Pratiques: Usages mystiques du corps humain
Yaoundé, 06 Février 2013
© Repères
Il apparaît que, dans certains cas, des phénomènes évoqués sont un accomplissement des pratiques occultes et rituelles. La question qui se pose est celle de savoir pourquoi le corps humain est tant convoité pour des activités sataniques et sacrificielles. Certaines personnes sont charcutées comme de vulgaires bêtes sauvages. A quoi servent donc ces organes prélevés?
Le sexe: des explications récoltées auprès de Nicolas Essimi Edzoa qui connaît bien les fondements des pratiques occultes en sa qualité d'initié traditionnel africain affirme que ceux qui veulent dompter les foules, dominer les autres... se servent du sexe de la femme. Il affirme que ces derniers le mangent cru et saignant. «Pour que le rite marche, il faut l'arracher vif», informe-t-il. Pour donner l'impression à quelqu'un que son sexe a disparu, il faut utiliser certaines potions. Notre source affirme que ces occultistes se servent des graisses du cœur humain et celles de la verge d'un homme impuissant, le tout mélangé à d'autres potions rituelles femmes ménopausées qui n'entretiennent plus de rap¬ports sexuels peuvent mystiquement faire des incantations sur certains objets en les introduisant dans leur sexe pendant des jours. Leurs intentions sont transmises à l'objet incanté et elles peuvent obtenir des résultats escomptés.
Le sein: notre source indique que cette partie de l'organisme de la femme est utilisée par ceux qui veulent faire fructifier leurs affaires, surtout commerciales et financières. «Le sein de la femme est comme un arbre fruitier», dévoile Nicolas Essimi Edzoa. «Il y en a qui le mangent cru avec le crapaud». Le sein est aussi utilisé dans les pratiques occultes par ceux qui sont en quête de jouvence. «Ceux qui ne veulent pas vieillir mangent le sein cru, après avoir fait des rituels appropriés».
Le cœur: dans les écrits d'Ebale Angounou, il est indiqué que des dignitaires du régime avaient eu recours à la consommation du cœur humain cru après des rites consacrés. La finalité était d'amadouer les consciences rebelles qui émergeaient au Cameroun au début des années 1990. «Dans le cadre social, le cœur symbolise la puissance. Celui qui mange le cœur cru a une puissance inouïe; il domine tout le monde. Il a le cœur des autres entre ses mains», ajoute Nicolas Essimi Edzoa.
Le sang et le sperme: Franz Bardon, un spécialiste allemand des sciences occultes, dans une de ces publications mises en ligne affirme que «les sorciers ou magiciens utilisent ces substances. Justement, parce qu'elles contiennent, sur le plan matériel, le reflet de l'Akâsha, énergie divine par excellence! C'est donc pour alimenter leurs rites qu'ils ont si avidement recherché le sang et le sperme».
La langue: elle est utilisée par ceux qui sont en quête du pou¬voir du verbe ceux qui veulent avoir une parole irréversible, une parole à laquelle personne ne résiste. Elle est mangée crue après des rites appropriés.
Le cerveau: ceux qui veulent avoir de la sagesse le consomment cru après l'avoir incanté. Ceux-là affectionnent les organes des enfants qui sont plus efficaces.
Les ossements: ils sont utilisés pour de mauvaises pratiques, comme des poisons maléfiques. «Ils s'en servent pour faire du mal. Les ossements humains sont un poison», informe Nicolas Essimi Edzoa. Il indique qu'à partir des ossements, les occultistes apprivoisent l'esprit humain de celui dont les ossements ont été prélevés.
Les yeux: ils sont utilisés par ceux qui veulent dompter les autres seulement par le regard. Ils agissent en hypnotiseurs. «Quand tu vois quelqu’un, il perd sa volonté», précise notre source.
Les dents: ceux qui sont épris de popularité se servent de dents humaines. L'on a sou¬vent entendu dire que dans des morgues, les croque-morts sont souvent impliqués dans des réseaux de trafic de dents extraites des dépouilles. L'on se souvient de ce fait divers qui a défrayé la chronique au Cameroun il y a quelques années: un mort avait copieusement molesté une dame qui était en train de lui extraire une dent dans sa chambre mortuaire avec la complicité du croque-mort de service.
Les sécrétions organiques: certains s’en servent pour extraire le magnétisme. Même à partir de la sueur, le magnétisme peut être extirpé. Il a été dit qu'il y avait des collecteurs de mouchoirs usagers dans les rues de nos villes. Ces étoffes étaient destinées à un usage magique. Sans attester de la véracité de ce fait, Nicolas Essimi Edzoa reconnaît que cette pratique est évidente, et que par le contact manuel, l'on peut extirper le magnétisme de quelqu'un. Dans certaines régions du pays, les parents mettent souvent en garde leurs enfants sur l'attitude à avoir le matin: il leur est interdit de saluer des personnes inconnues, sous peine de se voir dépouiller de leurs chances.
Nous vivons dans un monde complexe où le mysticisme passe pour un fait banal et vulgaire. «Royaume de l'oc¬cultisme, empire de sorcellerie. Voilà comment, hélas, est perçu le mysticisme, dans une société gavée d'ignorance et sans défense, victime d'un empoisonnement mental délétère et subtilement distillé, sous le joug déconcertant des forces obscurantistes!» Dixit Titus Edzoa. Au-delà des justifications cartésiennes, la prudence est indispensable.
© Repères
Il apparaît que, dans certains cas, des phénomènes évoqués sont un accomplissement des pratiques occultes et rituelles. La question qui se pose est celle de savoir pourquoi le corps humain est tant convoité pour des activités sataniques et sacrificielles. Certaines personnes sont charcutées comme de vulgaires bêtes sauvages. A quoi servent donc ces organes prélevés?
Le sexe: des explications récoltées auprès de Nicolas Essimi Edzoa qui connaît bien les fondements des pratiques occultes en sa qualité d'initié traditionnel africain affirme que ceux qui veulent dompter les foules, dominer les autres... se servent du sexe de la femme. Il affirme que ces derniers le mangent cru et saignant. «Pour que le rite marche, il faut l'arracher vif», informe-t-il. Pour donner l'impression à quelqu'un que son sexe a disparu, il faut utiliser certaines potions. Notre source affirme que ces occultistes se servent des graisses du cœur humain et celles de la verge d'un homme impuissant, le tout mélangé à d'autres potions rituelles femmes ménopausées qui n'entretiennent plus de rap¬ports sexuels peuvent mystiquement faire des incantations sur certains objets en les introduisant dans leur sexe pendant des jours. Leurs intentions sont transmises à l'objet incanté et elles peuvent obtenir des résultats escomptés.
Le sein: notre source indique que cette partie de l'organisme de la femme est utilisée par ceux qui veulent faire fructifier leurs affaires, surtout commerciales et financières. «Le sein de la femme est comme un arbre fruitier», dévoile Nicolas Essimi Edzoa. «Il y en a qui le mangent cru avec le crapaud». Le sein est aussi utilisé dans les pratiques occultes par ceux qui sont en quête de jouvence. «Ceux qui ne veulent pas vieillir mangent le sein cru, après avoir fait des rituels appropriés».
Le cœur: dans les écrits d'Ebale Angounou, il est indiqué que des dignitaires du régime avaient eu recours à la consommation du cœur humain cru après des rites consacrés. La finalité était d'amadouer les consciences rebelles qui émergeaient au Cameroun au début des années 1990. «Dans le cadre social, le cœur symbolise la puissance. Celui qui mange le cœur cru a une puissance inouïe; il domine tout le monde. Il a le cœur des autres entre ses mains», ajoute Nicolas Essimi Edzoa.
Le sang et le sperme: Franz Bardon, un spécialiste allemand des sciences occultes, dans une de ces publications mises en ligne affirme que «les sorciers ou magiciens utilisent ces substances. Justement, parce qu'elles contiennent, sur le plan matériel, le reflet de l'Akâsha, énergie divine par excellence! C'est donc pour alimenter leurs rites qu'ils ont si avidement recherché le sang et le sperme».
La langue: elle est utilisée par ceux qui sont en quête du pou¬voir du verbe ceux qui veulent avoir une parole irréversible, une parole à laquelle personne ne résiste. Elle est mangée crue après des rites appropriés.
Le cerveau: ceux qui veulent avoir de la sagesse le consomment cru après l'avoir incanté. Ceux-là affectionnent les organes des enfants qui sont plus efficaces.
Les ossements: ils sont utilisés pour de mauvaises pratiques, comme des poisons maléfiques. «Ils s'en servent pour faire du mal. Les ossements humains sont un poison», informe Nicolas Essimi Edzoa. Il indique qu'à partir des ossements, les occultistes apprivoisent l'esprit humain de celui dont les ossements ont été prélevés.
Les yeux: ils sont utilisés par ceux qui veulent dompter les autres seulement par le regard. Ils agissent en hypnotiseurs. «Quand tu vois quelqu’un, il perd sa volonté», précise notre source.
Les dents: ceux qui sont épris de popularité se servent de dents humaines. L'on a sou¬vent entendu dire que dans des morgues, les croque-morts sont souvent impliqués dans des réseaux de trafic de dents extraites des dépouilles. L'on se souvient de ce fait divers qui a défrayé la chronique au Cameroun il y a quelques années: un mort avait copieusement molesté une dame qui était en train de lui extraire une dent dans sa chambre mortuaire avec la complicité du croque-mort de service.
Les sécrétions organiques: certains s’en servent pour extraire le magnétisme. Même à partir de la sueur, le magnétisme peut être extirpé. Il a été dit qu'il y avait des collecteurs de mouchoirs usagers dans les rues de nos villes. Ces étoffes étaient destinées à un usage magique. Sans attester de la véracité de ce fait, Nicolas Essimi Edzoa reconnaît que cette pratique est évidente, et que par le contact manuel, l'on peut extirper le magnétisme de quelqu'un. Dans certaines régions du pays, les parents mettent souvent en garde leurs enfants sur l'attitude à avoir le matin: il leur est interdit de saluer des personnes inconnues, sous peine de se voir dépouiller de leurs chances.
Nous vivons dans un monde complexe où le mysticisme passe pour un fait banal et vulgaire. «Royaume de l'oc¬cultisme, empire de sorcellerie. Voilà comment, hélas, est perçu le mysticisme, dans une société gavée d'ignorance et sans défense, victime d'un empoisonnement mental délétère et subtilement distillé, sous le joug déconcertant des forces obscurantistes!» Dixit Titus Edzoa. Au-delà des justifications cartésiennes, la prudence est indispensable.