Présidence de la République du Cameroun : 8 milliards de FCFA pour du matériel de sécurité non livré!
Le
ministre Emmanuel Nganou Djoumessi au cœur d’un contrat scandaleux de
17 245 000 (dix-sept millions deux cent quarante-cinq mille) dollars
américains qu’il a signé le 03/02/2013 à Paris avec la société Nutech
Hong Kong Company Limited, pour l’acquisition et la fourniture de treize
scanners et quinze détecteurs.
Nous attendons toujours la réaction au protocole d’interview que votre
journal a adressé au ministre Emmanuel Nganou Djoumessi au sujet du
contrat de 17 245 000 (dix-sept millions deux cent quarante-cinq mille)
dollars américains qu’il a signé le 03/02/2013 à Paris avec la société
Nutech Hong Kong Company Limited, pour l’acquisition et la fourniture de
treize scanners et quinze détecteurs.
Déjà trois semaines que nous attendons, et cela confirme les inquiétudes que nous exprimons depuis environ un mois au sujet des huit milliards six cent vingt-deux millions cinq cent mille de francs CFA engagés dans cette opération que nous n’osons pas encore qualifier. L’affaire est d’autant plus inquiétante que le matériel de sécurité en cause était probablement destiné à la sécurité des immeubles et sites présidentiels.
Pour rafraîchir la mémoire du MINEPAT, nous publions la liste des cinq bons d’engagement par lesquels il a délégué les crédits budgétaires au percepteur du Cameroun en Chine pour l’achat de ce matériel. Ce sont les bons d’engagement n°E753307 imputation 46941100002329 code service 2201; E753308 imputation 4694110002319 code service 2201; E753309 imputation 46941100002842 code service 2201; E753310 imputation 46941100002279 code service 2201 et E823101 imputation 4794110000 2329 code service 2201.
En attendant que le ministère des finances, que nous avons déjà contacté, nous dise à quoi renvoie cette codification alphanumérique, nous pouvons dores déjà dégager la responsabilité du percepteur du Cameroun à Pékin. En effet, nous avons la preuve qu’il a agi sur ordre de monsieur Nganou Djoumessi Emmanuel, qui par réquisition administrative n°001/RQ/CAB/MINEPAT du 19/04/2013, revêtue de la mention "secret", a exigé le paiement d’une avance de 12 071 000 de dollars au prestataire domicilié à la HSBC Hong Kong, main building, 1 Queenʹs Road Central. Selon la règlementation sur les réquisitions à comptable public, monsieur Emmanuel Nganou Djoumessi devient donc personnellement et pécuniairement responsable des fonds publics qui ont été débloqués et payés.
Espérons qu’il y a eu une livraison conforme. Sinon... Sʹachemine‐t‐on vers une autre affaire d’achat "foireux" de matériels destinés à la présidence de la République? Il y a des chances que tout ne soit pas clair dans cette affaire. C’est donc le lieu d’interpeller les services en charge de ce type de dossier, sans prétendre leur donner des directives. Commençons par les services du contrôle supérieur de l’État, si prompts à aller contrôler à la Conac et à écrire des livres. Sont-ils au courant? Si oui, que font-ils?
Puis il y a la Conac, si prompte à refuser les contrôles du CONSUPE et organiser des séminaires sur la corruption électorale. Peut‐elle aller à Pékin et à Hong Kong pour y voir clair? Il y a ensuite et ensuite les services de contrôle du ministère des finances. Peuvent‐ils mettre sur ce cas leurs meilleurs vérificateurs? Il y a ensuite et enfin lʹAnif. Peut‐elle nous dire sʹil y a eu blanchiment ou enrichissement illicite? Le montage que nous avons dévoile plus que des soupçons. Vous verrez lundi prochain...Vox Dei.