Pont sur le Wouri: Bertin Kisob revendique l’attaque
YAOUNDE - 30 SEPT. 2011
© Denis Nkwebo | Le Jour
Ce candidat recalé de l’élection du 9 octobre prochain se présente comme le leader d’une Armée de libération du peuple camerounais.
Responsabilité. Ce candidat recalé de l’élection du 9 octobre prochain se présente comme le leader d’une Armée de libération du peuple camerounais.
Plusieurs heures après l’échange de coups de feu qui a paralysé le pont sur le Wouri hier, le flou demeure sur l’identité des assaillants. Des enquêtes séparées ouvertes par la police, la gendarmerie et la sécurité militaire n’ont pas livré leur secret. Le Jour a appris que les deux militaires chargés de la sécurité du pont et qui étaient absents au moment de l’attaque, ont été entendus par des gendarmes. Un macaron de l’armée portant le nom de l’un des assaillants aurait été récupéré par les militaires. Tout comme un chéquier au même nom serait actuellement entre les mains de la police. Selon une source proche de l’équipe 18-3 des Equipes d’intervention rapide qui est partie en premier sur le terrain à partir de la base 3000 de Bonabéri, « le principal tireur est arrivé seul sur le pont, suivi plus tard des quatre autres ». La même source précise que les assaillants avaient sur eux une quantité de munitions suffisante pour tenir toute une journée.
Dans l’après-midi d’hier, un certain Bertin Kisob, se présentant comme le leader de l’Armée de libération du peuple camerounais, a revendiqué l’attaque du pont du Wouri, en indiquant que d’autres actes du même genre vont suivre. « Nous avons l’honneur de revendiquer publiquement ce jour la première attaque faite par nous, éléments de Alpc ces derniers 24 heures sur le pont du Wouri. Nous avons évidemment perdu certains éléments, mais le but ultime a été atteint. Car le régime dictatorial de Biya vient d’apprendre que le mur de la peur est brisé », écrit Bertin sur son blog. 38ème sur la liste des candidats à l’élection présidentielle du 9 octobre prochain, pour le compte du Cameroon Party for Social Justice, Bertin Kisob affirme qu’il est le Barack Obama camerounais. Il est âgé de 36 ans.
Revendication: Des militaires réclament le départ de P.Biya
Cinq hommes en treillis ont coupé la circulation sur le pont du Wouri pendant deux heures hier.
Peu avant six heures, cinq hommes en treillis militaire, armés de Kalachnikov et de Fal se sont postés sur le pont du Wouri et ont coupé la circulation pendant deux heures. Les voitures, les motos et les piétons ont tous fait demi-tour.
Nombre de passagers à bord de taxis ou de cars de transport en commun ont dû rebrousser chemin à pied. D’où l’embouteillage observé aux deux sorties du pont et les attroupements sur les trottoirs et au Rond-point Deido. Les assaillants ont tenu en respect tout le monde par des tirs en l’air. Un inspecteur de police qui effectuait son jogging matinal à partir de Bonassama affirme qu’il n’a pu atteindre la base Elf comme d’habitude. « J’ai dû rentrer en courant pour préserver ma vie », raconte-t-il. Les militaires chargés de sécuriser le pont étaient absents de leur poste lorsque les « tireurs » sont arrivés dans une voiture Toyota Carina E sans immatriculation, châssis n°172251.
Les assaillants ont fait flotter un drapeau, aux couleurs vert-rouge-jaune, au milieu de deux autres étendards blancs frappés d’une étoile noire. Ils ont également étalé sur les garde-fous du pont une banderole blanche où il était écrit en noir : « Paul Biya, le dictateur, doit partir ». D’autres banderoles, portant les messages, « 29 ans de pouvoir, Paul Biya dictateur », « un civil tué = deux hommes en tenue », ont été récupérés par la suite. L’un des assaillants a tiré plusieurs fois en l’air, en guise de sommation. « Quand une voiture s’approchait, il récupérait la clé de contact et demandait aux occupants de retourner », se rappelle le chauffeur d’une Tercel blanche, immatriculée Lt 666 ck. Au total, six voitures ont été réquisitionnées dont un autobus de l’agence de transport interurbain Linda voyages.
Des policiers, des gendarmes et des militaires du Bataillon d’intervention rapide (Bir) se sont déployés sur les lieux. Les forces régulières ont également tiré en l’air. Un assaillant s’est jeté dans le fleuve. Quatre autres ont pu s’enfuir, abandonnant leur voiture dans laquelle ont été retrouvés 25 kg de munitions, quatre fusils Fal, des grenades et une paire de jumelles. La circulation a été rétablie autour de 8 heures.
Denis Nkwebo, Théodore Tchopa, Assongmo
Necdem et Armelle N.
Sitchoma (Stagiaire)
© Denis Nkwebo | Le Jour
Ce candidat recalé de l’élection du 9 octobre prochain se présente comme le leader d’une Armée de libération du peuple camerounais.
Responsabilité. Ce candidat recalé de l’élection du 9 octobre prochain se présente comme le leader d’une Armée de libération du peuple camerounais.
Plusieurs heures après l’échange de coups de feu qui a paralysé le pont sur le Wouri hier, le flou demeure sur l’identité des assaillants. Des enquêtes séparées ouvertes par la police, la gendarmerie et la sécurité militaire n’ont pas livré leur secret. Le Jour a appris que les deux militaires chargés de la sécurité du pont et qui étaient absents au moment de l’attaque, ont été entendus par des gendarmes. Un macaron de l’armée portant le nom de l’un des assaillants aurait été récupéré par les militaires. Tout comme un chéquier au même nom serait actuellement entre les mains de la police. Selon une source proche de l’équipe 18-3 des Equipes d’intervention rapide qui est partie en premier sur le terrain à partir de la base 3000 de Bonabéri, « le principal tireur est arrivé seul sur le pont, suivi plus tard des quatre autres ». La même source précise que les assaillants avaient sur eux une quantité de munitions suffisante pour tenir toute une journée.
Dans l’après-midi d’hier, un certain Bertin Kisob, se présentant comme le leader de l’Armée de libération du peuple camerounais, a revendiqué l’attaque du pont du Wouri, en indiquant que d’autres actes du même genre vont suivre. « Nous avons l’honneur de revendiquer publiquement ce jour la première attaque faite par nous, éléments de Alpc ces derniers 24 heures sur le pont du Wouri. Nous avons évidemment perdu certains éléments, mais le but ultime a été atteint. Car le régime dictatorial de Biya vient d’apprendre que le mur de la peur est brisé », écrit Bertin sur son blog. 38ème sur la liste des candidats à l’élection présidentielle du 9 octobre prochain, pour le compte du Cameroon Party for Social Justice, Bertin Kisob affirme qu’il est le Barack Obama camerounais. Il est âgé de 36 ans.
Revendication: Des militaires réclament le départ de P.Biya
Cinq hommes en treillis ont coupé la circulation sur le pont du Wouri pendant deux heures hier.
Peu avant six heures, cinq hommes en treillis militaire, armés de Kalachnikov et de Fal se sont postés sur le pont du Wouri et ont coupé la circulation pendant deux heures. Les voitures, les motos et les piétons ont tous fait demi-tour.
Nombre de passagers à bord de taxis ou de cars de transport en commun ont dû rebrousser chemin à pied. D’où l’embouteillage observé aux deux sorties du pont et les attroupements sur les trottoirs et au Rond-point Deido. Les assaillants ont tenu en respect tout le monde par des tirs en l’air. Un inspecteur de police qui effectuait son jogging matinal à partir de Bonassama affirme qu’il n’a pu atteindre la base Elf comme d’habitude. « J’ai dû rentrer en courant pour préserver ma vie », raconte-t-il. Les militaires chargés de sécuriser le pont étaient absents de leur poste lorsque les « tireurs » sont arrivés dans une voiture Toyota Carina E sans immatriculation, châssis n°172251.
Les assaillants ont fait flotter un drapeau, aux couleurs vert-rouge-jaune, au milieu de deux autres étendards blancs frappés d’une étoile noire. Ils ont également étalé sur les garde-fous du pont une banderole blanche où il était écrit en noir : « Paul Biya, le dictateur, doit partir ». D’autres banderoles, portant les messages, « 29 ans de pouvoir, Paul Biya dictateur », « un civil tué = deux hommes en tenue », ont été récupérés par la suite. L’un des assaillants a tiré plusieurs fois en l’air, en guise de sommation. « Quand une voiture s’approchait, il récupérait la clé de contact et demandait aux occupants de retourner », se rappelle le chauffeur d’une Tercel blanche, immatriculée Lt 666 ck. Au total, six voitures ont été réquisitionnées dont un autobus de l’agence de transport interurbain Linda voyages.
Des policiers, des gendarmes et des militaires du Bataillon d’intervention rapide (Bir) se sont déployés sur les lieux. Les forces régulières ont également tiré en l’air. Un assaillant s’est jeté dans le fleuve. Quatre autres ont pu s’enfuir, abandonnant leur voiture dans laquelle ont été retrouvés 25 kg de munitions, quatre fusils Fal, des grenades et une paire de jumelles. La circulation a été rétablie autour de 8 heures.
Denis Nkwebo, Théodore Tchopa, Assongmo
Necdem et Armelle N.
Sitchoma (Stagiaire)