POLICE CAMEROUNAISE : UN CORPS TOTALEMENT POURRI ? :: CAMEROON

 

Cameroun - Police Camerounaise : Un corps totalement pourri ?Ceux qui doivent au quotidien s’occuper de la sécurité des hommes et de leurs biens cautionnent le contraire quand ils n’oeuvrent pas à créer la terreur au sein de la Société.

Cela ne surprend personne. La distinction de transparency international qui fait de cette institution, la plus corrompue du Cameroun. Ce pays qui, suite à son pourrissement déjà (plusieurs fois) arrache la palme d’or des Etats les plus corrompus du monde. Le phénomène est si profond qu’il existe plusieurs structures de lutte contre ce fléau. Comité National Anti Corruption (Conac) ; Agence Nationale d’Investigation Financière(Anif) ; Programme Nationale de Gouvernance(Png) sans compter la société civile qui s’investie dans l’assainissement des moeurs. J’usqu’ici, toutes ces armes se sont avérées très peu puissantes pour faire fléchir la corruption au Cameroun. Les forces de maintien de l’ordre devraient pourtant être celles, en présence desquelles, un citoyen se trouve en parfaite quiétude, parce que sécurisé.

Or ce n’est malheureusement pas le cas. La police exaspère les populations. C’est pourquoi elles leurs manifestent une hostilité certaine. Cela est observable chaque fois que les policiers ont une altercation avec un individu. La foule qui accoure prend tout de suite la défense de ce dernier. Le revirement ne peut alors s’opérer que si ces avocats de fortune sont imprégnés des motifs de l’intervention policière.

LES DÉRAPAGES

Ces six derniers mois, le « 117 » s’est lancé en défi à ceux qui avaient pensé cette unité d’intervention et de la lutte contre le grand banditisme. Mieux dire, ces éléments ont changé de béret pour enfoncer celui de malfrats (toute catégorie). Aussi les agressions, les viols et les arnaques sont devenus le lot quotidien de ce service d’urgence sécuritaire. Pourtant l’idée était louable en créant ce corps adjuvent de la police pour la sécurisation spontanée des personnes et des biens : le « 117 ». Cette unité est devenue un bourreau qui terrorise la population. Son passage dans les quartiers laisse derrière elle un sentiment de dédain, mépris et rejet mélangés. Devant les pleurs et la désolation, l’angoisse et le désespoir, on note des centaines de plaintes portées contre les éléments de ce corps.

On a bien l’impression que ces démarchent n’aboutissent plus. Conscients des lourdes sanctions qu’ils encourent, des digues ont été formées à la cellule chargée de la discipline. On redoute alors le chef du corps Martin Mbarga Nguellé, le DGSN. Il tient fermement à l’assainissement de la police et il n’hésite pas de frapper sans réserve. On ne manque surtout pas de lui jeter des peaux de banane. Tant on veut actuellement lui faire porter la responsabilité d’un gardien de la paix qui vient de gagner un procès contre ce corps pour révocation abusive. La chambre Administrative a rendu un arrêt condamnant le gouvernement à la somme de 150 millions de francs CFA.

LES POTS POURRIS DU « 117 »

 

Au lieu dit Petrolex Nkolndongo, il y a cinq semaines, les éléments du « 117 » ont profité d’une bagarre entre deux voisins pour sauter sur la foule admiratrice des deux bagarreurs. Du coup, la raison de la présence de cette unité en ces lieux était plus cette foule qui s’était formée spontanément plutôt que les deux hommes qui en étaient arrivés au point de vouloir se  donner la mort, l’un à l’autre. Comme dans une situation de guerre, armes aux points, le « 117 » a sauté sur les joueurs de « songos » qui se divertissaient juste à côté. Dans cette ambiance où, le raid lancé en ces lieux, les joueurs de « songos » voulaient savoir pourquoi ils fussent l’objet d’un assaut ; la foule surexcitée, les objets de valeurs tels les téléphones portables, bijoux et montres-bracelets et même des portes –feuilles avaient dû changer de propriétaire .

Il s’en est suivi des interpellations dont les objets étaient conduit à la délégation régionale de la police du centre. Ils furent tous accablés de motifs assez lourds pour faire peur à ces derniers. S’en est alors suivi le « breuvage ». Certaines personnes ont du échapper à leur liberté. Deux (seulement) sur la quinzaine de personnes prises avaient tenu tête. La nuit venue, ils furent « graciés » et on a dû les déposer devant leur domicile non sans leur présenter des excuses. Tous les coins de la ville de yaoundé, où les malfrats se mettent en condition (en fumant du chanvre indien), sont régulièrement écumés par le « 117 ».

A peine le véhicule de la police arrive qu’un élément descend et fonce vers ces indésirables. Le policier tend la main au chef de gang qui lui remet la « taxe ». C’est le même principe avec les casinos de fortunes où ces fumeurs de chanvre jouent au « jambo ». Les gens en sont si souvent stupéfaits aux lieux dits stade malien à Anguissa ; Ekounou palais, MOkolo gare routière, Tropicana à mvan ; Ekounou marché etc. Ainsi notre « 117 », à défaut de perpétrer des coups contre les populations, cautionnent par son soutient aux malfrats l’insécurité ambiante à Yaoundé, siège des institutions au Cameroun.

© Le Soir : Come Stéphanie Nkoah


24/08/2013
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