Pied de Nez: Paul Biya se moque des personnes handicapées
Douala, 10 mai 2013
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager
Robert Oyono Zambo, secrétaire exécutif de la Plateforme inclusive society for persons with disabilities, a été fait sénateur suppléant dans la région du Sud. Une bien maigre moisson dans cette catégorie sociale.
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager
Robert Oyono Zambo, secrétaire exécutif de la Plateforme inclusive society for persons with disabilities, a été fait sénateur suppléant dans la région du Sud. Une bien maigre moisson dans cette catégorie sociale.
Au lendemain de la publication des
listes des candidats aux sénatoriales 2013 par les différents partis
politiques, dont le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais,
parti au pouvoir, les personnes handicapées ne décolèrent pas. Aucun
parti politique n’a jugé utile de désigner l’un d’eux pour le
représenter dans cette course à la Chambre haute. Cela en dépit des
nombreux atouts dont cette catégorie sociale dispose. Elles représentent
15% de la population, soit environ 2 910 000 individus. En dépit même
des textes internationaux et certaines dispositions de la loi
camerounaise. Lesquels leur agrée le droit d’être prises en compte dans
les instances de décisions telle que cette chambre haute qu’est le
sénat. Il s’agit notamment de la Convention des Nations Unies relatives
aux droits des personnes handicapées qui consacre en son article 29, la
participation à la vie politique et publique des personnes handicapées ;
de la Loi N°2010/002 du 13 avril 2010 relative à la protection et
promotion des personnes handicapées au Cameroun qui stipule en son
article 27 que : « l’Etat encourage la présence des personnes
handicapées dans différentes instances de la vie sociale et politique ».
En colère contre cet oubli et fort des dispositions de la loi, ces personnes handicapées saisissent le président de la République qui peut encore –la loi le lui permettant- rattraper cette injustice. En nommant leurs représentants parmi les 30 sénateurs selon les dispositions prévues par la Constitution du 18 janvier 1996. Pour lui donner une idée des personnes capables de parler en leur nom, une assemblée générale extraordinaire est convoquée le vendredi 12 avril 2013 au terme de laquelle, 12 noms sont proposés au chef de l’Etat comme représentants de la composante sociologique des personnes handicapées au senat.
Tractations
Le vendredi 3 avril dernier, sur instruction du chef de l’Etat a-t-on appris, une délégation de personnes handicapées constituée de Coco Bertin, Robert Oyono Zambo, Paul Tezanou et Haoua Diakhité est reçue par le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. A qui « nous avons remis à l’intention du chef de l’Etat, un mémorandum portant sur les problèmes de la personne handicapée au Cameroun », affirme Coco Bertin, président du Club des Jeunes Aveugles Réhabilités (Cjarc). Selon qui, « il [le Sgpr, Ndlr] nous a fait des promesses fermes. Il nous a assurés que toutes nos revendications seront prises en compte mais de manière progressive ». Cette rencontre au sommet a de quoi rassurer les personnes handicapées en raison notamment de cette liste pendante sur la table du président de la République. Une liste de 12 noms dans laquelle au final, Paul Biya a pris un seul qu’il nomme « sénateur suppléant ».
Ainsi, Robert Oyono Zambo, secrétaire exécutif de la Plateforme inclusive society for persons with disabilities, handicapé moteur, est fait sénateur suppléant dans la région du Sud. Dans les rangs des personnes handicapées, en dépit de cette maigre moisson, l’on relativise : « ça montre quand même qu’on nous a écouté », se réconforte Coco Bertin. Cependant, en tant que suppléant, celui-ci ne pourra pas siéger. Une coquille vide en somme !
Nadège Christelle BOWA
En colère contre cet oubli et fort des dispositions de la loi, ces personnes handicapées saisissent le président de la République qui peut encore –la loi le lui permettant- rattraper cette injustice. En nommant leurs représentants parmi les 30 sénateurs selon les dispositions prévues par la Constitution du 18 janvier 1996. Pour lui donner une idée des personnes capables de parler en leur nom, une assemblée générale extraordinaire est convoquée le vendredi 12 avril 2013 au terme de laquelle, 12 noms sont proposés au chef de l’Etat comme représentants de la composante sociologique des personnes handicapées au senat.
Tractations
Le vendredi 3 avril dernier, sur instruction du chef de l’Etat a-t-on appris, une délégation de personnes handicapées constituée de Coco Bertin, Robert Oyono Zambo, Paul Tezanou et Haoua Diakhité est reçue par le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. A qui « nous avons remis à l’intention du chef de l’Etat, un mémorandum portant sur les problèmes de la personne handicapée au Cameroun », affirme Coco Bertin, président du Club des Jeunes Aveugles Réhabilités (Cjarc). Selon qui, « il [le Sgpr, Ndlr] nous a fait des promesses fermes. Il nous a assurés que toutes nos revendications seront prises en compte mais de manière progressive ». Cette rencontre au sommet a de quoi rassurer les personnes handicapées en raison notamment de cette liste pendante sur la table du président de la République. Une liste de 12 noms dans laquelle au final, Paul Biya a pris un seul qu’il nomme « sénateur suppléant ».
Ainsi, Robert Oyono Zambo, secrétaire exécutif de la Plateforme inclusive society for persons with disabilities, handicapé moteur, est fait sénateur suppléant dans la région du Sud. Dans les rangs des personnes handicapées, en dépit de cette maigre moisson, l’on relativise : « ça montre quand même qu’on nous a écouté », se réconforte Coco Bertin. Cependant, en tant que suppléant, celui-ci ne pourra pas siéger. Une coquille vide en somme !
Nadège Christelle BOWA