Pré campagne électorale: Entre repositionnement et guerre de clans
YAOUNDÉ - 19 Septembre 2012
© EKWO Bilé | L'Epervier
La période de prorogation du mandat des élus passe vite et le temps semble désormais compté pour les chasseurs de postes à l'Assemblée nationale ou dans les mairies.
© EKWO Bilé | L'Epervier
La période de prorogation du mandat des élus passe vite et le temps semble désormais compté pour les chasseurs de postes à l'Assemblée nationale ou dans les mairies.
Certains députés encore invisibles il y
a quelques mois, sont à pied d'œuvre sur le terrain tout comme des
maires qui, après avoir passé le temps sur les plages de Kribi et de
Limbe en bonne compagnie, veulent maintenant donner un visage reluisant à
leur bilan. Depuis quelques mois, les quartiers des grandes villes et
des villages les plus enclavés du pays sont pris d'assaut par des élus
en quête d'un autre mandat et des rivaux qui veulent prendre leur place.
Pendant que certains renouvellent leurs promesses non tenues d'hier,
d'autres donnent l'impression qu'ils sont des messies qui transformeront
de l'eau en vin. Des refrains de propagande que des populations
circonspectes connaissent déjà, tout comme ces chanteurs qui
s'égosillent pour rallier le maximum de sympathisants. Il ne fait plus
l'ombre d'un doute que nous sommes au cœur d'une campagne avant la
campagne avec tout ce que cela comporte comme peaux de banane, coups bas
et dénigrements.
Combats de Gladiateurs L'arène politique est envahie par des opportunistes qui ne choisissent ni des armes à utiliser et encore moins des moyens pour détruire leurs adversaires. Les combats les plus acharnés sont signalés à l'intérieur du parti au pouvoir miné par des clans. L'argent est l'appât le mieux utilisé dans l'achat des consciences et quand on connait la grande capacité des uns et des autres à disposer de cette arme stratégique, l'on peut croire que tous les ingrédients sont réunis pour un cocktail explosif qui pourrait encore distendre les lignes à l'intérieur du parti. Cafouillage Au sein des partis politiques de l'opposition, l'heure est encore à la recherche des stratégies pouvant permettre de donner une réplique honorable au parti au pouvoir. Le problème qui se pose est celui qui est connu de tous depuis des années, c'est-à-dire, la dispersion qui empêche cette opposition à s'unir quand la nécessité s'impose. Cette opposition qui a l'habitude de se déchirer et de s'unir quand il est trop tard, donne l'impression d’être en éternelle recomposition avec des alliances qui ne durent que le temps des assises et des beaux discours. Cette situation ne fait pas l'affaire de leurs différents probables candidats aux futures élections, les querelles intestines et la guerre des tendances notamment à l'UPC étant encore au centre des préoccupations. L'incapacité des uns et des autres à mobiliser leurs militants autour des inscriptions sur les listes électorales, malgré l'entrée en scène de la biométrie, sonne comme un aveu d'incompétence dans la recherche de l'alternante politique au Cameroun. Les velléités de rassemblement qu'on observe de part et d'autre au sein de cette opposition aux tergiversations chroniques; ressemblent plus aux simples gesticulations sans lendemain qu'aux vraies initiatives politiques pouvant avoir un impact décisif dans le jeu politique national lors des futures échéances électorales. |
|