L’incident a eu lieu dans la soirée du mercredi 08 février 2012. Au moment où on annonce la traque des agents de police véreux.Jeudi 9 février 2012. Il est 13h. Nous sommes à l’entrée du service d’établissement des cartes nationales d’identité, à la Police judiciaire (Pj) au quartier Elig Essono à Yaoundé. De source sûre, un incendie s’y est déclaré dans la soirée du 8 février 2012. Selon les petits commerçants installés aux alentours de cette structure administrative, l’information est vraie. Malheureusement, ils ne savent pas très bien « comment cela s’est passé, ni l’ampleur des dégâts. Parce que, le service d’établissement des cartes d’identité est pratiquement sous la Pj, au sous-sol. Protégé par un portail. Donc, difficile de savoir ce qui s’est passé exactement, encore moins l’origine des flammes, car ils se sont arrangés à ce que ce soit un secret bien gardé entre eux », indique un commerçant.
Rendu au service proprement dit, le reporter est stoppé net par deux individus. Lesquels affirment mordicus, qu’il n’y a pas eu d’incendie, et tentent de savoir d’où proviendrait la fuite. Croyant être hors de portée de l’oreille du reporter, l’un d’eux dit à son collègue : « Ils vont même jusqu’à parler d’incendie pour un petit truc comme ça ? ». Il est à peine 13h30 minutes, mais certains employés de cette structure rentrent déjà. Quelle raison à cela ? « Le moral est au plus bas. Vraiment, personne n’a envie de travailler ici aujourd’hui, après ce qui s’est passé », lance une dame dans leur direction.
Devant l’insistance du reporter, nos deux « vigiles de fortune » lui conseillent de « rédiger une demande à l’attention du directeur général, à déposer à la Sacel à Nsam. C’est lui seul qui peut vous indiquer qui vous pouvez rencontrer ici afin d’obtenir les informations sur ce que vous appelez incendie-là ». Il faut quand même rappeler que le sujet est préoccupant dans la mesure où, ce n’est pas un incendie à un endroit banal de la Pj, mais, au service d’établissement des cartes nationales d’identité. Et lorsqu’on sait que ce service fait jaser ces derniers temps, dans le milieu de la presse, on se demande si une main criminelle ne serait pas passée par là pour brouiller quelques pistes. Des pistes, concernant cette pénurie en carte d’identité, à cause des factures impayées. Ou pour effacer des traces gênantes…