Port en eau profonde de Kribi: La Conac épingle Marafa, Mendo Ze et Meva’a
Yaounde, 30 Novembre 2012
© BORIS BERTOLT | Correspondance
Ils sont accusés d’avoir indûment perçus de l’argent dans le processus d’indemnisation des victimes.
© BORIS BERTOLT | Correspondance
Ils sont accusés d’avoir indûment perçus de l’argent dans le processus d’indemnisation des victimes.
Depuis le lancement de la phase
exécutive du projet de construction du port en eau profonde de Kribi le
06 février 2009, après déclaration par le ministère des Domaines et des
affaires foncières de la zone située entre Kribi et Campo, de nombreuses
voies s'étaient déjà élevées pour dénoncer les manœuvres frauduleuses
dans le processus d'indemnisation des populations locales. Aujourd'hui,
c'est autour de la Commission nationale anti-corruption (Conac) de
dénoncer les exactions et irrégularités de droit constatées.
En effet, dans son rapport rendu public hier, conclut que les résultats des investigations menées par l'équipe de la Conac sur le projet de construction du complexe industrialo-portuaire de Kribi sur le contrôle et la vérification des opérations liées à l'expropriation et/ou la déstructuration des biens ainsi que sur l'indemnisation des victimes ont permis d'aboutir à des constances portant sur l'indemnisation des biens expropriés ou détruits, les irrégularités de droit, les exactions et des crimes d'initiés. «Des 149 titres fonciers (immatriculés), sur la base desquels l'indemnisation a été calculée, 44 titres fonciers ont été établis postérieurement au 06 février 2009, date de l'arrêté n°156/MINDAF déclarant d'utilité publique les travaux de construction du port en eau profonde de Kribi. Par rapport à la masse globale de 10 774 638 375 FCFA indemnisation les détenteurs de titres fonciers, l'indemnisation des détenteurs de titres datés postérieurement au 06 février 2009 représente 4 821 356 625 FCFA.»
C’est ainsi que le rapport souligne à cet effet que des camerounais venant de tous les horizons et d'étrangers, de peu de scrupules, pourvus d'un flair affairiste et moralement pas du tout intègres et sans doute informés à travers des réseaux mafieux, se sont rués dès 2008 sur la zone destinée à être expropriée. Par le biais de l'indemnisation des expropriés, ils pensaient ainsi avoir trouvé le chemin du «sésame, ouvre-toi. Des titres fonciers ont été très hâtivement établis pour être brandis par les chercheurs d'argent facile à l'occasion de la bourse mafieuse des dupes ainsi créée.» Et le rapport de souligner : «Il s'y trouve des personnalités bien connues au Cameroun». Parmi ceux mis en cause, figure les noms du colonel Mbile Bigounli, pour un montant à lui attribué de 2 031 166 500Fcfa ; Colonel Bongalambe, 1 037 794 470 FCFA ; Mendo'o Ze Gervais, pour un montant de 126 544 000 FCFA ; Michel Meva'a m'Eboutou, 114 546 628 FCFA et Marafa Hamidou Yaya pour un montant de 49 162 183 FCFA, pour ne citer que ceux là.
Pour la Conac, «C'est à tort que le ministre des Domaines et des affaires foncières a illégalement proposé au premier ministre d'indemniser des personnes qui n'y ont pas droit. Et c'est également à tort que le premier ministre a, par son décret du 30 novembre 2010, entériné des propositions manifestement illégale.» «Ainsi, toutes les personnes qui auraient ouvertement ou en catimini bénéficié, en espèces ou par chèques d'une indemnisation, doivent illico-presto rendre au trésor public ces montants ainsi indûment perçus. Faute de quoi le ministre des Finances doit être invité à émettre des ordres de recettes à l'encontre de tous bénéficiaires indus et si besoin est, recourir à la procédure de contrainte forcée pour le recouvrement total de toutes les sommes», conclut le rapport.
source: mutations
En effet, dans son rapport rendu public hier, conclut que les résultats des investigations menées par l'équipe de la Conac sur le projet de construction du complexe industrialo-portuaire de Kribi sur le contrôle et la vérification des opérations liées à l'expropriation et/ou la déstructuration des biens ainsi que sur l'indemnisation des victimes ont permis d'aboutir à des constances portant sur l'indemnisation des biens expropriés ou détruits, les irrégularités de droit, les exactions et des crimes d'initiés. «Des 149 titres fonciers (immatriculés), sur la base desquels l'indemnisation a été calculée, 44 titres fonciers ont été établis postérieurement au 06 février 2009, date de l'arrêté n°156/MINDAF déclarant d'utilité publique les travaux de construction du port en eau profonde de Kribi. Par rapport à la masse globale de 10 774 638 375 FCFA indemnisation les détenteurs de titres fonciers, l'indemnisation des détenteurs de titres datés postérieurement au 06 février 2009 représente 4 821 356 625 FCFA.»
C’est ainsi que le rapport souligne à cet effet que des camerounais venant de tous les horizons et d'étrangers, de peu de scrupules, pourvus d'un flair affairiste et moralement pas du tout intègres et sans doute informés à travers des réseaux mafieux, se sont rués dès 2008 sur la zone destinée à être expropriée. Par le biais de l'indemnisation des expropriés, ils pensaient ainsi avoir trouvé le chemin du «sésame, ouvre-toi. Des titres fonciers ont été très hâtivement établis pour être brandis par les chercheurs d'argent facile à l'occasion de la bourse mafieuse des dupes ainsi créée.» Et le rapport de souligner : «Il s'y trouve des personnalités bien connues au Cameroun». Parmi ceux mis en cause, figure les noms du colonel Mbile Bigounli, pour un montant à lui attribué de 2 031 166 500Fcfa ; Colonel Bongalambe, 1 037 794 470 FCFA ; Mendo'o Ze Gervais, pour un montant de 126 544 000 FCFA ; Michel Meva'a m'Eboutou, 114 546 628 FCFA et Marafa Hamidou Yaya pour un montant de 49 162 183 FCFA, pour ne citer que ceux là.
Pour la Conac, «C'est à tort que le ministre des Domaines et des affaires foncières a illégalement proposé au premier ministre d'indemniser des personnes qui n'y ont pas droit. Et c'est également à tort que le premier ministre a, par son décret du 30 novembre 2010, entériné des propositions manifestement illégale.» «Ainsi, toutes les personnes qui auraient ouvertement ou en catimini bénéficié, en espèces ou par chèques d'une indemnisation, doivent illico-presto rendre au trésor public ces montants ainsi indûment perçus. Faute de quoi le ministre des Finances doit être invité à émettre des ordres de recettes à l'encontre de tous bénéficiaires indus et si besoin est, recourir à la procédure de contrainte forcée pour le recouvrement total de toutes les sommes», conclut le rapport.
source: mutations