Premier jour de l'enquête de l'ONU en Syrie malgré l'attaque d'un sniper
L'équipe d'inspecteurs de l'ONU sur les armes chimiques en
Syrie a bouclé sa première journée d'enquête, malgré une attaque de
sniper contre son convoi, a déclaré lundi le secrétaire général Ban
Ki-moon.
"D'après ce qu'on m'a dit, leur véhicule a
été attaqué par un sniper non identifié, mais en dépit de ces
circonstances très difficiles, notre équipe est retournée à Damas et a
changé de voiture avant de se rendre en banlieue de Damas pour
poursuivre son enquête", a déclaré le secrétaire général dans un communiqué.
Plus
tôt dans la journée, le convoi de l'ONU a essuyé des tirs de sniper
alors qu'il était en chemin vers le site présumé d'une attaque d'armes
chimiques. Le premier véhicule des enquêteurs de l'ONU a été "délibérément visé à plusieurs reprises" par des snipers non identifiés, a déclaré l'ONU.
Le gouvernement et l'opposition s'accusent mutuellement de la responsabilité de l'incident.
Les inspecteurs ont "visité deux hôpitaux"," "interrogé des témoins, des survivants et des médecins" et "recueilli également quelques échantillons" sur le site de la dernière attaque présumée aux armes chimiques datant du 21 août.
"C'était une journée très productive",
a déclaré le porte-parole de l'ONU Farhan Haq, avant d'ajouter que
l'équipe, dirigée par le scientifique suédois Dr. Ake Sellstrom, "a déjà recueilli des preuves précieuses".
M.
Ban a indiqué que l'ONU s'était plaint auprès du gouvernement syrien et
des forces d'opposition. Les rebelles et le gouvernement Assad
s'accusent mutuellement de l'attaque, comme ils l'avaient fait dans le
sillage de l'attaque présumée aux armes chimiques.
Le 21 août,
l'opposition syrienne a affirmé qu'environ 1.300 personnes ont été tuées
dans une attaque à l'arme chimique menée par l'armée gouvernementale
contre des bastions militants dans la banlieue de Damas. Le gouvernement
syrien a fermement démenti l'accusation.
L'équipe d'enquête de
l'ONU devait initialement consacrer jusqu'à 14 jours, avec une
éventuelle extension, à enquêter sur l'utilisation présumée d'armes
chimiques dans la ville de Khan al-Assal, située dans le nord du pays,
et dans deux autres lieux tenus secrets.
Le gouvernement syrien
et les rebelles se sont également accusés mutuellement d'être derrière
une autre attaque présumée aux armes chimiques dans la ville de Khan
al-Assal le 19 mars, qui a tué au moins 25 personnes et en a blessé 130
autres.