Depuis quelques jours, la filiale Camerounaise de NESTLE de Vevey (suisse) connaît de sérieux soucis.De sources bien informées à la Direction de la Douane Camerounaise, Nestlé Cameroun a été, une fois de plus, prise en flagrant délit de fraude Douanière ; convoquée pour un arrangement transactionnel conformément aux prescriptions de Code des Douanes de la CEMAC en la matière, Nestlé Cameroun n’a pas obtempéré.Ce refus de répondre aux convocations multiples de la Douane Camerounaise pour un arrangement amiable d’un contentieux douanier, a amené ladite Institution à prendre une décision extrême : « La suspension d’un opérateur économique de la taille de Nestlé Cameroun dont le chiffre d’affaire approche, voir dépasse 50 milliards de francs CFA. »
Au regard du poids économique de cet opérateur, il y a lieu de penser que le contentieux douanier en jeu est de taille.
Ladite suspension induit le blocage de toutes
transactions douanières et partant de toutes opérations d’importations
et d’exportations. C’est-à-dire la paralysie des activités économiques
et commerciales de Nestlé Cameroun.
MEPRIS
En effet, il renvoie tour à tour à la reprise au
forceps de l’usine SOPRAL de Bonabéri-Douala du Groupe FOTSO VICTOR par
la CAMAD-NESTLE dans les années 1980. Opération par laquelle la
multinationale Suisse rentrera dans l’industrie Camerounaise par
effraction, puis à l’affaire opposant la société Codilait, le Ministère
des Finances et la Direction Générale des Douanes à une chaîne de
Sociétés requises avec pour chef de file Nestlé Cameroun.
Cette affaire aujourd’hui bien connue du landerneau économique
Camerounais, a été introduite auprès des tribunaux de Douala par la
Société Codilait et l’Etat du Cameroun pour fraude douanière et
concurrence déloyale.
La récurrence évoquée supra des actes délictuels de la filiale Camerounaise du Groupe Nestlé, ne peut s’expliquer que par l’impunité dans laquelle évolue au Cameroun, ladite filiale dont la morgue des responsables traduit le mépris avec lequel ceux-ci traitent les autorités Camerounaises.