Le Cameroun n'est pas un pays en guerre, mais un pays de paix comme le laisse dire le RDPC, mais pourquoi n' y a t-il pas un engouement pour les investisseurs? Simplement parce que le système a créé les fondements de son autodestruction. Nos institutions sont corrompues, tout agent de l'état, tout haut fonctionnaire en passant par nos élus considèrent que tout service rendu au citoyen est une faveur et par conséquent il faut des dessous de table. Le président dictateur après 20 ans d'exercice de haute fonction au sein du gouvernement Ahidjo et 30 ans de magistrature suprême donc 50 ans au service de l'Etat du Cameroun continu à traiter les camerounais et son opposition comme des papiers toilettes, des assoiffés du pouvoir, des apprentis sorciers alors que 30 ans ne lui suffisent toujours pas. 30 ans au pouvoir et dire qu’on n’est pas soi même un assoiffé du pouvoir, c'est traiter les camerounais comme des idiots, des cancres des indolents, des dormeurs. En bref un peuple qui a peur et qu'il peut écraser avec son armée de destruction massive.
Le pays de la paix n'attire pas des investisseurs étrangers et sa diaspora comme cela se voit dans d'autres cieux, plusieurs facteurs concourent a cette situation, les maquettages, la corruption, raquettés, les investisseurs sont découragés de venir investir ce qui prive l'Etat des recettes fiscaux et notre jeunesse des emplois que cela aura du générer et par conséquence pas de développement. Un gouvernement a besoin d'être critiqué, d'être contrôlé. Sans critique ni contrôle on abouti a une autodestruction, à une inertie amorphe et le meilleurs élève de Mitterrand est l'exemple même de cette inertie amorphe qui nous a ramené au plus bas de la fosse.
Rappeler vous quand Ndembiyembé était directeur de la SOPECAM, il intitulait à la une de Cameroun tribune: «La Magnanimité du Président Paul Biya » ceci après un décret présidentiel attribuant l'ancienne Présidence de la République au ministère de la culture, comme si Paul Biya individu faisait don de son bien privé à l'état du Cameroun. A propos des biens l'art 66 de notre constitution promulgué par Paul Biya le 18 janvier 1996 stipule que « Le Président de la République, le Premier Ministre, les membres du gouvernement et officiels doivent déclarer leurs biens et avoirs avant et après le terme de leur mandat ». Mais a-t-il déclaré ses biens ? Il prêche lui même par le mauvais exemple. La manière dont on gère les fonds public amène tout camerounais soucieux du sort de ses compatriotes à se révolter, à dénoncer le système de mafia mis en place pour spolier les plus pauvres.
Ce qui se passe également au sein des partis politiques est le reflet de la gestion de notre pays. Les initiateurs des actes de changements, les courageux, nous savons à quoi ils sont exposés: intimidation, corruption des membres, trahison, dénonciation, emprisonnement, empoisonnement.., méthode employée par tous les dictateurs. Le meilleur élève de Mitterrand, a ramené le Cameroun au rang des pays pauvre très endette; Biya est l'inertie même du peuple camerounais. L'opposition des années 90/92 n'existe plus au Cameroun tout est noyé dans un alignement qui ne dit pas son nom UNDP de Bello, le MDR de Dakole, Issa Tchiroma qui a longtemps erré avec son FSNC rejoint la mangeoire. Regardez nos partis politiques pour ne citer que ces quelques exemples : l'UPC confisqué par Kodock qui en a fait son patrimoine personnel jusqu’ à la mort, le SDF de Fru Ndi, the father founding ne laisse la place à aucune alternance, l'UDC de Ndam est la propriété de ce dernier et sa femme, et la seule forme d’alternance possible est matrimoniale.
Seul la mort de cette classe politique des années
coloniales peut permettre l'émergence d'une nouvelle génération des
jeunes politiciens en phase avec les réalités de notre époque. La
majorité des partis politiques ne nous présentent aucun programme pour
la gestion de la cité pour les prochaines élections, à moins que, comme
le Cameroun est habitué au bricolage, c'est en 2013 qu'ils vont nous
servir les « Biya must go » formule qui ne tient plus sachant que le
réseau se tord mais ne se plie pas (homme lion). Ayons le courage
d'appuyer là où il y a le mal, le salut de l'Afrique et celui du
Cameroun passe par l'alternance politique, la bonne gestion des fonds
publics. Nos dirigeants doivent de dire la vérité, on ne peut pas passer
tout le temps à nous cacher l'histoire de notre pays, cela choc, cela
fait mal, ça dérange mais il le faut. Le citoyen ordinaire souffre
tandis que la classe politique vieillissante se remplie les poches.
Savons nous d'où nous venons, sommes nous patriotes ou bien sommes nous
de simple profiteurs au service des puissances étrangères ce que Ateba
Eyéné appelle « le camp des pays organisateurs ». L'action pour le
changement, ne doit pas seulement se limiter au sein des partis
politiques.
Sachant que la plus part des guerres civiles en Afrique est le résultat
d'élections, mal organisées et truquées, les camerounais peuvent chasser
pacifiquement le dictateur, à moins de vouloir comme nos 300 «
éveilleurs de conscience », sauvegarder son tube digestif au détriment
de 25 millions de camerounais qui croupissent dans la misère; alors que
notre pays dispose des richesses énormes.
La politique ne saurait être l'art de la
manipulation lexicale, des terminologies ; mais l'art de la gestion de
la réalité du vécu quotidien des citoyens, pour apporter des réponses
aux problèmes de la vie de tous les jours
Le rôle de l'intellectuel c'est de montrer le chemin, d'être un guide et
non de penser qu'il a le droit absolu de diriger parce qu'il a un
doctorat ou une agrégation dans un domaine donné. Et c'est pour mettre
en garde ces intellectuels zélés que Jean Paul Sartre a écrit en 1958
son livre Les Mains Sales. Nous savons tous que ce sont ces derniers qui
ont mit le Cameroun au rang de ppte. Nos intellos au pouvoir ont
démontré leur incapacité à mener à bien de manière unilatérale des
projets de développement. Pour mener le moindre projet, il faut faire
appel aux bailleurs de fonds internationaux, aux partenaires bilatéraux
et multilatéraux ce qui rend dépendant de ces partenaires.
inlassablement nos efforts de développement, il en
est de même pour les Camerounais de l'extérieur qui pour la moindre
initiative, tendent la main aux différents donateurs afin de mener à
bien les projets comme si nous étions des incapables. Pourtant, la
diaspora achemine environ 140 milliards FCFA de manière formelle vers le
Cameroun chaque année. Pourquoi ne pouvons nous pas canaliser et
orienter ces fonds vers la réalisation des projets d'entreprises? Peut
être parce que nous avons peur d'être raquetté, peur de la corruption,
peur des détournements au profit d'une élite gouvernante sans foi ni
loi, toujours prête à profiter à la moindre occasion et qui ne se soucis
pas du citoyen ordinaire, de sa jeunesse.
Et comme tout camerounais patriote, nous devons soutenir les initiatives
de changement. En 1982 lorsque Biya arrivait au pouvoir, nous avions eu
trop d'espoirs en lui. Mais durant des années j'ai constaté comme
d'autres camerounais qu'il était un homme de discours et non de parole.
Depuis 1961 qu'il est aux affaires, il n'a jamais connu la misère, la
souffrance. Si nous observons la scène politique, Biya n'a jamais lutté
pour le bien des camerounais, nous ne le retrouvons nul part dans les
mouvements de contestations, de revendications. Il n'a jamais pris
position, son père non plus n'a jamais milité pour la démocratie. Sauf
pour ceux qui nous font croire tous les jours que le Cameroun est né
avec Biya, que notre monnaie doit porter son effigie et que ce pays
finira avec lui. Par conséquent il n'est pas un leader politique au sens
réel du terme, c'est un animateur, un catéchiste qui lit des sermons,
un hypocrite profiteur qui se nourrit des sacrifices consentis par nos
martyrs ceux qui étaient des vrais patriotes et qu'on a vite fait de
jeter dans les poubelles. Cela choc de le dire mais avons-nous le devoir
ou le droit de dire l'histoire ? Ou avons-nous tout simplement
l'obligation de cacher notre histoire? Qui sont ceux qui ont lutté pour
notre décolonisation? Donnons leurs la place et la dignité qu'ils
méritent. Et si nous aimons notre pays nous devons célébrer nos martyrs.
Biya parle de l'inertie or c'est lui-même
l'inertie, son régime a conduit le Cameroun au plus bas de la fosse,
développé la corruption, la frustration, le tribalisme et bien d'autres
choses. En effet Biya a montré ses limites et doit céder la place à des
hommes nouveaux. Notre administration est gérée par des délinquants, des
voyous, or le pays regorge dans tous les domaines des hommes capables
de diriger, et d'améliorer les conditions sociales et économiques de nos
compatriotes, Biya est la honte même du Cameroun, le passé finira
peut-être un jour par le rattraper comme: Mobutu, Taylor et bien
d'autres.
On peut se souvenir de ses paroles : «L'école aux écoliers et la
politique aux politiciens ». En effet il défend son trône, ainsi il peut
passer 30 ans à modifier la constitution, à faire du provisoirement
définitif, à attendre les motions de soutien, à demander aux jeunes
d'implorer l'aide de dieu pour avoir de quoi se nourrir alors qu'il aide
au financement des sectes, à être absent au moment de prendre des
décisions importantes pour l'avenir du pays. Voilà l'héritage que Biya
laissera au camerounais.
Et pourquoi nos 300 « guetteurs d'avenirs » s'intéressaient ils tant au maintien de Biya au pouvoir? Ont-ils une pensée pour ceux qui sont morts pour notre indépendance, dans nos universités, nos villes, nos campagnes, et tous ceux qui ont été emprisonnés, torturés pour l'avènement de la démocratie dans ce pays? Et que dire de tous ses intellectuels qui ont fuis le pays suite aux tortures morales et physiques ?
Personne ne peut effacer l'histoire, notre passé finira par nous rattraper tôt ou tard.
Soyez Modernes !
Le « Vrai Combat » commence dans quelques jours !
Ernest PEKEUHO
Président National du BRIC
Bloc pour la Reconstruction et
l'Indépendance économique du Cameroun
www.bricparty.org
Tel +237 99101307 - 76109267