Politique: Le groupe Sdf au Sénat menacé d'implosion
Yaoundé, 17 Juin 2013
© YVONNE SALAMATOU | L'Oeil du Sahel
Les Sénateurs SDF de l'Adamaoua, frustrés, entendent quitter leur groupe parlementaire.
Au Social Democratic front (SDF), les lendemains de l'élection du bureau du Sénat sont des plus bruyants. C'est que, les Sénateurs SDF de la région de l'Adamaoua ne décolèrent toujours pas du traitement à eux réservés par leur formation politique. «Je retourne à Ngaoundéré consulter la base, faire le point avec les militants. C'est après cela que nous allons agir, dans un sens comme dans l'autre», indique ce 15 juin 2013, Aboubakar Siroma, coordonnateur du SDF dans l'Adamaoua et tête de liste de cette formation politique à la dernière élection sénatoriale dans cette région.
Le Sénateur Aboubakar Siroma, porte-parole des sept Sénateurs SDF de cette région, regrette en effet que leurs camarades de l'Ouest, avec l'onction de la cellule d'investiture du Comité exécutif de leur parti, se soient approprié des responsabilités les plus importantes au Sénat. Le strapontin de Vice-Président du Sénat concédé au SDF a été ainsi offert au Sénateur Tchatchouang Paul. Idem pour la présidence du groupe.
Le Social Democratic front, décidément mal à l'aise avec ses élus de l'Adamaoua, a poursuivi sa marginalisation jusqu'au niveau des commissions où dominent des pieds et de la tête, les Sénateurs SDF de la région de l'Ouest. Sonkin Etienne est Vice-Président de la Commission des Finances et du budget, Tanse Tagne Bernard chapeaute la présidence de la Commission des Affaires culturelles, Metiedje Nguifo Tchetagne est Secrétaire de la Commission des Affaires étrangères, Tsomelou Jean occupe la même fonction à la Commission de la production. Rien à voir avec le Menu fretin distribué aux élus de l'Adamaoua notamment, les postes de Secrétaire du bureau du Sénat (Haoua Madeleine), de Vice-Président du groupe et Secrétaire de la Commission de l'Education (Aboubakar Siroma) et de Secrétaire du groupe (Haman Paul).
La ficelle était si grosse que lors de la constitution des groupes parlementaires, Aboubakar Siroma, tête de file des Sénateurs de l'Adamaoua, a refusé de signer la fiche prévue à cet effet. Il faudra l'intervention de Me Mbah Ndam pour que le coordonnateur SDF de l'Adamaoua appose sa signature sur le précieux document.
«Je suis sincèrement déçu. J'attends impatiemment la réunion du Comité exécutif national convoquée pour le 22 juin prochain, pour connaître des raisons du traitement qui nous est infligés. Nous attendons tous des explications», poursuit le Sénateur Aboubakar Siroma.
L'élu est d'autant plus circonspect qu'il avait saisi plus tôt les instances du parti contre une éventuelle marginalisation qui pourrait mettre à mal la cohésion du groupe.Visiblement, n'a pas été entendu. Les Sénateurs de l'Adamaoua peuvent-ils aller jusqu'à se mettre à l'écart du groupe SDF? «Si les explications ne sont pas convaincantes, nous n'excluons rien. Il est possible que nous arrivions à une telle extrémité parce que nous refusons d'être traités comme des sous-sénateurs encore moins de militants de seconde zone. Nous sentons bien que certains pensent que nous sommes au Sénat dans un amphithéâtre. Tous les Sénateurs ne doivent pas être des agrégés d'Université, le Sénat c'est la politique, ce n'est pas l'Université», explique le coordonnateur SDF de l'Adamaoua.
D'ici à ce que le groupe SDF au Sénat se disloque, il n'y a qu'un pas qui pourrait rapidement être franchi dans les prochaines semaines. «Le parti ne nous considère pas. Il se comporte comme si nous sommes des intrus, qui venons faire un mandat de cinq ans et disparaître dans la nature. Il devra nous supporter pendant cinq ans. Peut-être moins car si rien n'est fait, nous sénateurs de l'Adamaoua allons-nous comporter comme une entité totalement autonome», menace un autre Sénateur.
Sur le terrain, les militants SDF sont plus agressifs. «Si c'est ainsi, il vaut mieux que nos Sénateurs quittent le groupe. Fru Ndi ne doit pas nous manquer de respect», suggère Abdoulaye Gambadi, militant SDF de la Vina.
© YVONNE SALAMATOU | L'Oeil du Sahel
Les Sénateurs SDF de l'Adamaoua, frustrés, entendent quitter leur groupe parlementaire.
Au Social Democratic front (SDF), les lendemains de l'élection du bureau du Sénat sont des plus bruyants. C'est que, les Sénateurs SDF de la région de l'Adamaoua ne décolèrent toujours pas du traitement à eux réservés par leur formation politique. «Je retourne à Ngaoundéré consulter la base, faire le point avec les militants. C'est après cela que nous allons agir, dans un sens comme dans l'autre», indique ce 15 juin 2013, Aboubakar Siroma, coordonnateur du SDF dans l'Adamaoua et tête de liste de cette formation politique à la dernière élection sénatoriale dans cette région.
Le Sénateur Aboubakar Siroma, porte-parole des sept Sénateurs SDF de cette région, regrette en effet que leurs camarades de l'Ouest, avec l'onction de la cellule d'investiture du Comité exécutif de leur parti, se soient approprié des responsabilités les plus importantes au Sénat. Le strapontin de Vice-Président du Sénat concédé au SDF a été ainsi offert au Sénateur Tchatchouang Paul. Idem pour la présidence du groupe.
Le Social Democratic front, décidément mal à l'aise avec ses élus de l'Adamaoua, a poursuivi sa marginalisation jusqu'au niveau des commissions où dominent des pieds et de la tête, les Sénateurs SDF de la région de l'Ouest. Sonkin Etienne est Vice-Président de la Commission des Finances et du budget, Tanse Tagne Bernard chapeaute la présidence de la Commission des Affaires culturelles, Metiedje Nguifo Tchetagne est Secrétaire de la Commission des Affaires étrangères, Tsomelou Jean occupe la même fonction à la Commission de la production. Rien à voir avec le Menu fretin distribué aux élus de l'Adamaoua notamment, les postes de Secrétaire du bureau du Sénat (Haoua Madeleine), de Vice-Président du groupe et Secrétaire de la Commission de l'Education (Aboubakar Siroma) et de Secrétaire du groupe (Haman Paul).
La ficelle était si grosse que lors de la constitution des groupes parlementaires, Aboubakar Siroma, tête de file des Sénateurs de l'Adamaoua, a refusé de signer la fiche prévue à cet effet. Il faudra l'intervention de Me Mbah Ndam pour que le coordonnateur SDF de l'Adamaoua appose sa signature sur le précieux document.
«Je suis sincèrement déçu. J'attends impatiemment la réunion du Comité exécutif national convoquée pour le 22 juin prochain, pour connaître des raisons du traitement qui nous est infligés. Nous attendons tous des explications», poursuit le Sénateur Aboubakar Siroma.
L'élu est d'autant plus circonspect qu'il avait saisi plus tôt les instances du parti contre une éventuelle marginalisation qui pourrait mettre à mal la cohésion du groupe.Visiblement, n'a pas été entendu. Les Sénateurs de l'Adamaoua peuvent-ils aller jusqu'à se mettre à l'écart du groupe SDF? «Si les explications ne sont pas convaincantes, nous n'excluons rien. Il est possible que nous arrivions à une telle extrémité parce que nous refusons d'être traités comme des sous-sénateurs encore moins de militants de seconde zone. Nous sentons bien que certains pensent que nous sommes au Sénat dans un amphithéâtre. Tous les Sénateurs ne doivent pas être des agrégés d'Université, le Sénat c'est la politique, ce n'est pas l'Université», explique le coordonnateur SDF de l'Adamaoua.
D'ici à ce que le groupe SDF au Sénat se disloque, il n'y a qu'un pas qui pourrait rapidement être franchi dans les prochaines semaines. «Le parti ne nous considère pas. Il se comporte comme si nous sommes des intrus, qui venons faire un mandat de cinq ans et disparaître dans la nature. Il devra nous supporter pendant cinq ans. Peut-être moins car si rien n'est fait, nous sénateurs de l'Adamaoua allons-nous comporter comme une entité totalement autonome», menace un autre Sénateur.
Sur le terrain, les militants SDF sont plus agressifs. «Si c'est ainsi, il vaut mieux que nos Sénateurs quittent le groupe. Fru Ndi ne doit pas nous manquer de respect», suggère Abdoulaye Gambadi, militant SDF de la Vina.