Deux
mois après des changements intervenus au secrétariat général du Comité
central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), les
choses ne se passent comme sur des roulettes pour le nouveau boss du
quatrième étage du Palais des congrès de Yaoundé. Selon nos
informations, s’il est vrai qu’en sa qualité d’ex-secrétaire aux
affaires économiques, Jean Nkuété était pratiquement de tous les
déplacements de son prédécesseur et qu’à ce titre, il connaît bien le
fonctionnement du parti, tout laisse croire que le nouveau secrétaire
général a du mal à prendre l’étoffe de principal animateur du parti
présidentiel.
S’il est vrai que tout le staff officiel laissé par René Emmanuel Sadi est encore en poste, en attendant des réajustements qui devraient intervenir bientôt, des sources proches de la direction du parti laissent croire que la mayonnaise est loin de prendre. Du coup, on comprend peut-être la prudence du secrétaire général lorsque certains responsables politiques, à l’instar de la présidente de la section Rdpc Wouri 5, Françoise Foning, née Tsopgny, par ailleurs maire de la commune de Douala V, auraient voulu surfer sur la corde tribale pour amener Jean Nkuété à prendre des décisions « à la va vite » relativement à la création des nouvelles sous-sections.
Dans ces conditions, on comprend peut-être pourquoi l’ancien membre du gouvernement n’entend pas prendre la moindre décision sans l’avis du président national, Paul Barthélemy Biya bi Mvondo, alors que le parti devra affronter, dans les prochaines semaines, les opérations de renouvellement des organes de base. Sauf qu’en attendant une redistribution des cartes au niveau des instances opérationnelles, l’on peut, par exemple, constater le retour en grâce du conseiller Jean-Fabien Monkam Nitcheu, et, parallèlement, la perte de prestige et d’influence de Paul Célestin Ndebiyembe Bakoumé dans les couloirs du siège du parti, par exemple.