Port autonome de Douala: Cette affaire qui provoque la colère des Sawa
Yaoundé, 12 Août 2013
© Boris Armelle Mbock | La Nouvelle
© Boris Armelle Mbock | La Nouvelle
Depuis quelques mois, cette affaire
fait des vagues dans les milieux du Port autonome de Douala. Au point de
susciter de grosse frayeur dans la communauté Sawa face aux
persistantes rumeurs qui circulent à Douala et dans certains salons
huppés de la capitale par rapport à l'imminence de l'interpellation du
Directeur général adjoint du Pad, accusé à tort ou à raison de
complicité. Des liens sont même facilement trouvés entre la procédure
judiciaire actuelle contre Emmanuel Etoundi Oyono et cette affaire de
détournement d'argent au Port autonome de Douala. De quoi perdre son
latin!
Habitué à remuer les eaux les plus troubles de la République, Emmanuel Etoundi Oyono a trouvé suspect au mois de décembre 2012 un virement de 350 millions de FCFA dans le by Savings Wave">compte bancaire d'un certain Konguep, depuis des lustres, conseiller fiscal du Port autonome de Douala (Pad). A l'origine des soupçons du Dg du Pad? La décision inhabituelle de procéder par un virement bancaire directement à son compte pour payer les prestations de ce conseiller fiscal du Pad. S'il faut s'en tenir aux généralités, on apprend de sources suffisamment crédibles que cet expert en fiscalité a habituellement reçu du Pad un chèque pour être rétribué, et non un virement bancaire comme cela a été le cas au mois de décembre dernier quand son compte bancaire a été approvisionné par une somme de 350 millions de FCFA. Pour le Dg du Pad, cette curiosité n'est pas moins l'unique indication que des choses anormales se passent dans cette opération. Puisqu’il découvre par la suite que les 350 millions virés dans le compte de ce conseiller fiscal étaient initialement destinés à la Direction générale des Impôts. Comment les fonds destinés aux services du fisc peuvent-ils subitement se retrouver dans le compte bancaire d'un individu, fût-il un conseiller fiscal? Face à cette question lancinante qui n'arrête pas de tarauder son esprit, Emmanuel Etoundi Oyono comprend du coup que pour être le fruit du hasard, l'opération ne l'est guère. Au contraire ...
Sous des éclairages d'orages, il apprend plutôt que depuis des années, à tout le moins, depuis que Jean Marcel Dayas Mounoume avait été nommé à la tête du Port autonome de Douala, cette pratique est devenue courante tous les mois. A savoir que 350 millions de FCFA prennent carrément la destination de la Direction générale des Impôts. Sous Jean Marcel Dayas Mounoume un nom a été trouvé pour éponger ces créances: "créances toxiques". Et ceci, alors même que la Direction générale des Impôts avait déjà purement et simplement cette créance. On le voit très bien, les 350 millions de FCFA servaient donc à entretenir un réseau bien huilé. Seulement, même si un halo de mystère continue jusqu'aujourd'hui d'entourer l'identité de l'escarcelle dans laquelle ces 350 millions de FCFA tombaient ainsi chaque mois, ce qui est par contre notable, c'est que le Dg du Pad va réussir cette fois à découvrir que la dette que ces 350 millions de FCFA étaient censés payer, chaque mois, à la Direction générale des Impôts, selon un échéancier préalable¬ment établi entre le Pad et la direction générale des Impôts, avait purement et simplement été annulée depuis des lustres. Mais curieusement, des virements étaient quant à eux faits chaque mois sans qu'on ne sache exactement dans quelle poche atterrissent ainsi les fonds. Le pot-aux-roses découvert, Emmanuel Etoundi Oyono décide d'ouvrir la boite de pandore. Ce qu'il découvre par la suite est effarant: Konguep n'est que la partie émergée et visible d'un important iceberg qui prend ancrage au Pad et à la Direction générale des Impôts. Ainsi, à l'abri de tout soupçon, depuis des années, à l'époque de Jean Marcel Dayas Mounome, de nombreux responsables de ces 2 structures de l'Etat se sont abondamment sucrés à partir de cet intarissable et juteux filon d'argent.
Pratique courante
Obstiné comme à son habitude, le Dg du Pad demande aussitôt l'ouverture d'une enquête à la Police judiciaire à Douala. Le conseiller fiscal Konguep, bénéficiaire des 350 millions de FCFA virés dans son compte, est interpellé. Ainsi que Mme Daouda Assadiko, Directeur administratif et financier du Pad. On lui reproche d'avoir co-signé avec le Dg adjoint, le document qui a ordonné le virement querellé. De l'avis des proches du Dg du Pad, on devrait aussi arrêter Charles Michou Moukoko Njoh, l'autre cosignataire du document ayant ordonné le virement de 350 millions de FCFA dans le compte bancaire du conseiller fiscal. Pendant que cette hypothèse se murmure ainsi dans le proche entourage d'Emmanuel Etoundi Oyono, après que l'affaire ait récemment été confiée au Tribunal criminel spécial, l'on commence à observer des remous dans les milieux sawa de Douala. L'écume des chuchotements entendus dans ces milieux laissent supposer que, malgré l'unanimisme de façade à la Direction générale du Pad, l'interpellation de Charles Michou Moukoko Njoh est non seulement évoquée, mais imminente. Certains tenants de ces milieux sawa auraient donc décidé, selon des indiscrétions glanées à bonnes sources, de se mobiliser pour sauver le «frère». A raison pour ceux qui connaissent bien les entrelacs des procédures de sortie d'argent au Pad. Parce que, indiquent-ils, le Dga du Pad n'aurait obéi, qu'à une pratique courante de la maison qui voulait que chaque mois, on fasse un virement de 350 millions de FCFA la Direction générale des Impôts...
Pour de nombreux commentateurs dans les salons huppés de la capitale, cette mobilisation des Sawa ne serait pas que circonstancielle et de façade. Pour eux, au-delà de la réalité pelliculaire, cette affaire de détournement d'argent au Pad aurait un lien avec la procédure judiciaire déclenchée récemment contre Emmanuel Etoundi Oyono, le Dg du Pad. Le pas ayant été aisément franchi sous ces chaumières de la République pour indiquer comment l'affaire de ces gigantesques détournements auxquels seraient mêlés beaucoup de fils sawa, aurait soudainement réveillé le courroux de la Sawa connection. Vrai ou faux? A suivre.
Habitué à remuer les eaux les plus troubles de la République, Emmanuel Etoundi Oyono a trouvé suspect au mois de décembre 2012 un virement de 350 millions de FCFA dans le by Savings Wave">compte bancaire d'un certain Konguep, depuis des lustres, conseiller fiscal du Port autonome de Douala (Pad). A l'origine des soupçons du Dg du Pad? La décision inhabituelle de procéder par un virement bancaire directement à son compte pour payer les prestations de ce conseiller fiscal du Pad. S'il faut s'en tenir aux généralités, on apprend de sources suffisamment crédibles que cet expert en fiscalité a habituellement reçu du Pad un chèque pour être rétribué, et non un virement bancaire comme cela a été le cas au mois de décembre dernier quand son compte bancaire a été approvisionné par une somme de 350 millions de FCFA. Pour le Dg du Pad, cette curiosité n'est pas moins l'unique indication que des choses anormales se passent dans cette opération. Puisqu’il découvre par la suite que les 350 millions virés dans le compte de ce conseiller fiscal étaient initialement destinés à la Direction générale des Impôts. Comment les fonds destinés aux services du fisc peuvent-ils subitement se retrouver dans le compte bancaire d'un individu, fût-il un conseiller fiscal? Face à cette question lancinante qui n'arrête pas de tarauder son esprit, Emmanuel Etoundi Oyono comprend du coup que pour être le fruit du hasard, l'opération ne l'est guère. Au contraire ...
Sous des éclairages d'orages, il apprend plutôt que depuis des années, à tout le moins, depuis que Jean Marcel Dayas Mounoume avait été nommé à la tête du Port autonome de Douala, cette pratique est devenue courante tous les mois. A savoir que 350 millions de FCFA prennent carrément la destination de la Direction générale des Impôts. Sous Jean Marcel Dayas Mounoume un nom a été trouvé pour éponger ces créances: "créances toxiques". Et ceci, alors même que la Direction générale des Impôts avait déjà purement et simplement cette créance. On le voit très bien, les 350 millions de FCFA servaient donc à entretenir un réseau bien huilé. Seulement, même si un halo de mystère continue jusqu'aujourd'hui d'entourer l'identité de l'escarcelle dans laquelle ces 350 millions de FCFA tombaient ainsi chaque mois, ce qui est par contre notable, c'est que le Dg du Pad va réussir cette fois à découvrir que la dette que ces 350 millions de FCFA étaient censés payer, chaque mois, à la Direction générale des Impôts, selon un échéancier préalable¬ment établi entre le Pad et la direction générale des Impôts, avait purement et simplement été annulée depuis des lustres. Mais curieusement, des virements étaient quant à eux faits chaque mois sans qu'on ne sache exactement dans quelle poche atterrissent ainsi les fonds. Le pot-aux-roses découvert, Emmanuel Etoundi Oyono décide d'ouvrir la boite de pandore. Ce qu'il découvre par la suite est effarant: Konguep n'est que la partie émergée et visible d'un important iceberg qui prend ancrage au Pad et à la Direction générale des Impôts. Ainsi, à l'abri de tout soupçon, depuis des années, à l'époque de Jean Marcel Dayas Mounome, de nombreux responsables de ces 2 structures de l'Etat se sont abondamment sucrés à partir de cet intarissable et juteux filon d'argent.
Pratique courante
Obstiné comme à son habitude, le Dg du Pad demande aussitôt l'ouverture d'une enquête à la Police judiciaire à Douala. Le conseiller fiscal Konguep, bénéficiaire des 350 millions de FCFA virés dans son compte, est interpellé. Ainsi que Mme Daouda Assadiko, Directeur administratif et financier du Pad. On lui reproche d'avoir co-signé avec le Dg adjoint, le document qui a ordonné le virement querellé. De l'avis des proches du Dg du Pad, on devrait aussi arrêter Charles Michou Moukoko Njoh, l'autre cosignataire du document ayant ordonné le virement de 350 millions de FCFA dans le compte bancaire du conseiller fiscal. Pendant que cette hypothèse se murmure ainsi dans le proche entourage d'Emmanuel Etoundi Oyono, après que l'affaire ait récemment été confiée au Tribunal criminel spécial, l'on commence à observer des remous dans les milieux sawa de Douala. L'écume des chuchotements entendus dans ces milieux laissent supposer que, malgré l'unanimisme de façade à la Direction générale du Pad, l'interpellation de Charles Michou Moukoko Njoh est non seulement évoquée, mais imminente. Certains tenants de ces milieux sawa auraient donc décidé, selon des indiscrétions glanées à bonnes sources, de se mobiliser pour sauver le «frère». A raison pour ceux qui connaissent bien les entrelacs des procédures de sortie d'argent au Pad. Parce que, indiquent-ils, le Dga du Pad n'aurait obéi, qu'à une pratique courante de la maison qui voulait que chaque mois, on fasse un virement de 350 millions de FCFA la Direction générale des Impôts...
Pour de nombreux commentateurs dans les salons huppés de la capitale, cette mobilisation des Sawa ne serait pas que circonstancielle et de façade. Pour eux, au-delà de la réalité pelliculaire, cette affaire de détournement d'argent au Pad aurait un lien avec la procédure judiciaire déclenchée récemment contre Emmanuel Etoundi Oyono, le Dg du Pad. Le pas ayant été aisément franchi sous ces chaumières de la République pour indiquer comment l'affaire de ces gigantesques détournements auxquels seraient mêlés beaucoup de fils sawa, aurait soudainement réveillé le courroux de la Sawa connection. Vrai ou faux? A suivre.