Au cours d’une conférence de presse tenu mercredi soir , ayant réuni les hommes et femmes des médias nationaux et internationaux, le Ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a fait le point de l’avancement des préparatifs des élections du 30 septembre prochain. Il en a profité pour aborder les questions d’actualité de l’heure. S’agissant des élections législatives et municipales à venir, Issa Tchiroma Bakary a tenu à préciser que le corps électoral a été convoqué par décret présidentiel n° 2013/220 du 02/07/2013 et que conformément à la loi, les postulants avaient eu jusqu’au 17 juillet 2013 à minuit , 15 jours selon les dispositions de la loi électorale, pour faire acte de candidature.
Les listes devaient alors être déposées soit auprès de la direction générale d’Elections Cameroon (Elecam) ou dans l’un des 58 démembrements départementaux de la circonscription électorale concernée pour les élections législatives. Les candidats aux municipales, quant à eux devaient déposer leurs dossiers dans un des 360 démembrements communaux d’élections cameroon Territorialement compétent.
Après la proclamation des listes des candidats par Elecam, ceux-ci disposaient de deux (02) jours pour les candidats aux législatives et de cinq (05) pour ceux des candidats non retenus aux municipales, pour ester en justice. Devant la cour suprême siégeant comme conseil constitutionnel (candidats aux législatives) et devant la chambre administrative de la cour suprême (candidats aux municipales).
Statistiques
Au total, trois cent quarante trois (343) recours ont été formulés. Soixante seize (76) pour les législatives dont sept (07) ont reçu un avis favorable, vingt (20) ont fait l’objet de désistement et quarante neuf (49) rejets.
Deux cent soixante sept (267) recours concerneront les municipales. Trente (30) auront reçu un avis favorable.
Au finish, 29 partis politiques prendront part à l’élection des députés et 32 seront alignés au départ pour les municipales. Ils seront repartis dans chaque région ainsi : Adamaoua, deux (02) partis politiques pour les législatives, dix(10) pour les municipales. Centre, cinq(05) pour les législatives, douze (12) pour les municipales. Est, respectivement trois (03) et six (06). Extrême-Nord, six (06) pour les législatives et onze(11) pour les municipales. Littoral, quatorze (14) et seize (16). Nord, cinq (05) et sept (07). Nord-Ouest, sept (07) et six (06). Ouest, douze (12) et douze (12). Sud, deux (02) et quatre (04). Sud-ouest cinq (05) et sept(07).
Selon le gouvernement Camerounais, la neutralité d’Elecam ne devrait pas être mise en doute. Elle connaît, comme toute œuvre humaine, une évolution perfectible. C’est effectivement un texte de loi (loi n°2006/011 du 29 décembre 2006) qui crée Elecam au lieu d’un simple acte réglementaire, en remplacement de l’Onel, critiqué pour sa très proche proximité avec le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (Minatd). Les chiffres fournis par le ministre de la Communication indiquent qu’au transfert par le Minatd, le fichier électoral comptait cinq millions soixante sept mille huit cent trente six (5 067 836) électeurs. Après un premier toilettage, il passera à quatre millions huit cent treize mille trois cent cinquante trois (4 813 353) électeurs.
Entre août 2010 et août 2011, soit douze (12) mois, la campagne permettra de faire enregistrer deux millions sept cent onze mille sept cent soixante neuf (2 711 769) électeurs. Et à la date de la convocation du corps électoral pour la présidentielle du 09 octobre 2011, à laquelle la diaspora Camerounaise à travers une quarantaine de bureau de vote, a participé pour la première fois au scrutin, le nombre d’inscrits s’élevait à sept millions cinq cent vingt cinq mille cent vingt deux (7 525 122) électeurs. Ce chiffre sera revu à la baisse le jour du scrutin à sept millions quatre cent quatre vingt dix sept mille deux cent soixante dix neuf (7 497 279) électeurs. Les chiffres communiqués par Elecam en date du 26 août 2013, indiquent, que le taux de distribution des cartes électorales biométriques est de l’ordre de 77% sur l’ensemble du territoire national. Adamaoua 89%. Centre 67%. Est 87%. Extrême-Nord 92%. Littoral 64%. Nord 89%. Nord-Ouest 68%. Ouest 70%. Sud 69%. Sud-ouest 72%.
Toutefois, des inquiétudes persistent au sein de l’opinion. Les inscriptions ayant été biométriques, le vote ne le sera pas. Difficile donc de croire en la sincérité d’une élection débarrassée de toute bavure dans un tel contexte. Surtout que les habitudes de fraude sont profondément enracinées. Biya n’a t’il pas déclaré qu’ « Elecam m’empêche de dormir » ?