La révélation a été faite le 17 janvier 2012 par le secrétaire général du ministère des Postes et télécommunications (Minpostel). Des efforts sont cependant faits pour réduire les coûts.
Un petit tour dans les locaux de nos ministères et autres bureaux administratifs donne souvent à constater, l’usage qui est fait des lignes téléphoniques payées avec l’impôt des Camerounais. Véritables cabines téléphoniques publiques, ces téléphones sont utilisés par les fonctionnaires, leurs amis, leurs copines, leurs familles et globalement leurs visiteurs, pour passer des coups de fil qui n’ont rien à voir avec les affaires administratives.
Partant souvent des quartiers reculés pour passer uniquement des appels kilométriques, les proches des fonctionnaires bénéficiant des lignes téléphoniques en usent sans modération. Selon les statistiques les factures mensuelles des consommations téléphoniques dans les services publics sont énormes. A titre d’exemple, l’Etat a dépensé au mois de Juin 2009 la somme de 1 milliard 576 935 721 FCFA au titre du téléphone.
La somme totale de la dette du téléphone envers la Cameroon Telecommunications (Camtel) s’élève à plus de 100 milliards de FCFA. Selon les enquêtes du Minpostel, cette situation est favorisée par plusieurs raisons : « Grâce à certaines complicités, les consommations de plusieurs lignes téléphoniques privées (domiciles privées, téléboutiques, etc.…) sont indûment facturées à l’Etat depuis plusieurs années ; Certaines structures notamment les sociétés parapubliques font encore supporter leurs factures par l’Etat.
En effet, après avoir constaté ce gaspillage, une équipe conjointe composée des personnels du Minpostel et de Camtel est passée dans toutes les administrations publiques sur l’ensemble du territoire en vue de recueillir les données relatives aux lignes téléphoniques, aux fonctions de leurs utilisateurs ainsi que les catégories d’accès (accès à l’urbain, interurbain, mobile ou international), de même que celles relatives aux autres moyens de télécommunications installés dans ces services publics.
Désormais, toute ligne téléphonique d’un service public en fonction du niveau de responsabilité de l’attributaire (chefs de service, sous directeurs, directeurs, etc.) disposera d’un quota mensuel. Une fois celui-ci épuisé, la ligne sera automatiquement mise en réception en attendant le mois suivant