Présidence de la République: Des bandits invités à la présentation des vœux
Yaoundé, 15 Janvier 2013
© Igor Bilep | L'Indépendant
© Igor Bilep | L'Indépendant
Quand les billets d'invitation se retrouvent entre les mains des malfrats.
A chaque grande cérémonie au palais de
l'Unité, les médias d'Etat avancent le nombre de trois mille invités
qui prennent part aux réceptions. Les bousculades que les
téléspectateurs observent laissent parfois croire au contraire quand
l'on constate que se frayer un passage dans la grande salle de réception
du palais est impossible. Mais qui sont donc ces milliers d'invités qui
prennent d'assaut le palais de l'Unité lors des différentes réceptions
du couple présidentiel? Hormis les corps constitués nationaux et
internationaux et autres hauts dignitaires politiques et traditionnels
dont la présence à ces réceptions ne peut être remise en cause, l'on a
souvent à faire à une catégorie d'individus peu recommandables qui, à
travers des circuits mafieux, obtiennent des billets d'invitation alors
qu'ils sont parfois recherchés pour certains délits par la justice...
Trafic d'influence
Le trafic d'influence est la maladie dont souffrent tous les camerounais qui se présentent quand ils veulent focaliser l'attention des autres, tantôt comme anciens camarades de classe de Chantal Biya, ses cousins, oncles ou autres proches parentés ou tout simplement les membres de la famille de Paul Biya.
Avec un billet d'invitation obtenu par des circuits informels et une présence au palais de l'Unité lors de ces réceptions, ils peuvent alors justifier leur statut de privilégiés même quand ils sont des chômeurs à vie.
Avec ces billets qu'ils gardent jalousement comme des trophées, ils peuvent arnaquer des naïfs en leur promettant la réussite à un concours à l'Enam, à l'Emia ou ailleurs avec le concours de la première dame, de labelle mère du chef de l'Etat ou un autre proche parent du chef de l'Etat... Pour certains observateurs, l'originalité des billets d'invitation que distribue le protocole d'Etat est mis en doute.
Ces billets qui se retrouvent entre les mains des bandits seraient tout simplement contrefaits. Certains hauts responsables politiques ou opérateurs économique qui flirtent avec la mafia sont aussi accusés de distribuer à leurs complices des billets d'invitations qu'ils achètent dans les couloirs du palais de l'unité.
Exemple
Pendant qu'il était encore activement recherché au Cameroun pour ses multiples actes de grand banditisme, le fameux Nguizié Koagne Donatien qui serait mort au Yémen dans une prison faisait attendre Madame Foning et Nguewa Omer dans les salles de réceptions des suites qu'ils occupaient à l'hôtel Sawa de Douala. Il n'hésitait pas, pour intimider les flics qui voulaient lui faire savoir qu'il était recherché, de brandir des photos prises dans les couloirs et jardins du palais de l'Unité au cours d'une réception, les numéros de téléphone directs de Achidi Achu qui occupait l'immeuble étoile, où un laisser passer spécial du Cener signé et gracieusement offert par Jean Fochivé...
Ces preuves de relations étroites de grandes personnalités avec ce malfrat à Ia réputation internationale démontrent que tous les invités du palais de l'Unité ne sont pas des hommes d'honneur. Ainsi va le Cameroun.
Trafic d'influence
Le trafic d'influence est la maladie dont souffrent tous les camerounais qui se présentent quand ils veulent focaliser l'attention des autres, tantôt comme anciens camarades de classe de Chantal Biya, ses cousins, oncles ou autres proches parentés ou tout simplement les membres de la famille de Paul Biya.
Avec un billet d'invitation obtenu par des circuits informels et une présence au palais de l'Unité lors de ces réceptions, ils peuvent alors justifier leur statut de privilégiés même quand ils sont des chômeurs à vie.
Avec ces billets qu'ils gardent jalousement comme des trophées, ils peuvent arnaquer des naïfs en leur promettant la réussite à un concours à l'Enam, à l'Emia ou ailleurs avec le concours de la première dame, de labelle mère du chef de l'Etat ou un autre proche parent du chef de l'Etat... Pour certains observateurs, l'originalité des billets d'invitation que distribue le protocole d'Etat est mis en doute.
Ces billets qui se retrouvent entre les mains des bandits seraient tout simplement contrefaits. Certains hauts responsables politiques ou opérateurs économique qui flirtent avec la mafia sont aussi accusés de distribuer à leurs complices des billets d'invitations qu'ils achètent dans les couloirs du palais de l'unité.
Exemple
Pendant qu'il était encore activement recherché au Cameroun pour ses multiples actes de grand banditisme, le fameux Nguizié Koagne Donatien qui serait mort au Yémen dans une prison faisait attendre Madame Foning et Nguewa Omer dans les salles de réceptions des suites qu'ils occupaient à l'hôtel Sawa de Douala. Il n'hésitait pas, pour intimider les flics qui voulaient lui faire savoir qu'il était recherché, de brandir des photos prises dans les couloirs et jardins du palais de l'Unité au cours d'une réception, les numéros de téléphone directs de Achidi Achu qui occupait l'immeuble étoile, où un laisser passer spécial du Cener signé et gracieusement offert par Jean Fochivé...
Ces preuves de relations étroites de grandes personnalités avec ce malfrat à Ia réputation internationale démontrent que tous les invités du palais de l'Unité ne sont pas des hommes d'honneur. Ainsi va le Cameroun.