Cameroun continuera d’exister et de vivre après l’élection
présidentielle de 2011, autour d’objectif commun : l’alternance
politique qui fera du Cameroun un pays émergent.
Qu’en est-il aujourd’hui de l’appel aux citoyens de participer à l’équipe républicaine démocratique ?
Selon M. Fenkam Frédéric, les résultats seraient déjà au-delà des attentes :
« L’alternance politique ne signifiant pas le rejet ou la mise à l’écart
de certains de nos compatriotes, et bien que le contexte et les
motivations ne soient plus les mêmes, l’UDC pense qu’il est préférable
de garder une certaine discrétion autour de cette nouvelle stratégie
afin d’éviter les mêmes déconvenues que nous avons connues par le passé »
Zepa Jean
Chef de la cellule de la communication
Du Comité France de l’UDC
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