Préparation du budget 2014: Les grandes orientations
Yaoundé, 01 Août 2013
© Rousseau-Joël FOUTE | Cameroon Tribune
La circulaire présidentielle signée avant-hier indique le cap à suivre et les moyens d'y parvenir.
Officiellement, le top est donné pour l’élaboration du projet de budget de l’État du Cameroun pour l'année 2014. Avant d'engager la manœuvre, les techniciens préposés à la tache attendaient sans doute la traditionnelle circulaire présidentielle qui a coutume d'indiquer clairement le cap à suivre, ce qu'il faut faire, comment il faut le faire et ce qu'il ne faut pas faire. Eh bien, cette circulaire, adressée aux membres du gouvernement et aux gouverneurs de région, a été signée avant-hier par le Chef de l’État, Paul Biya. Que peut-on retenir de ce volumineux texte de 17 pages qui fixe les orientations générales de la politique budgétaire ainsi que les dispositions pratiques pour l'élaboration du projet de budget de l’État pour l'exercice 2014?
1- Objectifs à atteindre
Au cours de l’année 2014, l'objectif majeur demeure la promotion d'une croissance forte et durable, génératrice d'emplois. Car on sait qu'un pays comme le Cameroun, qui a un taux de croissance démographique de 2,2% en moyenne et une population d'environ 20 millions d'habitants, doit réaliser un taux de croissance du produit intérieur brut (Pib) d'au moins 7 à 8%, à défaut d'un taux à deux chiffres par an et sur une longue période, pour espérer voir la pauvreté se réduire sensiblement dans nos villes et villages. Il y a donc des efforts à faire pour aller au-delà des 4,4 % obtenus en 2012, contre 4,1 % en 2011, selon le FMI. L'objectif contenu dans la circulaire présidentielle vise un taux de 5,2% en 2014. C'est déjà un indicateur de la volonté de repousser les frontières.
Pour y parvenir, le Chef de l’État souligne que ce sera à travers notamment l'amélioration de la productivité, la consolidation du tissu productif, l'amélioration du climat des affaires, etc. Dans cette perspective, il s'agira de manière spécifique, entre autres, de poursuivre la modernisation de l'agriculture ainsi que la mise en œuvre des grands projets structurants; accélérer les travaux de construction des grands axes routiers et des autres infrastructures de communication et de télécommunications prioritaires; accroître le taux d'exécution des projets d'investissement public; rechercher plus d'efficacité dans la gestion des finances publiques; promouvoir de nouvelles sources de financement de l'économie; encourager l'investissement privé, la sous-traitance et l'auto-emploi; privilégier les projets à haute intensité de main d'œuvre; promouvoir la chaîne de valeur (transformation locale) pour limiter l'importation des denrées; poursuivre la lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique.
2- Orientations à suivre
L'approche de la budgétisation par programmes, entrée dans sa phase pratique depuis le 1er janvier 2013, devra être consolidée, afin que l'action publique continue à être appréciée sur la base des objectifs fixés au préalable et assortis d'indicateurs fiables et facilement mesurables. Au plan économique, le Chef de l’État prescrit au gouvernement de poursuivre l'amélioration de la productivité et de la compétitivité; la lutte contre l'inflation, etc. L'élargissement de l'assiette fiscale devra se poursuivre, ainsi que la sécurisation des recettes et la simplification des modalités d'imposition. Les recettes douanières devront être quant à elles accrues. La politique budgétaire devra continuer d’intégrer l'obligation de résultats, avec une mobilisation optimale des recettes et une discipline budgétaire effective.
En matière de dépense, les choix devront être guides par une plus grande efficacité socio-économique de la dépense à travers une allocation et une gestion efficiente des fonds publics. L'élaboration du budget d'investissement public doit obéir à un schéma précis. Par ailleurs, la masse salariale devra être prioritairement maîtrisée en prenant en compte les résultats de l'assainissement du fichier solde. Les dépenses sur les biens et services devront quant à eux être ramenées aux besoins strictement nécessaires au bon fonctionnement des administrations.
© Rousseau-Joël FOUTE | Cameroon Tribune
La circulaire présidentielle signée avant-hier indique le cap à suivre et les moyens d'y parvenir.
Officiellement, le top est donné pour l’élaboration du projet de budget de l’État du Cameroun pour l'année 2014. Avant d'engager la manœuvre, les techniciens préposés à la tache attendaient sans doute la traditionnelle circulaire présidentielle qui a coutume d'indiquer clairement le cap à suivre, ce qu'il faut faire, comment il faut le faire et ce qu'il ne faut pas faire. Eh bien, cette circulaire, adressée aux membres du gouvernement et aux gouverneurs de région, a été signée avant-hier par le Chef de l’État, Paul Biya. Que peut-on retenir de ce volumineux texte de 17 pages qui fixe les orientations générales de la politique budgétaire ainsi que les dispositions pratiques pour l'élaboration du projet de budget de l’État pour l'exercice 2014?
1- Objectifs à atteindre
Au cours de l’année 2014, l'objectif majeur demeure la promotion d'une croissance forte et durable, génératrice d'emplois. Car on sait qu'un pays comme le Cameroun, qui a un taux de croissance démographique de 2,2% en moyenne et une population d'environ 20 millions d'habitants, doit réaliser un taux de croissance du produit intérieur brut (Pib) d'au moins 7 à 8%, à défaut d'un taux à deux chiffres par an et sur une longue période, pour espérer voir la pauvreté se réduire sensiblement dans nos villes et villages. Il y a donc des efforts à faire pour aller au-delà des 4,4 % obtenus en 2012, contre 4,1 % en 2011, selon le FMI. L'objectif contenu dans la circulaire présidentielle vise un taux de 5,2% en 2014. C'est déjà un indicateur de la volonté de repousser les frontières.
Pour y parvenir, le Chef de l’État souligne que ce sera à travers notamment l'amélioration de la productivité, la consolidation du tissu productif, l'amélioration du climat des affaires, etc. Dans cette perspective, il s'agira de manière spécifique, entre autres, de poursuivre la modernisation de l'agriculture ainsi que la mise en œuvre des grands projets structurants; accélérer les travaux de construction des grands axes routiers et des autres infrastructures de communication et de télécommunications prioritaires; accroître le taux d'exécution des projets d'investissement public; rechercher plus d'efficacité dans la gestion des finances publiques; promouvoir de nouvelles sources de financement de l'économie; encourager l'investissement privé, la sous-traitance et l'auto-emploi; privilégier les projets à haute intensité de main d'œuvre; promouvoir la chaîne de valeur (transformation locale) pour limiter l'importation des denrées; poursuivre la lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique.
2- Orientations à suivre
L'approche de la budgétisation par programmes, entrée dans sa phase pratique depuis le 1er janvier 2013, devra être consolidée, afin que l'action publique continue à être appréciée sur la base des objectifs fixés au préalable et assortis d'indicateurs fiables et facilement mesurables. Au plan économique, le Chef de l’État prescrit au gouvernement de poursuivre l'amélioration de la productivité et de la compétitivité; la lutte contre l'inflation, etc. L'élargissement de l'assiette fiscale devra se poursuivre, ainsi que la sécurisation des recettes et la simplification des modalités d'imposition. Les recettes douanières devront être quant à elles accrues. La politique budgétaire devra continuer d’intégrer l'obligation de résultats, avec une mobilisation optimale des recettes et une discipline budgétaire effective.
En matière de dépense, les choix devront être guides par une plus grande efficacité socio-économique de la dépense à travers une allocation et une gestion efficiente des fonds publics. L'élaboration du budget d'investissement public doit obéir à un schéma précis. Par ailleurs, la masse salariale devra être prioritairement maîtrisée en prenant en compte les résultats de l'assainissement du fichier solde. Les dépenses sur les biens et services devront quant à eux être ramenées aux besoins strictement nécessaires au bon fonctionnement des administrations.