Présidence de la République: Belinga Eboutou crée un journal
YAOUNDÉ - 09 Juillet 2012
© Félix C. Ebolé Bola | Mutations
Le Dcc est le directeur de publication du mensuel «Le temps des réalisations», à la gloire de Paul Biya.
© Félix C. Ebolé Bola | Mutations
Le Dcc est le directeur de publication du mensuel «Le temps des réalisations», à la gloire de Paul Biya.
C’est un format magazine légèrement
rallongé. Imprimé sur du papier de 250g couché, il est tout en
quadrichromie et comporte 12 pages, avec les 04 de couverture
pelliculées. La deuxième édition, imprimée en fin de semaine dernière
dans une unité de la capitale, devrait être disponible dès ce lundi. Le
visage de Paul Biya y apparaît pas moins de dix fois.
«Le temps des réalisations» est le journal créé par le directeur du cabinet civil (Dcc) de la présidence de la République, Martin Belinga Eboutou. L’éditorial du directeur de publication, sans titre comme d’ailleurs le reste du contenu, ambitionne de faire «le bilan des principaux actes et actions du chef de l’Etat dans les principaux pôles, au cours du premier semestre de l’année 2012». Juste à côté, une déclaration – non «sourcée» –du chef de l’Etat, le 16 juin dernier à Ebolowa, où indique qu’il «n’ [a] pas à commenter les commentaires».
Le reste, c’est le discours du chef de l’Etat à la pose de la première pierre de la centrale hydroélectrique de Memve’ele, c’est «les principaux actes et actions» du même dans les 06 premiers mois de l’année en cours. C’est le rappel des audiences, la revue des rendez-vous internationaux où il s’est fait représenter, la déclaration qu’il a fait lire à la Conférence des Nations unies sur le développement durable («Rio+20») du 20 au 22 juin dernier dans la capitale du Brésil.
Comme on peut le constater, «Le temps des réalisations» n’apporte aucune valeur ajoutée au paysage communicationnel – officiel ou informel – du président Biya. Sur le plan visuel aussi, pas le moindre élément d’habillage, aucune recherche esthétique, aucun souci créatif. Rendu à sa deuxième édition, la cible elle aussi semble brouillée. Dans la multiplicité des possibilités communicationnelles dont dispose Paul Biya, le positionnement de ce journal pose problème. Rien de nouveau sous le soleil. Si, quand même: «Bientôt… la pose de la première pierre du barrage hydroélectrique de Lom Pangar.» Voilà au moins une date précise à inscrire dans son bloc-notes...
Le circuit de distribution est tout aussi mystérieux. On se perd dans la recherche de la pertinence du concept. Mais tout indique que de gros moyens – financiers, surtout – publics ont été mis à contribution pour sa réalisation.
«Le temps des réalisations» est le journal créé par le directeur du cabinet civil (Dcc) de la présidence de la République, Martin Belinga Eboutou. L’éditorial du directeur de publication, sans titre comme d’ailleurs le reste du contenu, ambitionne de faire «le bilan des principaux actes et actions du chef de l’Etat dans les principaux pôles, au cours du premier semestre de l’année 2012». Juste à côté, une déclaration – non «sourcée» –du chef de l’Etat, le 16 juin dernier à Ebolowa, où indique qu’il «n’ [a] pas à commenter les commentaires».
Le reste, c’est le discours du chef de l’Etat à la pose de la première pierre de la centrale hydroélectrique de Memve’ele, c’est «les principaux actes et actions» du même dans les 06 premiers mois de l’année en cours. C’est le rappel des audiences, la revue des rendez-vous internationaux où il s’est fait représenter, la déclaration qu’il a fait lire à la Conférence des Nations unies sur le développement durable («Rio+20») du 20 au 22 juin dernier dans la capitale du Brésil.
Comme on peut le constater, «Le temps des réalisations» n’apporte aucune valeur ajoutée au paysage communicationnel – officiel ou informel – du président Biya. Sur le plan visuel aussi, pas le moindre élément d’habillage, aucune recherche esthétique, aucun souci créatif. Rendu à sa deuxième édition, la cible elle aussi semble brouillée. Dans la multiplicité des possibilités communicationnelles dont dispose Paul Biya, le positionnement de ce journal pose problème. Rien de nouveau sous le soleil. Si, quand même: «Bientôt… la pose de la première pierre du barrage hydroélectrique de Lom Pangar.» Voilà au moins une date précise à inscrire dans son bloc-notes...
Le circuit de distribution est tout aussi mystérieux. On se perd dans la recherche de la pertinence du concept. Mais tout indique que de gros moyens – financiers, surtout – publics ont été mis à contribution pour sa réalisation.