Pillage: Comment Marie-Rose Thérèse Odile Messi brade le patrimoine de l`État





La Dg de la Société de recouvrement des créances (Src) est présentée comme une prédatrice des tropiques qui a pris sur elle de céder à des tiers de nombreux logements appartenant en toute propriété à l’État.

Si l’on tient compte des confidences qui filtrent de la Src, la directrice générale de cette société étatique est accusée de trafic d’influence, de renvoi abusif et de concentration excessif de pouvoir. Pour certains observateurs, c’est une surprenante révélation comme on n’en rencontre que dans les sociétés des républiques bananières, surtout que dans le même temps, la patronne de cet établissement financier public est aussi citée dans le scandale de vente d’une grande partie du patrimoine immobilier de l’État, ceci à un franc symbolique. D’emblée, dans certains milieux, l’on n’hésite pas à mettre tout cela dans le compte de la rumeur et des règlements de comptes, contre le successeur de Halilou Yerima Boubakary. Mais là où cette rumeur ravale sa langue fourchue, c’est en se rendant compte de l’existence de nombreux dysfonctionnements décriés au sein de la structure. C’est le cas, rapportent des voix discrètes et avisées, des titres fonciers (n°7426 et 7467) adjugés à l’ex-Banque camerounaise de développement (Bcd) et hypothéqués par les soins de Marie-Rose Thérèse Odile Messi. En fait, pour nos informateurs pas avares en révélations, la Dg a tenu à annuler la dette de 382 millions de F Cfa contacté par son père Ateba Yene auprès de l’ex-Bcd. Parce que ne pouvant rembourser cette dette, rapportent-ils, une décision de justice va adjuger les terrains à la liquidation de cette banque. Voilà comment devenue patronne de la Src, la fille du patriarche Beti, se serait lancée à la vente de certains nombre de logements appartenant à l’Etat. Et en marge de cela, ajoutent les détracteurs du Dg, il y a des abandons de créances, notamment ceux de sieurs El Hadj Abbo Ousmanou, El Hadj Garge Boborer de Douala, El Hadj Ali Taïga (promoteur de Maroua palace hôtel) et El Hadj Aminou Adama (dont les immeubles abritant le conseil supérieur du sport en Afrique et le commissariat central de Yaoundé, tous vendus à l’ancien ministre de la Défense Remy Ze Meka). D’autres informations brutes font état d’un autre immeuble bradé du côté du quartier Bastos à Yaoundé, et abritant l’ambassadeur de l’Afrique du Sud au Cameroun qui, ajouté à ceux cités plus haut, ont donné l’occasion au Dg de pomper allègrement le fric.

Licenciements abusifs.

À la Src, plusieurs employés ont vu de toutes les couleurs avec la méthode atypique Messi, au lendemain de sa nomination, le 18 juin 2013. En effet, à peine installée, la collaboration de cet ex-sous-directeur du recouvrement dont on avait vite fait d’oublier les boulettes, avec ses subalternes a vite pris de l’eau. Résultat des courses, une série de licenciement au motif cynique. Il faut noter qu’à l’époque, de nombreux observateurs au fait de ce qui se passait dans les services de cette société scrutaient déjà les licenciements des personnels non avec les loupes du réalisme qu’un tel mouvement aurait dû susciter, mais avec les lunettes de la suspicion. On pense notamment au licenciement abusif de Mme Fadimatou Inna Oumarou (fille du feu ministre Aminou Oumarou) qui occupait les fonctions de chef de service des Indemnisations au département des affaires juridiques et des indemnisations ; celui du chef de département Sibe Sylvie Laure et de l’agent de maîtrise M. Djomo Ekobena. C’est de cette manière qu’elle a mis à la porte M. Mamoudou, fils adoptif du ministre Garga Haman Adji, agent de maîtrise précédemment en service au département des Réalisations et de surcroît un délégué du personnel. Idem pour M. Tatchedié Samuel, ex-directeur administratif et financier, ou encore de M. Badeodana Boussi, ex-sous-directeur des comptabilités. à la réalité, confient les langues médisantes, ces licenciements ciblés des responsables des services financier, informatique et comptable lui ont permis d’amener leurs remplaçants nouvellement recrutés, en violation flagrante de la réglementation, à écraser des données informatiques inhérentes à certains gros débiteurs pour régulariser les écritures de leurs comptes respectifs dans les livres de la Src moyennant de fortes sommes d’argent. De là à voir le début de sa descente aux enfers, il n’y a qu’un pas que beaucoup dans les coulisses de la Src franchissent déjà en prédisant même le pire pour la suite, dès que les fins limiers du Contrôle supérieur de l’État vont s’intéressent à d’autres pans de sa gestion. D’ailleurs, une version répandue au sein de cette maison laisse dire que non content d’avoir ainsi procédé à des renvois abusifs, elle a entrepris de mettre à la touche le directeur général adjoint, Yossa Bernard, qui, quoique nommé par le même décret qu’elle, se trouve abandonné à lui-même et privé même des avantages statutaires dont l’entièreté de sa prime de recouvrement entre autres frustrations. Allez donc savoir pourquoi !

Mamouda Labaran



14/11/2014
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